Les suites de la Semaine de la frite

Monsieur le Ministre,

Comme nous le savons, la filière de la pomme de terre est un secteur économique très important dans notre région. La pomme de terre de consommation représente 35.000 hectares en Wallonie et plus de 2 millions de tonnes sont transformées tous les ans dans les entreprises du sud du pays. Par ailleurs, la frite belge fait partie du patrimoine gastronomique et touristique de notre pays. Dès lors, à l’instar de la gastronomie français ou de la cuisine mexicaine, elle mérite d’être reconnue au Patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO.
Pour ces raisons, la 4ème édition de la semaine de la frite, qui se tenait du 1er au 7 décembre dernier, avait pour objectif de récolter le soutien de citoyens à l’aide d’une pétition afin de soutenir l’introduction d’une demande de reconnaissance de la culture de notre frite belge au Patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO.

Monsieur le Ministre :

- Pouvez-vous tirer le bilan de cette 4ème édition ? A-t-elle rencontré le succès escompté ?
- Combien de frituristes ont adhéré à la marque Agriculture de Wallonie ? Les représentants du secteur adhérent-ils à la démarche ?
- La pétition a-t-elle récoltée le soutien espéré ? Pouvez-vous faire le point sur le dossier de candidature de la frite belge ? Des contacts ont-ils été entrepris avec les autres entités fédérées afin de déposer un dossier commun ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

Réponse du Ministre R. COLLIN

Madame la Députée, le bilan de cette 4e édition est très positif.
 

Afin de faire reconnaître la culture frituresque au Patrimoine culturel et immatériel de l'UNESCO, les amateurs de frites ont été invités à signer une pétition en faveur de sa reconnaissance. Plus de 13 000 signatures ont été récoltées du 1er au 7 décembre dernier, pendant la « Semaine de la Frite », organisée par l'APAQ-W.
 

Les médias tant nationaux qu'internationaux ont relayé la démarche de reconnaissance de la culture
frituresque au Patrimoine culturel et immatériel de l'UNESCO : plus de 10 chaines de TV belges et internationales, quatre sites Internet généraux et 15 sites Internet de la presse en ont fait écho.
 

Le succès médiatique fut bien plus important que ce que nous escomptions.
 

Il n'est pas aisé de connaître le nombre de frituristes qui ont adhéré à la démarche « Agriculture de Wallonie », étant donné qu'afin de bénéficier d'économies d'échelle pour la distribution des supports de communication, ce sont principalement les grossistes et les éplucheurs de pommes de terre qui les ont distribués aux friteries.
 

Entre 10 et 20 % des éplucheurs wallons ont adhéré à « Agriculture de Wallonie » durant l'action.
 

Ces éplucheurs ont également présenté leurs produits sur le stand de l'APAQ-W durant le Salon Interpom primeurs qui se déroulait avant la semaine de la Frite.
 

Les frituriers ont également bien répondu à l'appel lancé dans le cadre de cette semaine : entre 150 et 200
frituriers ont participé à cette campagne.
 

L'Union nationale des Frituristes a déposé le dossier de reconnaissance de la culture frituresque auprès de la Communauté germanophone, fin mai 2015, et auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles à la mi-juin 2015. Elle a reçu des responsables de la Communauté germanophone la confirmation de leur suivi du dossier de reconnaissance. Je m'en suis d'ailleurs entretenu avec M. le Ministre-Président, M.Paasch, et Mme la Ministre Weykmans.
 

L'Union nationale des Frituristes entretient des contacts très réguliers avec l'ensemble des autorités fédérales, communautaires et régionales, afin d'assurer la bonne fin de la reconnaissance de la culture
frituresque au Patrimoine immatériel et culturel de l'UNESCO.
 

Une semaine de la frite sera réitérée fin de cette année.
 

Réplique de la Députée I. MOINNET

Merci, Monsieur le Ministre, pour tous ces éléments de réponse. Je pense effectivement qu'il est important d'avoir un retour après une telle opération et de pouvoir en tirer les conclusions, qu'elles soient positives ou négatives.
 

Dans ce cas-ci, vous l'avez dit, le bilan est très positif, puisqu'il y a eu plus de 13 000 signatures pour cette reconnaissance. Je trouve également qu'il est important pour notre pays, pour notre Région, d'avoir cette reconnaissance, car beaucoup de touristes étrangers pensent toujours que les french fries sont un produit typiquement français, alors que la culture de la frite est bien belge. Il est important, pour nous, de faire
valoir nos atouts gastronomiques. Je me réjouis, évidemment, qu'une nouvelle édition soit proposée à la
fin de cette année.