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Le réseau de Smart Work Centers

15 juillet 2015 |Question orale de M-D SIMONET au Ministre Jean-Claude MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Les Smart Work Centers, si j’en crois le site Creative Wallonia, sont aujourd’hui au nombre de huit. Ils semblent peu connus dans les réseaux du monde numérique et même dans les espaces de coworking. On trouve peu d’informations à leur sujet sur le net et le site www.smartworkcenters.be, pourtant renseigné par Creative Wallonia, est inaccessible.

Monsieur le Ministre,

Pourriez-vous nous faire un bilan, après quatre années, de ce réseau de Smart Work Centers ? Leur occupation va-t-elle en croissant ? Quel est le public concerné ? Au-delà de leur situation à proximité directe d’axes routiers, en dehors de centre urbains, quelles sont les différences avec les espaces de coworking ? Existe-t-il des relations entre ces deux réseaux ?

Concernant la communication, quels sont les moyens et réseaux utilisés ? Ne serait-il pas opportun de la renforcer ? Et, j’en terminerai par là et je suis sûre que vous serez de mon avis, n’est-il pas urgent de mettre le site en ligne ou de le rétablir s’il existait ?

Merci d’avance, Monsieur le Ministre, pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Madame la Députée, les smart work centers ont été mis sur pied en 2011 dans le cadre de mes compétences innovation.
Un  smart work center est un centre de travail disposant de matériel de haute technologie, localisé à proximité de communauté résidentielle et de n œud de communication. Il fournit un espace pour travailler soit individuellement, soit en groupe.
 

Au travers de l'utilisation des technologies numériques, les procédures de travail sont améliorées et rendues plus simples. Ces espaces de travail sont au carrefour de différents objectifs. Un, l'efficacité des
entreprises, deux, l'innovation, indépendamment des technologies via le concept de nouveaux modes de
travail mieux connus sous le nom de :  new ways of working, l'innovation technologique via les hautes
technologies numériques et une mobilité plus durable.
 

C'est en 2011 que j'ai été sensibilisé aux principes de ces structures par la société Sisco, mais aussi par
l'ASBL Euro Green IT devenue depuis lors Futurocité.
En effet, une expérience hollandaise permettait d'offrir de nouvelles réponses aux besoins des travailleuses, des travailleurs et des entreprises. Dans le cadre du développement du programme Creative Wallonia, nous
avons donc décidé de financer un appel à projets organisé au travers de l'Asbl Futurocité, afin de mettre
sur pied des smart work centers en Wallonie.
 

Huit espaces ont été créés, six par des opérateurs privés et deux via des intercommunales de développement économique.

Un budget de 240000 euros a été consacré au lancement de ces activités. Ce budget a servi notamment à l'équipement informatique des centres, à leur mise en réseau, ainsi qu'au financement initial de l'infrastructure.
 

À l'instar de ce que nous avons fait pour les espaces de  coworking, les smart work centers font également
partie des nouveaux modes de travail qui permettent l'accroissement de l'économie créative. Néanmoins,
deux différences importantes existent. D'abord, tandis que les espaces de  coworking accueillent principalement des travailleurs indépendants ou des étudiants et sont situés dans les centres-villes, les
smart work centers, quant à eux, se trouvent à proximité de nœuds de mobilité, comme les autoroutes et s'adressent principalement au personnel des entreprises, afin de leur permettre de diminuer leurs temps de trajets pendant les heures de pointe.
 

Comme vous le signalez, les huit espaces se sont regroupés sous la forme d'une SCRL, au sein d'une coupole dénommée Smartworkcenters.be. Comme le souhaitait le Gouvernement, cette coupole a été créée
par la mise en commun et le financement des huit espaces. L'objectif était d'organiser le « réseautage »
informatique et humain entre les différents centres précités. Dans cette optique, Futurocité a mis notamment en place :
– un système de paiement intégré pour les  smart work centers ;
– des applicatifs divers utiles au succès de ces réseaux ;
– un système d'évaluation collaborative des centres ;
– des services de géolocalisation ;
– des services d'abonnements et de réservation ;
– des forums en ligne.
 

Si technologiquement ces solutions étaient possibles il y a déjà deux ans, socialement le concept de mutualisation et d'abonnement était trop en avance.
Après deux ans d'activité intense, cette mutualisation des services n'a pas pu être opérée autour des huit
centres existants.
 

Il y a quelques semaines, j'ai donc appris avec regret la dissolution de la structure. Cette dissolution s'est faite d'un commun accord entre les huit partenaires qui continuent chacun à fonctionner de manière autonome et chacun d'entre eux attire de plus en plus d'utilisateurs.
 

Aujourd'hui, je pense que les mentalités sont en phase de changement et qu'une telle coordination est
nécessaire et primordiale pour la cohérence des politiques.
 

Dans ce cadre et vu l'actuelle structuration du paysage des agences, il me semble cohérent que la mission de coordination des  smart work centers puisse être confiée dorénavant à l'Agence du numérique, déjà
en charge du réseau des espaces de  coworking. Nous pourrons ainsi mettre à jour les données présentes en ligne et promouvoir cet outil qui a fait ses preuves et me paraît pertinent et efficace pour la compétitivité de ces entreprises.
 


Réplique de la Députée M.-D. SIMONET
 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse très complète et l'historique des heurs et bonheurs de ces  smart work centers.
 

Je pense que ce sont des outils utiles et qu'il est important de maintenir. J'ai bien compris que telle était
votre volonté, quitte à prévoir les meilleures synergies.
Les utilisateurs étant itinérants, cela peut être les mêmes qui souhaitent aller dans plusieurs espaces sur le
territoire wallon.
 

Je prends bonne note de la volonté de redéployer davantage encore ces espaces, notamment au biais de
l'Agence du numérique, ce qui permettra de mettre à jour le site Internet, ce qui ne fera que donner davantage de visibilité et va – me semble-t-il – dans le bon sens.
 


 

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