Les offices du tourisme mobiles

Monsieur le Ministre,

Depuis l’été 2013, des offices du tourisme mobiles ont vu le jour en France. Cette initiative part du constat que, trop souvent, les touristes séjournant dans une région ne font pas de détour par les bureaux des offices du tourisme et, de ce fait, ne peuvent être pleinement informés de l’offre touristique. La solution innovante proposée a donc été de déplacer l’office du tourisme vers les touristes en collaboration avec les lieux d’hébergements.
Cette nouvelle façon d’aller à la rencontre des visiteurs rencontre un beau succès outre-Quiévrain et de plus en plus d’offices du tourisme y recourent.

Monsieur le Ministre :

- De telles initiatives existent-elles déjà chez nous ?
- Si la demande était formulée par une maison du tourisme, la Wallonie soutiendrait-elle l’initiative ?
- Pratiquement peut-on envisager en haute saison déplacer l’accueil d’un Office du tourisme ou le syndicat d’initiative vers de tels lieux mobiles y compris en fermant le lieu accueillant en temps normal l’Office du Tourisme ?

Je vous remercier pour vos réponses,

Réponse du Ministre R. COLLIN 

Monsieur le Député, il faut effectivement constater que le comportement des touristes a évolué suite au développement exponentiel des nouvelles technologies. Plus ou moins 70 % des internautes utilisent leur smartphone pour obtenir de l'information en temps réel, en ce compris bien entendu l'information touristique. C'est la raison pour laquelle les touristes se rendent moins fréquemment qu'auparavant dans les bureaux d'informations touristiques. Par conséquent, le travail de ces opérateurs a été amené à évoluer et le sera encore demain.

La gestion de l'information structurée est devenue primordiale, l'importance des bases de données mutualisées, comme Pivot, n'est plus à démontrer.
Celles-ci permettent la diffusion d'une information précise par le biais des sites web et d'applications mobiles.

Certains organismes touristiques l'ont bien compris et ont adapté leur stratégie. À titre d'exemple, ils profitent de moments d'affluence dans des lieux touristiques ou lors de grandes manifestations pour être physiquement présents ; certains organisent régulièrement des séances d'informations dans les villages de vacances avoisinants en collaboration avec des opérateurs privés présents ; d'autres encore « délocalisent » en été leur bureau d'accueil sur un site fortement fréquenté.

Je rappelle que la législation actuelle impose aux syndicats d'initiative et aux offices du tourisme de respecter les heures d'ouverture du bureau d'accueil fixées par la décision de reconnaissance, à savoir qu'ils doivent être ouverts au public au moins 100 jours par an comprenant nécessairement les weekends de vacances et au moins quatre heures par jour. Dans le cadre des travaux de révision du Code wallon du tourisme, nous pourrions envisager d'étudier plus de souplesse par rapport à ce point. C'est une question qui sera mise à l'ordre du jour.

Le tourisme est en effet en constante évolution et doit adapter sa stratégie au comportement des touristes.
 

Réplique du Député F. DESQUESNES

Je vous remercie Monsieur le Ministre. L'importance est que notre réglementation soit en adéquation avec les besoins et les réalités de terrain. Même si les technologies de l'information se développent fortement aujourd'hui, nos organismes touristiques doivent être extrêmement compétitifs de ce point de vue-là.

Un contact humain, une présence humaine là où les flux touristiques sont importants reste une valeur ajoutée en termes d'action soutenue par les pouvoirs publics.