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Les dangers rencontrés par les personnes handicapées à Charleroi, sur la chaussée de Bruxelles, de Dampremy à la station de métro Madeleine

02 février 2015 | Question orale de V. SALVI au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Le métro léger de Charleroi a été inauguré en juin 2013, lors des festivités de La Madeleine, sa nouvelle antenne vers Gosselies. La mise en service de cette ligne de 16 km marquait l’épilogue, après plus de quatre ans de travaux, de trois importants chantiers d’extension du réseau de transport public carolorégien représentant un investissement total de plus de 125 millions d’euros…

La nouvelle ligne était également accompagnée d’une importante refonte du réseau bus du TEC Charleroi afin de coller au mieux à la nouvelle configuration du réseau ferré…

Contrairement aux autres tronçons, essentiellement en viaduc ou souterrain, la nouvelle antenne circule en surface comme un tram classique, ce qui aurait dû imposer aux autorités wallonnes, en termes de sécurité, de redoubler de prudence.

Et à ce sujet, les asbl AFrAHM, Altéo et l’ASPH ont publié, il y a déjà de cela deux ans, dans le cadre de la Commission consultative de la personne handicapée – Mobilité Tec Metro Charleroi, un rapport accablant sur les dangers, de cette chaussée de Bruxelles, de Dampremy à la station Madeleine, pour les PMR.

J’ai pour ma part déjà bien suivi ce dossier en tant qu'Echevine de la personne handicapée à Charleroi. C’est dans ce cadre que j’avais procédé à des visites de terrains et que j’avais rencontré les TEC de Charleroi.

Or, que doit-on malheureusement constater aujourd’hui, deux ans après ce rapport accablant : que les pièges sont toujours là… Les associations ont inspecté une nouvelle fois la chaussée pour voir si la sécurité et l'accessibilité pour les personnes handicapées avaient pu être améliorées. Ils ont envoyé un nouveau rapport à la ville au début du mois de janvier. Ce rapport est encore plus sévère que le premier ! Dans celui-ci, on apprend que dans la majorité des cas, aucun aménagement n'a été effectué pour remédier aux problèmes soulevés, et que les rares travaux réalisés n'ont fait qu'empirer les choses…

Je prends l’exemple du trottoir trop étroit pour une personne en voiturette à certains endroits de la chaussée de Bruxelles. Ce problème avait été soulevé en 2012, et depuis, des potelets ont été installés, qui réduisent encore la largeur du passage…Je prends encore l’exemple du carrefour de Bon Air, devant l'hôpital Marie Curie, qui s’avère être un concentré de dangers pour les PMR, comme le passage clouté en face de l'agence ING qui est toujours encombré par une grille d'égout, véritable chausse-trappe pour les roues d'une voiturette…

Alors que la SRWT nous avait assuré en juin dernier que des travaux seraient effectués à partir de septembre, manifestement rien n'a été réalisé pour remédier aux trop nombreux problèmes sur cette nouvelle voirie. Les trottoirs sont toujours trop inclinés, trop étroits, trop hauts, voire infranchissables pour les fauteuils roulants ou poussettes… Il n'existe toujours aucune échappatoire pour les PMR surprises par le passage du feu au vert pour le tram. Les dalles podotactiles mènent toujours les aveugles dans la haie et la pelouse de l'agence ING. Les quais du métro sont toujours en quinconce devant l'hôpital. Un aveugle qui traverse sur le passage clouté va passer devant le quai en direction de Gosselies, puis buter sur le quai en direction du centre-ville, lequel n'est pas aligné.


La seule amélioration est la création de places réservées aux handicapés: trois dans le sens Dampremy vers Gosselies et une dans le sens inverse à Jumet. Mais là encore, on a supprimé une place pour handicapé qui s’avérait bien pratique pour ces personnes, lesquelles doivent maintenant aller dans un autre parking relié à l'entrée par un escalier...

Avec une telle description de la situation, on pourrait croire à une blague, mais ce n’est malheureusement pas une blague, c’est la triste réalité vécue par de nombreuses personnes handicapées dans la capitale sociale de la Wallonie !

La mise en service de l’antenne de Gosselies devait permettre de relier en une demi-heure le centre-ville de Charleroi à Gosselies, au nord de la ville, en passant par les localités de Dampremy, Lodelinsart et Jumet. Cette antenne nord devait avoir un impact positif significatif sur la mobilité à Charleroi, mais ce n’est manifestement pas le cas pour tout le monde…

Monsieur le Ministre, je compte donc sur vous pour prendre en main ce dossier et pour que les choses avancent enfin, au profit de l’ensemble de nos concitoyens. Je ne comprends pas comment de telles lacunes ont pu se produire et comment la prise en compte des PMR dans ce projet n’a pas été traitée avec beaucoup plus de sérieux. C’est un énorme gâchis, qu’il va maintenant falloir réparer, avant que de graves accidents ne viennent à se produire ! Ceci est maintenant de votre responsabilité, et de celle de la SRWT.

Pouvez-vous dès lors me faire part des améliorations prévues à court, moyen et long termes dans le cadre de ce dossier ? Pour l'avenir, au niveau des cahiers de charges, des dispositifs particuliers – avant, pendant et après les travaux – seront-ils instaurés pour s'assurer une mobilité maximale pour les PMR ?


Je vous remercie d’avance pour votre réponse

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

Madame la Députée, j'ai un rapport de la SRWT sur le sujet. Nous allons commencer par là.
 

C'est en 2012, c'est-à-dire avant le terme du chantier, que l'attention de la SRWT a été attirée sur les
difficultés de déplacement des personnes à mobilité réduite, le long de la chaussée de Bruxelles, entre le
lieu-dit : « la planche », à Dampremy et la Station Madeleine à Jumet.
 

Nombre des remarques exprimées par les ASBL ont pu être rencontrées dans le cadre de l'achèvement du
chantier qui s'est terminé le 30 avril 2013. Les difficultés restantes, de l'ordre d'une dizaine, seront solutionnées dans le cadre d'un nouveau marché, attribué par la SRWT en décembre 2014, à l'entreprise
Sogeplan, pour un montant de 158 000 euros.
 

L'objet de ce marché concerne divers aménagements visant à sécuriser les installations et à en améliorer
l'accessibilité. Les travaux devraient débuter en mars 2015 afin d'éviter les intempéries.
 

À l'issue de ces travaux, les demandes auront été rencontrées, à l'exception de celles qui, soit n'incombent
pas à la SRWT – par exemple le déplacement d'un poteau d'éclairage devant le parking du magasin Hainaut
Caravaning pour respecter la largeur du trottoir, ce n'est pas de la responsabilité de la SRWT – soit des
demandes qui ne sont pas conformes aux prescriptions du SPW – par exemple la signalisation verticale
lumineuse des carrefours à feux.
 

En conclusion, s'il est vrai que la SRWT a parfois rencontré des difficultés quant aux solutions techniques
à apporter, je ne peux souscrire à l'affirmation selon laquelle la prise en compte des PMR dans le dossier
d'extension du métro de Charleroi n'aurait pas été traitée avec sérieux.
 

Au demeurant, la SRWT reste à la disposition des associations représentatives des PMR pour envisager en
concertation toute possibilité d'amélioration. Voilà pour la réponse SRWT.
 

Je pense que, par rapport à ce qui me revient d'un côté comme de l'autre, il y a réellement un souci de
compréhension et éventuellement de transcription sur le terrain des volontés réciproques. Je pense que cela vaut la peine d'essayer de remettre en-dehors d'un dossier spécifique, mais de manière générale, les acteurs autour de la table – donc les gens à la SRWT qui suivent spécifiquement ce type d'aménagement et les ASBL concernées. Je suis ouvert à cette concertation et à cette rencontre, de manière à pouvoir essayer de lister les problèmes que l'on rencontre très concrètement dans la mise en oeuvre des dossiers.
 

Réplique de la Députée V. SALVI

 

C'est le genre de situations qui peuvent paraître anodines, même dans une commission comme la nôtre, mais à partir du moment où on a l'impression qu'une difficulté de mobilité pour une personne à mobilité réduite est anodine, je pense que l'on passe à côté de notre sujet en tant que responsables politiques. Il me paraissait important de prendre cette situation bien particulière du métro – je le rappelle que c'est 125 millions d'euros, ce n'est pas tellement anodin – pour mettre le doigt là où cela fait mal.
 

Je ne suis pas d'accord avec la réponse de la SRWT parce que, si pour eux, une dizaine de problèmes, c'est
quelque chose d'anodin, pour les personnes à mobilité réduite qui doivent utiliser tous les jours cette zone, c'est loin d'être anodin en termes de mobilité. À partir du moment où on relance un marché en 2014 et où les travaux ne commencent qu'en 2015, c'est qu'il y avait un problème. Je me réjouis de vous entendre sur le fait qu'il faut prendre d'autres dispositions dans le suivi des chantiers.
 

Je ne dis pas qu'il y a de la mauvaise volonté de la SRWT – loin de là – parce que c'est pris en considération dans le cahier de charges, mais si ce n'est pas suivi d'effet au moment de la réalisation des travaux et surtout de la réception de ceux-ci, on passe à côté du but que chacun s'est imposé, un but tout à fait louable, dès le début. Je suis ravie d'entendre qu'à l'avenir, vous pourrez mettre préalablement les personnes autour de la table et éviter que ce genre de problème ne surgisse.
 

Pour ma part, je pense que les associations seront bien attentives aux travaux qui commenceront d'ici
quelques mois et qu'elles ne manqueront pas de repartir sur le terrain pour voir si les améliorations ont été
réalisées.
 

 

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