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Les abattoirs locaux, maillons indispensables aux circuits-courts

15 octobre 2015 | Question orale de Fr. DESQUESNES au Ministre COLLIN - Réponse disponible

 

Monsieur le Ministre,


Le développement des circuits-courts constitue une piste de diversification particulièrement intéressante pour nos agriculteurs. Cependant le développement de ces filières demande la mise en place d’une certaine infrastructure afin de leurs permettre d’atteindre une masse critique qui assure leur viabilité.
Le secteur de l’élevage, en particulier, est handicapé par la raréfaction des abattoirs régionaux. Les plus petites structures, qui parsemaient par le passé nos campagnes, sont contraintes de cesser leurs activités du fait des réglementations sans cesse plus exigeantes et de la concurrence internationale. Faute d’une offre suffisante, les liens entre éleveurs et bouchers ne peuvent se développer alors que souvent les uns et les autres sont proches.

Monsieur le Ministre :


- Quelle est votre analyse de la situation ?
- Pouvez-vous faire le point sur l’offre actuelle ?
- Comment parvenir à couvrir correctement notre territoire afin de permettre aux circuits-courts de se développer ?
- Des abattoirs mobiles peuvent-ils constituer un élément de réponse ? De telles initiatives peuvent-elles être soutenues ? Dans l’affirmative, à quelles conditions ?

D’avance, je vous remercie pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre R. COLLIN 

 

Monsieur le Député, l'offre en matière d'abattage pose question en Wallonie, comme ailleurs en Europe. D'une part, il existe des besoins d'abattage liés à la production et à la consommation locale de viande et, d'autre part, les outils doivent également être disponibles pour répondre aux besoins des échanges européens et internationaux. Toutes les structures d'abattage doivent notamment respecter des normes sanitaires, des normes de bien-être animal, des normes environnementales et, de plus, elles sont très énergivores. Les contraintes sont donc nombreuses sur un marché qui a tendance à se globaliser.

Il y a actuellement 31 abattoirs en Wallonie, privés et publics : 19 sont actifs pour les bovins, 14 sont actifs en porcs, 14 sont actifs pour les ovins-caprins, 6 sont actifs pour la volaille et 2 sont exclusivement actifs pour les autruches.

Certains abattoirs mettent des conditions qui rendent difficile l'accès pour les petits producteurs, il est vrai.
Les contraintes sont également logistiques pour conduire les animaux à l'abattoir et pour transporter la
viande par la suite.

J'ai fait réaliser, quand j'étais député provincial à l'agriculture, une étude par le Centre d'économie rurale.
Les abattoirs mobiles, d'après les résultats de cette étude, ne constitueraient pas une réponse réaliste aux
besoins. Il faut tenir compte :
– des contraintes matérielles pour équiper un atelier mobile pour des espèces différentes ;
– des contraintes liées au refroidissement et à la maturation des carcasses ;
– des contraintes en matière de ressources humaines ;
– des contraintes en matière de gestion des déchets ;
– des contraintes en matière d'hygiène et de disponibilité d'un vétérinaire pour l'expertise.

Les conclusions de cette étude ne referment, à mon avis, pas complètement l'hypothèse. Si l'on a un partenariat privé-public, par exemple, je ne vois pas pourquoi la Région ne pourrait pas venir en complément pour aider à l'amorçage d'une telle initiative.

En tout cas, l'étude était très claire dans sa conclusion – qui était assez péremptoire – qui était de dire que c'est quelque chose qui va coûter très cher.

Une solution plus réaliste semble être la mise en place d'abattoirs de petites dimensions, tels qu'ils en existent encore chez quelques bouchers wallons. Cette solution pourrait être envisagée d'ailleurs dans le cadre de l'appel à projets « hall relais ».

Vous savez que j'ai lancé le premier appel à projets pour lequel il y a 2 millions d'euros qui sont disponibles.

Le collège des producteurs par ailleurs étudie aussi la question : quel réseau d'abattage soutenir, pour servir
au mieux les intérêts des éleveurs et des consommateurs, pas seulement sur le moyen terme, mais aussi sur le moyen et sur le long terme ?


Réplique du Député F. DESQUESNES

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.

Pour les abattoirs mobiles, je pense effectivement que ce sont sans doute des solutions difficiles à mettre en œuvre d'un point de vue économique.

Maintenant, si cela existe dans certaines régions, dans certains pays d'Europe, c'est peut-être que l'efficacité y est quand même. Cette question-là méritera d'être étudiée plus avant.

En ce qui concerne les abattoirs de proximité, je note que, positivement, les halls relais pourront intégrer ce genre d'infrastructure.
 

 

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