Les mesures préventives à une éventuelle épidémie de grippe

Monsieur le Ministre,

Dans la semaine du 18 au 24 janvier, l'Institut de Santé publique (ISP) a comptabilisé 129 consultations pour des symptômes grippaux.

Pour parler d'épidémie, le seuil de 144 consultations par 100.000 habitants doit être dépassé durant au moins deux semaines consécutives, et au moins 20% des échantillons doivent être positifs.

A ce stade, on peut donc considérer que la Belgique est proche du seuil épidémique de la grippe.

Comment la Wallonie se prépare-t-elle dès lors ? Une campagne de prévention est-elle prévue auprès de la population, et en particulier auprès des personnes à risque que sont les personnes de 65 ans et plus, et les personnes de 15 ans et plus avec une maladie chronique spécifique ?

Dans l'affirmative, dans quel délai cela sera-t-il mis en œuvre? Quel budget est prévu pour mener à bien les actions de prévention en ce domaine ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses

Réponse du Ministre M. PREVOT 

Madame la Députée, la grippe est une maladie virale très contagieuse provoquée par des virus de type influenza A
et B. Elle donne lieu chaque année à des phénomènes épidémiques.

Pour la deuxième semaine consécutive, premièrement, le nombre de consultations pour syndromes grippaux a dépassé le seuil épidémique fixé et deuxièmement, 20 % des échantillons analysés étaient positifs pour un virus influenza. C'est pourquoi l'institut de santé publique a déclaré qu'une épidémie de grippe est installée en Belgique. Pour obtenir ces données, l'ISP se base notamment sur les échantillons récoltés au travers du réseau des médecins vigies, soutenu en partie par la Région Wallonne au travers du marché public MATRA. Nous sommes donc au début du phénomène épidémique et ne savons pas encore à l'heure actuelle comment il va se développer.

Pour se protéger contre cette infection, il est conseillé notamment à la population générale de se laver régulièrement les mains, de réduire les contacts avec les personnes malades et de se faire vacciner,
particulièrement pour les personnes à risque telles que les personnes susceptibles de développer de graves
complications - pensons aux personnes âgées de plus de 65 ans, aux femmes enceintes, aux jeunes enfants avec
une pathologie sous-jacente, et cetera, les personnes vivant sous le même toit que celles que je viens de
décrire ainsi que le personnel du secteur de la santé ou autres groupes professionnels.

Les recommandations de vaccination sont mises à jour chaque année par le Conseil supérieur de la santé sous forme d'avis. Cet avis est consultable sur le site et a été édité en juillet de l'année dernière. Il est relayé aux
médecins généralistes par la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l'AViQ.

Une campagne de sensibilisation auprès des personnes âgées ou des personnes à risque en général n'aurait pas d'utilité aujourd'hui puisqu'en effet la vaccination est recommandée chaque année entre mi-octobre et mi-novembre, soit avant que ne commence réellement la circulation des virus provoquant la grippe.

Il faut compter environ 15 jours entre le moment de la vaccination et le moment où l'on est protégé contre la
grippe saisonnière pour permettre le développement des anticorps. Dès lors, les prochaines campagnes de
vaccination contre la grippe seront prêtes et seront diffusées à partir de fin septembre 2016. Elle visera notamment les publics à risque que j'ai évoqués juste avant.

En outre, il est important de rappeler que les antibiotiques ne servent à rien en cas de grippe, car ils agissent contre les bactéries et non contre le virus.

Réplique de la Députée V. SALVI

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse complète.