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L’implication de la Région wallonne dans un éventuel Plan de relance européen

21 mai 2012│ Interpellation de M. LEBRUN au Ministre-Président DEMOTTE

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre-Président, Chers Collègues,

Suite à la crise et depuis déjà quelques exercices budgétaires, nous devons faire face à une rigueur budgétaire certes légitime mais ô combien draconienne. En effet, la catastrophe budgétaire et financière à laquelle est confrontée la Grèce a menacé plusieurs autres États européens et a amené chacun à se rendre compte de la nécessité de présenter des finances publiques impeccables. Pour moi, cette exigence de rigueur –Europe ou pas Europe, crise ou pas crise– est d’ailleurs incontournable et incontestable. C’est là un impératif de bonne gestion et de bonne gouvernance, tout simplement.

Néanmoins, il est tout aussi évident que l’austérité ne suffit pas. Que la rigueur budgétaire en elle-même n’est pas une réponse suffisante à la crise. Et que, face à celle-ci, il faut également une réponse économique. Bref, si on souhaite sortir notre pays mais aussi notre continent des tumultes actuels, il faut agir concrètement sur l’économie et proposer des actions à même de redémarrer celle-ci durablement en reboostant la croissance.

Sinon, en agissant que sur le seul volet « finances publiques », on risque grandement de renforcer la crise dans un dramatique cercle vicieux : l’austérité imposée de manière trop brutale, aveugle et généralisée ne pouvant au final qu’affaiblir la croissance, pousser vers la stagnation sinon la récession et par le fait même renforcer nos difficultés budgétaires …obligeant alors à de nouveaux efforts budgétaires et ainsi de suite.

Dès lors, il n’est pas surprenant que de plus en plus de voix s’élèvent en Europe pour demander la mise en œuvre d’un véritable plan de relance européen afin de donner la priorité à la croissance et d’accompagner intelligemment la rigueur budgétaire (tout aussi nécessaire par ailleurs).

Certains diront –et peut-être bien vous !– que cette demande est apparue uniquement grâce à l’élection d’un président socialiste en France… Pour ma part, je dirais bien davantage que ce dernier s’est plutôt joint aux avis d’un grand nombre d’experts et d’économistes, mais aussi de dirigeants européens et même du président de la BCE qui s’étaient déjà exprimés en ce sens depuis déjà un certain temps ! Mais qu’importe la paternité de cette idée, l’essentiel est que ce plan de relance puisse se réaliser –sans pour autant baisser la garde au niveau de nos finances publiques– et cela pour le bien-être de l’ensemble de nos économies et, surtout, de nos concitoyens.

L’actualité récente nous montre donc une multiplication des prises de parole à ce sujet. Notre Premier ministre fédéral s’est lui-même exprimé dans la presse européenne à ce sujet. Il y a deux semaines dans ce même Parlement, votre collègue le Ministre Antoine parlait lui d’une Europe unijambiste, n’agissant que sur le volet budgétaire, et qui aurait bien besoin de retrouver sa seconde jambe (celle de la relance et de la croissance économique) si nous voulons pouvoir correctement faire face à la tempête. Des ministres fédéraux, des présidents de parti, en ont appelé à des mesures européennes mais aussi à un plan belge. Toutes sortes de propositions et d’idées ont été formulées, sans pour autant être toujours pertinentes ni très structurées.

Au niveau wallon, nous avons certes le Plan Marshall 2.Vert, successeur du Plan Marshall « 1er du nom ». Ceux-ci ont fait leurs preuves et ont contribué au redéploiement économique de notre Région. Mais il ne s’agit pas là d’un plan de relance coordonné pour faire face à la dure conjoncture qu’affronte l’Europe aujourd’hui. Le plan Marshall wallon devait exister et existe indépendamment de la crise actuelle ; et les réponses qu’il apporte, toutes utiles qu’elles soient, n’étaient pas destinées à une stagnation de l’ampleur que nous connaissons actuellement.

Par conséquent, j’aurais voulu vous entendre aujourd’hui m’indiquer quelle est la position du Gouvernement wallon sur le sujet ? Quel est l’état de votre réflexion sur ce que pourrait être ce plan de relance ou ce pacte de croissance au niveau de l’Europe ? Quelles sont ou pourraient être les propositions de la Wallonie en la matière ? Quelles sont nos priorités, les dossiers que nous devrions porter et défendre auprès du Fédéral et surtout de l’Europe ? Et quelles pourraient alors être les prochaines échéances ?

Car il ne faut pas se méprendre, les événements pourraient s’accélérer. Et il ne faudrait pas alors que nous soyons pris au dépourvu, sans même avoir réfléchi à ce que nous voulons pour la Wallonie, à la manière dont nous souhaitons qu’elle puisse s’impliquer, participer et bénéficier de manière optimale de cet éventuel plan de relance européen. C’est là quelque chose qui m’inquiète tout de même sérieusement. Comment voyez-vous les choses, M. le Ministre-Président ?

Ainsi, parmi les options les plus fréquemment évoquées, il est souvent question :
• d’accroître les capacités d’action de la BEI afin qu’elle soutienne des projets d’infrastructures et de R&D ;
• de débloquer des fonds européens non consommés en les réorientant vers ce plan de relance ;
• de lancer des « eurobonds » qui permettrait de mutualiser une partie des risques afin d’alléger le fardeau des pays en difficulté tout en permettant aussi de financer des projets structurants spécifiques ;
• d’instaurer la fameuse taxe sur les transactions financières ;
• et même parfois de mettre en place un nouveau système de financement du budget européen sur base d’une ressource propre telle qu’un point de TVA à reverser à l’UE.

Comment analysez-vous ces différentes propositions, ces différents axes ? Quelle est votre position, la position du Gouvernement sur chacune de ces options ? Comment la Région wallonne pourrait-elle être amenée à participer à ces diverses mesures ? Comment pouvons-nous nous impliquer dans leur conception et leur réalisation éventuelles (directement ou indirectement, par le biais du Fédéral) ?

Parallèlement à tout cela, lors d’un discours au CESW en janvier dernier, vous avez aussi appelé à une dynamique « Horizon 2022 » –soit l’échéance de 10 ans que nous laisse la toute fraîche réforme de la Loi de financement pour transformer en profondeur la Wallonie, relancer structurellement notre économie et ainsi être en mesure de ne plus devoir dépendre comme aujourd’hui de la solidarité intrabelge. Qu’en est-il aujourd’hui de cette « dynamique » ? Concrètement, où en êtes-vous dans son élaboration ? Celle-ci pourrait-elle davantage se réaliser réellement en s’insérant dans un éventuel plan européen ou est-ce là une initiative qui doit véritablement avoir son existence propre ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour votre réponse et vos précisions.
 

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