Les leçons à tirer d’une étude du FOREM sur la mobilité des travailleurs wallons

Madame la Ministre,

Le FOREm a consacré une étude à la mobilité des travailleurs wallons qui n’a pas manqué d’inspirer des articles de presse. Les Wallons seraient à cet égard sur la première marche du podium. En moyenne, ils parcourent plus de kilomètres que leurs homologues bruxellois et flamands pour se rendre au turbin. Ils auraient d’ailleurs de plus en plus tendance à utiliser les transports en commun, ce qui est à première vue positif.
Les Wallons seraient aussi plus nombreux que leurs collègues des autres Régions à franchir les frontières linguistiques et nationales pour gagner leur pain. Exemple classique et peu surprenant : le Grand-Duché est un bassin d’emploi privilégié pour les habitants de la province de Luxembourg.

Les statistiques et analyses scientifiques sont toujours bonnes à prendre. Surtout lorsqu’elles peuvent inspirer des politiques plus efficaces et servir d’outils à la décision.

A cet égard, nous ne savons pas trop comment interpréter les résultats de cette étude. La distance moyenne domicile-travail n’est-elle pas simplement liée à la géographie et à la démographie de notre Région ? Ne tient-elle pas, hélas, à la rareté des emplois disponibles en terre wallonne ? Faut-il, au contraire, comme semblent le faire les articles de presse, se flatter de la plus grande mobilité des travailleurs wallons ?

Ma question est donc assez ouverte.

- Quelles leçons peut-on tirer de cette étude ? Comment l’interprétez-vous ?
- Si les travailleurs wallons bien intégrés dans la vie professionnelle font preuve d’une appréciable aptitude à prester dans une autre Région ou à l’étranger, en va-t-il de même pour nos demandeurs d’emploi ? Subsiste-t-il à cet égard un problème de mobilité qui appelle des politiques régionales spécifiques ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Réponses et répliques voir lien ci-dessous : 

nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2016_2017/CRIC/cric48.pdf