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Le suivi des recommandations du Conseil de la Politique scientifique

20 décembre 2016 | Question orale de Marie-Dominique SIMONET au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


La presse a fait écho des recommandations du Conseil de la Politique scientifique dans le cadre de son rapport d’évaluation sur la politique scientifique de la Wallonie et de la FWB.


Le CPS dresse un bilan global satisfaisant, notamment en termes d’investissements où nous approchons de l’objectif des 3%. C’est une excellente nouvelle, même si cet objectif est atteint en grande partie grâce aux entreprises et non par le biais du financement public.


Toutefois, le rapport pointe quelques faiblesses récurrentes :


- Il existe de grandes disparités entre secteurs. Ainsi la Chimie et la Pharmacie concentrent 2/3 des efforts d’investissements;
- Autre constat récurrent, 60% des dépenses sont effectuées par les grandes entreprises de plus de 1000 employés;
- En dépit d’une légère augmentation des inscriptions dans les filières scientifiques dans l’enseignement supérieur, la tendance à la hausse des diplômés de ces filières reste fragile alors que les besoins en main d’œuvre qualifiée sont énormes ;
- Le repli sur soi, tant des universités que des entreprises, est également pointé avec une participation aux programmes européens jugée insuffisante.
Par ailleurs, le CPS préconise un maintien du soutien de la Wallonie au financement de la recherche fondamentale via sa participation au FNRS.
Face à ces faiblesses, plusieurs recommandations parmi lesquelles:
- une amélioration de la visibilité des aides à la recherche au profit des PME ;
- un renforcement des filières scientifiques notamment par le biais de contacts formels entre le secondaire et le supérieur ;
- un renforcement de la participation des entreprises et universités aux programmes européens ;
- des mesures facilitant la valorisation des résultats de la recherche.

Monsieur le Ministre peut-il nous donner son éclairage sur ce rapport d’évaluation du CPS et ses recommandations ? Quelles suites entendez-vous apporter concrètement ?

Je vous remercie pour votre réponse.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT 

 

Madame la Députée, j'ai pris bonne note du rapport d'évaluation de la politique scientifique. Je considère ce rapport favorablement, et ce, malgré ce que le CPS considère comme des faiblesses.

Je suis toujours ravi de voir que le secteur de la chimie et de la pharmacie sont toujours aussi présents.
Ce sont deux secteurs essentiels qui participent au projet de redéploiement industriel et je ne comprendrais pas
que la part des financements octroyés à ces deux secteurs vienne à diminuer.

Cela voudrait dire que les entreprises de ces secteurs sont moins actives dans les pôles de compétitivité ou dans les aides directes. Ce ne serait alors pas une bonne nouvelle pour la Région qui vise à soutenir le développement de champions sur le plan international.

Il ne faut pas oublier les autres secteurs, le génie mécanique, l'aérospatial et l'agro-industrie.

Le poids des grandes entreprises y est aussi important, mais moins concentré que pour le secteur de la chimie et l’industrie pharmaceutique. Néanmoins, leur présence et leurs effets d'entraînement sont tout aussi importants. Je rentre du Texas et une petite entreprise Vésale Pharma, membre du pôle WagrALIM, opérant dans le secteur des compléments alimentaires, a reçu un soutien marqué par la signature d'un protocole d'accord avec l'Université de Texas A& M. C'est peut-être moins visible, mais sur le long terme, tous ces petits dossiers pourront avoir un impact favorable sur la création d'emplois en Wallonie.

Les financements octroyés aux petites et moyennes entreprises dépassent maintenant ceux octroyés aux grandes entreprises. Sur la période 2009-2014, les grandes entreprises ont bénéficié de 247,9 millions d’euros de moyens de crédits de liquidation, tous types de budget et de financement confondus, alors que les petites et moyennes entreprises ont reçu plus de 388 millions d'euros.

C'est la même tendance en 2015 et 2016, avec 72 millions d'euros pour les grandes entreprises contre 104 millions d'euros pour les PME. Tout cela, hors fonds structurels.

Je partage, par contre, la remarque du CPR sur les filières scientifiques et techniques de l'enseignement supérieur. Alors que les possibilités sont nombreuses pour accéder à un emploi scientifique, l'orientation vers ces filières dans le secondaire ne semble pas optimale.
J'espère que cela s'améliorera au travers du Pacte d'excellence.

Quant aux recommandations, je pense avoir fourni les éléments de réponse sur les deux premières faiblesses que vous mentionnez : les aides à la recherche au profit des PME et le renforcement des filières scientifiques.

En ce qui concerne la participation des entreprises et des universités aux programmes européens, les nombreux outils qui existent et qui ont été mis en place par les ministres de la Recherche successifs suscitent toujours la même interrogation. Je n'ai pas attendu le rapport pour travailler avec les opérateurs. J'ai suggéré d'avoir une approche plus pragmatique avec les universités. Je leur ai proposé de se mobiliser dans trois thématiques : les sciences du vivant, le génie mécanique et les technologies de l'information et de la communication, pour monter trois consortiums de projet avec l'objectif d'aller décrocher des financements importants avant la fin de cette législature.

Le modèle collaboratif donne régulièrement de bons résultats et j'attends que chacun – les universités, les
entreprises, l'administration – joue un rôle actif, chacun dans ses compétences.

Enfin, en ce qui concerne la valorisation des résultats de la recherche, les universités m'ont fait part de leur accord sur le projet « Innovation Store ».

La valorisation est, en effet, l'élément le plus important de la politique de la recherche. J'ai souhaité que les universités partagent ensemble, avec les pôles de compétitivité et les centres de recherche, voire les hautes écoles, les résultats de la recherche de projets qui ne sont pas directement valorisés.

En pratiquant de cette manière et en décloisonnant, j'espère que les interfaces universitaires dont le financement dépend en grande partie des fonds européens seront sensibles à ce mode de fonctionnement plus ouvert et plus collaboratif.

Je pense, ainsi, avec cette réforme de la valorisation, avoir mis en œuvre la stratégie de spécialisation intelligente présentée en 2015 devant notre Conseil des ministres.


Réplique de la Députée MD SIMONET

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse avec les axes et les orientations qu'il a déjà, dans certains cas, initiés, renforcés ou impulsés.

J'ai trouvé particulièrement intéressants les chiffres qu'il a rappelés du financement des PME. Toute entreprise est intéressante et il est important de les soutenir, singulièrement en matière de recherche, mais il est intéressant de voir que les montants étaient plus importants pour les PME que pour les grandes entreprises, ce qui peut paraître parfois inhabituel. C'est un axe qui me semble également important.
 

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