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Les accords-cadres de l’AWEX avec des incubateurs étrangers

21 juin 2016 | Question orale d’Isabelle STOMMEN au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Récemment, en marge de la convention BIO de San Francisco, l’Awex a signé un accord-cadre avec l’incubateur-accélérateur de start-ups Runway, qui héberge environ 80 start-ups spécialisées dans les nouvelles technologies.


Cet accord a pour principal objectif de faciliter l’internationalisation de nos start-ups technologiques, ce qui représente effectivement l’un des défis majeurs de notre époque pour les PME wallonnes. Un autre intérêt réside dans l’arrivée d’entreprises américaines en Wallonie.


Dans ce contexte, il a été rappelé qu’il s’agit ici du quatrième partenariat de ce type pour l’Awex.


Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, donner davantage d’informations sur ces quatre accords-cadres ?

Disposons-nous de données permettant d’élaborer un bilan de ces accords-cadres ? Combien de start-ups wallonnes ont pu s’exporter grâce à ceux-ci ? Combien d’entreprises étrangères ont, à l’inverse, fait le chemin jusqu’en Wallonie, grâce à ceux-ci ? A combien évalue-t-on le nombre d’emplois créés grâce à ces accords ?

Dès lors, sur base de ces éventuelles statistiques, quelles sont les perspectives en ce qui concerne l’accord-cadre de San Francisco ?

D’avance merci pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT 

 

Madame la Députée, l'AWEx a lancé, et ce dès 2002, une initiative visant à professionnaliser l'approche du marché américain par les entreprises via l'implantation dans des incubateurs locaux. Le constat fait à l'époque était que trop souvent les entreprises, en particulier les PME, avaient du mal à transformer une participation à un salon ou une mission commerciale en essai réussi en termes de développement d'affaires.

Les raisons identifiées à l'époque tenaient à l'absence d'une représentation sur place. Quand une telle représentation était acquise via les formules classiques, le produit ou le service en question était souvent noyé dans un catalogue d'articles importés avec pour conséquence, dans la majorité des cas, une stagnation des ventes.

Par ailleurs, les incitants classiques de l'AWEx, à l'époque déjà, avaient montré leur limite s'agissant de marchés lointains. En effet, permettre à une entreprise moyennant subside d'ouvrir un bureau dans une infrastructure immobilière sans accompagnement de services adaptés au développement d'affaires ne permettait pas un retour sur investissement optimal, ni pour le pouvoir subsidiant ni pour l'entreprise.

D'où l'idée d'offrir à nos exportateurs un package de services combinant bureau plug and play, directement
opérationnel, conseils marketing, juridiques, comptables, fiscaux, et cetera. Seules les infrastructures de type incubateur/accélérateur d'entreprises offrent de telles possibilités, sans parler de la vertu du réseautage auprès d'entreprises de secteurs connexes et qui connaissent des difficultés similaires, hébergées dans lesdites structures.

Dès mon premier mandat, j'ai donné les impulsions nécessaires au développement de cette initiative, car
j'estime le concept prometteur.

Aujourd'hui, le programme dénommé « Incubateurs d'Amérique du nord de l'AWEx » bénéficie d'une certaine maturité et obéit à des critères d'attractivité en termes de localisation et de segmentation.

Ce programme repose sur un réseau de quatre incubateurs basés dans des grandes métropoles :
– Philadelphie pour les sciences du vivant et les dispositifs médicaux ;
– Houston pour diverses technologies de pointe en liaison avec l'université Texas A&M ;
– Montréal, incubation multisectorielle high tech ;
– le dernier partenaire avec qui l'AWEx a récemment signé un accord et que vous évoquiez, RunWay à San Francisco, orienté vers les start-up numériques.

Je tiens à préciser que ces accords n'entraînent aucun frais fixes au niveau de l'AWEx, les services des incubateurs en question étant facturés directement aux entreprises. Le seul impact financier éventuel se traduit dans l'appel à subside auquel les entreprises peuvent prétendre, mais qui fait partie des interventions classiques, à enveloppe budgétaire fermée, au titre de l'intervention dénommée « support bureau de représentation ».

Le bilan de ce programme à ce jour, sans être mirifique, peut être qualifié de positif : 28 entreprises en ont bénéficié, dont 16 des secteurs relevant des technologies de l'information et de la communication et 11 du domaine de la santé. Il est impossible de déterminer avec précision le nombre d'emplois induits directement par ces incubations/implantations, mais nous pouvons estimer raisonnablement que le bilan est positif au vu du nombre d'entreprises ayant séjourné dans ces infrastructures et toujours actives sur le marché nord-américain.

On peut également épingler trois success-stories emblématiques résultant de ce programme :
– Eurogentec, dont l'implantation et le développement aux États-Unis ont débuté par un hébergement au Science Center de Philadelphie ;
– Amos, qui grâce à sa filiale créée au sein de l'incubateur de Texas a remporté une commande multimillionnaire pour l'équipement de télescopes géants à Hawaï ;
– I-Movix, dont l'installation au cœur de la Silicon Valley a propulsé ses caméras de ralenti extrême sur le devant de la scène mondiale.

Les accords passés avec l'incubateur de Texas A&M et récemment avec RunWay San Francisco, contrairement aux précédents, ont un caractère davantage bilatéral. Il s'agit d'aider nos entreprises à prospérer aux États-Unis et de susciter des investissements de sociétés américaines clientes de ces incubateurs chez nous.

Ainsi, en ce qui concerne le partenariat avec Texas A&M, un récent accord impliquant, d'une part Le Research Valley Partnership, organisme de développement économique de la région de Houston, et d'autre part, l'intercommunale IDELUX, a abouti à la création au sein du parc scientifique NOVALIS à Aye, section de Marche-en-Famenne, d'un incubateur virtuel texan. Un premier résultat annoncé à l'occasion de Bio San Francisco est le lancement d'une joint venture wallo-texane dans le domaine de la médecine personnalisée.

Au-delà de ces success-stories d'entreprises, le programme incubateur Amérique du Nord contribue sans conteste au rayonnement de la Wallonie aux ÉtatsUnis et au Canada dans ce que notre Région et ses forces vives ont de plus innovant et créatif. Certes, l'impact en termes d'image est difficilement quantifiable, mais il est non négligeable, dépassant les limites du continent américain.

Nous souhaitons poursuivre dans ce sens avec RunWay San Francisco, en phase avec notre programme Digital Wallonia, et ainsi répliquer la success-story biotech wallonne, désormais premier secteur d'exportation de notre Région, en la transposant au domaine du numérique. L'incubateur californien offre les meilleures chances pour y parvenir.


Réplique de la Députée I. STOMMEN

 

Merci Monsieur le Ministre.

Votre longue réponse nous laisse entrevoir de nouveaux horizons et un souffle de dynamisme. Ce n'est pas suffisamment dit et je prends note aussi que l'orientation de l'accord dont je vous parle a une dimension spécifiquement bilatérale.
 

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