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Les véhicules à moteur thermique

17 septembre 2018 | Question orale de V. WAROUX au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

La Febiac a publié récemment les chiffres des immatriculations en Belgique pour le premier semestre de l’année. Il en ressort la poursuite de l’effondrement du diesel, qui tombe à 36% des parts de marché des voitures neuves. Le grand gagnant de ce revirement, impulsé par diverses politiques publiques, n’est autre que le moteur à essence, avec 58% des nouvelles immatriculations. Les alternatives font du surplace : 4,4% pour les hybrides, 1,4% pour les électriques, le LPG et le gaz naturel.
Dans le même temps, nous voyons que le SUV poursuit sa hausse, pour devenir le premier segment du marché, avec près de 36% des parts.

Que faut-il en déduire ? Que le consommateur se tourne par choix vers des voitures plus grosses, plus lourdes, donc déjà plus polluantes. Et par incitation politique vers des moteurs à essence, plus nocifs pour le climat que le diesel, et dont les bénéfices pour la qualité de l’air sont négligeables par rapport aux moteurs diesel les plus récents.

Monsieur le Ministre,
- La stratégie actuelle, qui consiste à inciter les automobilistes à se détourner du diesel, est-elle réellement adaptée au territoire wallon ?
- En cas de mise en circulation de SUV, généralement pour réaliser des trajets de plus longues distances en dehors des agglomérations, le moteur diesel ne reste-t-il pas préférable à l’essence d’un point de vue environnemental ?
- Quelle est votre stratégie pour réorienter les achats neufs vers des alternatives de mobilité individuelle réellement plus écologiques que les moteurs thermiques, quels qu’ils soient ?
- Comment aider les citoyens à bas revenus à accéder également à ces technologies plus propres ?

Merci pour vos réponses.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO 

 

Madame la Députée, le développement d'alternatives aux véhicules utilisant des combustibles fossiles classiques comme l'essence ou le diesel reste une priorité dans le secteur du transport pour atteindre les objectifs en termes de lutte contre les changements climatiques et d'amélioration de la qualité de l'air de la Région.

Parmi ces alternatives figurent, en bonne place et à côté des véhicules électriques et des véhicules alimentés avec du CNG ou du LNG, l'hydrogène dont le développement à maturité de la technologie demandera un peu plus de temps.

Je souhaiterais rappeler que les mesures visant à tendre d'ici 2030 vers une Wallonie sans diesel seront progressives.

Nous parlons en effet d'une transition qui nécessite à la fois de prendre des mesures immédiates comme des décisions plus structurelles de soutien au développement d'alternatives à court ou moyen terme.

Le « diesel gate » a clairement mis en évidence le danger immédiat pour la santé publique des véhicules diesel de par les rejets non seulement de particules fines, mais aussi et surtout des oxydes d'azote.

Il convenait, conformément à la Déclaration de politique régionale et à l'instar de plusieurs autres États membres de l'Union européenne, de prendre une mesure politique qui donnerait un signal fort aux consommateurs comme aux acteurs du secteur du transport. C'est pourquoi l'avant-projet de décret relatif à la lutte contre les émissions atmosphériques liées à la circulation des véhicules consigne un programme 2023- 2030 d'interdiction de circuler des véhicules diesel suivant leur norme environnementale européenne.

Le dispositif qui sera mis en place misera sur un remplacement progressif des véhicules les plus polluants par des véhicules plus propres. Les anciens véhicules devraient ainsi terminer leur vie naturellement jusqu'à la prise d'effet des restrictions.

Le transfert vers l'achat de véhicules à essence devrait progressivement se tasser en fonction du développement de l'offre en véhicules à carburant alternatif et des réseaux d'approvisionnement ou de recharge pour véhicules électriques.

Par ailleurs, le Gouvernement wallon vient d'adopter, en juillet dernier, un projet de plan wallon Climat-Énergie 2030 qui servira de contribution à l'élaboration du plan national Énergie-Climat. Il y est ainsi prévu que les parcs de voitures full électriques, plug-in hybrides et à l'hydrogène, représentent respectivement 19 %, 5 % et 1 % de l'ensemble des véhicules en Wallonie en 2030.

Le projet de plan Climat-Énergie intègre également la vision pour la mobilité à l'horizon 2030 qui prévoit qu'environ 60 % des kilomètres parcourus pour la mobilité des personnes le soient par voiture contre 83 % aujourd'hui.

Cette réduction devrait s'effectuer prioritairement par des mesures visant à augmenter le nombre de personnes dans les voitures, notamment par le covoiturage via des parkings, plateformes et bandes de circulation dédiées et d'autres modalités de partage de voitures.

Sans oublier le recours aux transports publics, à la marche et au vélo qui demeurent les solutions de mobilité à privilégier dans les villes et zones plus densément peuplées. Il est en effet primordial d'inciter les Wallonnes et les Wallons à modifier leur comportement afin d'éviter les trajets inutiles en voiture individuelle.

En termes d'infrastructures, le plan Climat-Énergie prévoit de continuer à inciter les acteurs publics et privés à déployer des points de rechargement électrique ou d'approvisionnement en CNG et en LNG sur tout le territoire, entre autres via des appels à projets. C'est pourquoi, avec mon collègue en charge de l'Énergie, nous venons de faire approuver au Gouvernement les principes d'un nouvel appel à projets pour le placement de stations CNG et LNG.

Les ventes de véhicules électriques seront également soutenues par des primes temporaires et avec une enveloppe limitée en veillant à l'articulation avec les taxes de mise en circulation et taxes de circulation.

Bien que cette matière soit du ressort du ministre en charge du Budget et des Finances, le projet de plan wallon Climat-Énergie prévoit ainsi qu'une modulation de la taxe de mise en circulation et de la taxe de circulation en fonction de l'efficience climatique et environnementale du véhicule et de sa masse soit mise en place.

Une réforme de la fiscalité est un moyen efficace pour orienter le choix du citoyen en faveur de véhicules plus respectueux de l'environnement.

 

Réplique de la Députée V. WAROUX

 

Je discutais avec un ingénieur ce week-end qui parlait du caractère ultra énergivore de la production d’hydrogène. Il faut toujours faire attention à l'analyse globale de l'empreinte environnementale.

À ce jour, il y a trop peu de carburants alternatifs. Vous parlez des bornes de recharge pour les véhicules électriques ; je vous répète ce que certains amis font : ils bénéficient de voitures de société et ne roulent que sur le mode essence qui est, de toute façon, remboursée par la société, sans même profiter du confort du cycle électrique.

Il y a actuellement une campagne pour favoriser le covoiturage, mais je pense que cette campagne à la radio vient de Bruxelles-Environnement, qui insiste sur le caractère associal des gens qui sont seuls dans les voitures. Cela vise à inciter les gens à partager leurs véhicules. On pourrait aussi s'en inspirer.

Je relève l'importance des taxes – mise en circulation et de circulation – avec le paramètre masse ; cela change chaque fois. Il faut être attentif : j'ai moi-même une voiture hybride. Elle est forcément plus lourde du fait du poids du moteur électrique. Il faut faire attention à ces différents critères que l'on peut intégrer qui pourraient aussi avoir un effet négatif.

 

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