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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Questions orales Les conclusions du dernier rapport annuel de l’IWEPS

Les conclusions du dernier rapport annuel de l’IWEPS

22 mai 2018│Question orale de B.DREZE au Ministre JEHOLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Ce 24 avril 2018, l’IWEPS a publié son rapport annuel sur l’économie wallonne. Je salue au passage l’embellie constatée sur le taux d’emploi qui, je l’espère, va se poursuivre et s’accentuer.
Cependant, c’est sur le chapitre 6 de ce rapport que je voudrais attirer votre attention. L’IWEPS y présente un modèle macroéconomique qu’il a développé et qui permet d’évaluer ex ante l’effet d’une politique d’emploi ciblée.


A titre d’exemple et sur base d’hypothèses simplifiées, l’IWEPS a calculé qu’une augmentation de 10% du niveau de la réduction des charges ciblée sur les travailleurs peu qualifiés aurait un impact positif entre 0,55% et 0,69% sur le taux d’emploi moyen annuel wallon.


L’IWEPS relève que le ciblage wallon sur les peu qualifiés ne concerne que l’aide « Impulsion -25 ans » alors que ce public est largement représenté chez les demandeurs d’emploi de longue durée qui pourraient bénéficier de l’aide « Impulsion 12 mois + ».


Monsieur le Ministre, vos services font-ils usage à l’heure actuelle d’un modèle de prévision pour évaluer l’impact des politiques d’emploi mises en place ?
Comptez-vous faire usage de l’outil développé par l’IWEPS ?
Que pensez-vous de l’hypothèse présentée par l’IWEPS d’une réduction des charges ciblée sur les travailleurs peu qualifiés ?
Etes-vous ouvert à une augmentation de l’aide « Impulsion 12 mois + » pour les demandeurs d’emploi peu qualifiés ?

Je vous remercie

 

Réponse du Ministre JEHOLET 


Monsieur le Député, l'exercice réalisé par l'IWEPS porte sur l'année 2014. Il n'est pas certain que des résultats similaires seraient observés aujourd'hui, car la situation générale s'est améliorée et a évolué.

Mes services ne font actuellement pas usage d'un modèle de prévision pour évaluer l'impact des politiques de l'emploi mises en place. Comme le prévoit l'arrêté relatif aux aides à l'emploi à destination des groupes cibles, j'ai chargé le FOREm de l'évaluation de l'impact des aides Impulsion. Les résultats sont attendus pour fin décembre 2018 et se baseront sur les données réelles et objectivées.

Je l'avais dit quand je suis entré en fonction, laissons le temps aussi par rapport aux aides Impulsion. La réforme qui avait été mise en place, je l'avais dit d'emblée, ce n'est probablement pas la réforme que j'aurais mise en place, mais il faut laisser du temps aussi par rapport à l'évaluation, même si l'on sait que l'Impulsion-insertion a démontré ses limites, en tout cas que les objectifs n'étaient pas atteints.

Si l'outil développé par l'IWEPS peut apporter un éclairage supplémentaire utile, je n'hésiterai évidemment pas à y recourir également. En ce qui concerne l'hypothèse présentée par l'IWEPS d'une réduction des charges ciblées sur des travailleurs peu qualifiés, elle doit être évaluée dans un contexte plus global pour en appréhender l'ensemble des impacts : effets à plus long terme sur la qualification des personnes, risque de maintien des personnes peu qualifiées dans leur statut, effet collatéral sur les personnes plus qualifiées. On doit avoir là une approche plus globale.

De même, je n'envisage pas à l'heure actuelle une augmentation de l'aide Impulsion 12 mois+ pour les demandeurs d'emploi peu qualifiés. Ma réponse au problème de manque de qualifications réside prioritairement dans la formation par le renforcement de dispositifs sur mesure, des dispositifs mobilisateurs et en lien direct avec le monde de l'entreprise. Pourquoi est-ce je cite le PFI ? Parce que c'est un outil très intéressant, il lie le soutien financier à une obligation de formation, mais aussi d'embauche, de recrutement. On constate que le PFI, alors qu'il fonctionnait, le volume a baissé de 44 % les 10 dernières années.

Je veux simplifier et raccourcir les délais pour les entreprises, avoir un principe de confiance par rapport à l'entreprise et éviter des contrôles tatillons, notamment du FOREm, à l'égard des entreprises, une simplification dans les dispositifs de paiement, et cetera. On peut vraiment simplifier un dispositif comme celui-là et j'espère que le texte sera bientôt prêt. Je peux confirmer qu'il sera bientôt prêt.

Ce type de dispositif, comme tout type de dispositif de formation, offre l'avantage d'effet durable pour les entreprises qui disposent de main-d'œuvre qualifiée. C'est aussi un dispositif qui est tout bénéfice pour le travailleur, qui peut faire valoir de nouvelles compétences sur le marché de l'emploi puisque, outre l'embauche liée pour le temps de la formation, soit il reste dans l'entreprise – c'est l'objectif –, mais même s'il devait quitter l'entreprise, il y a eu une acquisition de nouvelles compétences.

Pour répondre de façon très claire, oui l'IWEPS peut être un outil aujourd'hui. Sur les données de 2014, nous sommes sur des données qui peuvent être un peu dépassées. C'est à travers toute une série de mesures pragmatiques et concrètes que l'on peut jouer sur la formation. L'insertion, l'intégration, même des publics plus fragilisés qui se trouvent au chômage depuis longtemps, passe par une formation pour se réinsérer sur le marché du travail. 

 

Réplique du Député B. DREZE

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse détaillée. Je partage tout à fait son intérêt pour la formule PFI. Je me réjouis de voir le texte qu'il voudra bien nous présenter en temps utile. C'est une des mesures qui subsiste de l'époque de Michel Hansenne dans les années 1980 et qui a montré ses résultats sur le terrain.

(Réaction de M. le Ministre Jeholet)

Sur l'évolution du marché du travail depuis 2014, c'était prévu dans l'introduction de ma question écrite, mais je ne l'ai pas redit. Ceci étant, notre expérience depuis les chocs pétroliers des années 1970, cela remonte donc loin, ce qui a, même en bonne conjoncture, un noyau dur des demandeurs d'emploi peu qualifiés que l'on peut résorber pour partie par la formation, mais il reste un problème structurel : le coût du travail qui, dans leur chef, est trop élevé par rapport à la productivité qu'ils peuvent apporter. S'il est vrai qu'au niveau du Fédéral depuis 1993 il y a une mesure spécifique de réduction des revenus du travail sur les bas salaires, je reste convaincu, comme l'IWEPS – mais on en reparlera en temps utile – qu'un ciblage wallon est possible. Je ferai donc preuve de patience.

Vous annoncez une évaluation pour fin 2018, je comprends parfaitement. On se rapproche des élections, mais on aura quand même des débats au début 2019. 

 

 

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