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Le développement des spin-off et l’animation économique en Région wallonne

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21 octobre 2009 │Question d’actualité M. Maxime PREVOT à M. le Ministre MARCOURT

Monsieur le Ministre,

Les universités francophones ne manquent pas de créativité : plus de la moitié des spin-offs (132 sur 266) créées ces 15 dernières années sont issues de leur rangs.

Et pourtant, un récent rapport publié sous l’égide de la Fondation Free, organisme visant à promouvoir l’esprit d’entreprise en Belgique francophone dresse un constat sévère au sujet du développement des spin-offs : ces entreprises de haute technologie issues des laboratoires des universités ne jouent pas le rôle espéré dans la reconversion de la Wallonie. Aussi, le tout nouveau président de l’Union Wallonne des entreprises, Jean-Pierre Delwart constate que « les résultats engrangés sont plutôt décevants en regard des moyens consacrés ».

Dans Le soir du 15 octobre dernier, les experts de ce rapport pointent un « écosystème sous développé ». Ils estiment que «les réseaux d’animation économique qui encadrent ces spin-offs n’auraient aucun relais ou presque pas en dehors de leur pré carré wallon, ce qui priverait ces entreprises d’un accès aux marchés, financiers notamment, internationaux».

Le rapport s’interroge également sur la coloration technologique de ces spin-offs que l’on dit à haut potentiel. A ce propos, trois distinctions sont opérées :
• Un tiers des spins offs sont de très petites structures, qui gagnent un peu d’argent mais qui n’ont dans les faits aucun potentiel de croissance intrinsèque ;
• Un autre tiers des spins-offs sont clairement sujet à caution, créées alors qu’elles n’avaient aucun produit ou service commercialisable ; elles ont engagé peu de personnel et sont soutenues artificiellement ;
• Le dernier tiers des spins-offs disposent d’un réel potentiel.

S’agissant des spin-offs qui ont un potentiel, le rapport pointe un déséquilibre entre d’une part les fonds importants dédiés à leur création et ceux lacunaires dédiés à leur expansion. Aussi, «les dispositifs mis en place au niveau des interfaces universitaires, des invests et des structures d’accompagnement auprès de chaque université se concentrent essentiellement sur la phase de création. Il n’existe par contre aucun dispositif pour profiler ces spin-offs vers une forte croissance, avec tout ce que cela implique, à savoir une capacité d’investissement élevé, une équipe entrepreneuriale, une expertise technologique et une ambition internationale ».

Aussi, Monsieur le Ministre, je souhaite vous interroger aujourd’hui sur ce rapport, inquiétant pour ne pas dire alarmiste quant au développement des spin-offs.

• Cette problématique est un révélateur de la nécessité d’assurer une plus grande lisibilité et efficacité du secteur de l’animation économique en Région wallonne. La DPR exprime clairement cette volonté. Quelles sont les actions concrètes que vous envisagez entreprendre dans ce sens ?

• La coexistence de deux agences, ASE et AST n’est peut-être pas propice à rendre lisible l’animation économique. Quel est votre avis à ce propos ? La DPR prévoit quant à elle « un renforcement dans un premier temps des synergies entre les deux Agences dans l’optique de leur intégration progressive ». Qu’en est-il d’un renforcement des synergies entre les Agences et de leur éventuelle fusion ?

• Outre les constats, le rapport met également en évidence des recommandations. Parmi celles-ci, il préconise de mieux exploiter le réseau de l’AWEX. En effet, la branche « Investissements étrangers » pourraient être davantage sollicitée pour recruter des investisseurs étrangers susceptibles de s’intéresser à certains investissements dans les spin-offs belges ainsi que pour établir des centres de veille dans les régions les plus entrepreneuriales et les plus technologiques du monde. Que pensez-vous de la mise en pratique de cette recommandation ?

• L’accès au capital à risque est une condition d’existence et de viabilité pour les entreprises innovantes. En Région flamande, les universités et leurs fonds associés ont investi non seulement au moment de la création juridique des spin-offs mais continuent d’investir massivement durant les 3 années suivantes. Le constat est tout différent pour les universités francophones et leurs fonds associés où les investissements se concentrent au moment de la création juridique des spin-offs. Ne conviendrait-il pas de prendre exemple sur nos voisins flamands et de continuer d’investir massivement les trois premières années ? Quel est votre avis à ce propos ?

Je vous remercie.

Réponse de M. M arcourt, Vice-Président et Ministre de l’Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


Je ne sais pas si c’est une étude scientifique. en tout cas, son titre aurait pu être « Lime plore », ce qui est l’incarnation forte du mal wallon.

Vous avez vous-même remarqué. il y a un tiers des spin off qui n’auraient – semble-t-il – pas de potentiel de croissance. je voudrais connaître la pertinence et les qualités de ceux qui ont dit « Vous, vous avez du potentiel de croissance. Et M. Miller qui est à côté de vous en a plus ou moins. » Je ne vais pas être discourtois à son égard.

Il y a effectivement une étude. permettez-moi simplement de dire que cette étude est l’actualisation de quelque chose d’antérieur. le jour-même où on critiquait les spin off, le Président de l’Union wallonne valorisait WSL, qui est donc l’incubateur du parc scientifique de Liège en disant « C’est l’exemple à suivre ». Je ne sais pas si c’est le matin en lisant l’étude ou le soir en l’écoutant que je dois être le plus satisfait. Ce que je tiens à dire, et nous pourrions en parler beaucoup plus longuement dans un autre débat, sur la politique d’émergence : – il faut soutenir toutes les initiatives. nous manquons d’initiatives en Région wallonne et toutes celles qui sont là, il faut les aider; – qui va être le filtre ? C’est vous, c’est moi. On dira que, au nom d’une autorité politique, nous allons dire « Cela, c’est un bon choix. cela, ce n’est pas un bon. » Nous savons aussi, et les chercheurs le disent souvent, qu’ils trouvent par accident. Souvent, il y a un élément important; – un des éléments sur lequel il faut être attentif, c’est le management, pour ne pas la citer parce que je ne voudrais pas faire de peine aux professeurs d’université, ni valoriser son manager. Souvent, celui qui trouve n’est pas nécessairement celui le plus à même de dynamiser au niveau des relations internationales, du management et du marketing d’entreprise.

Sachons simplement que nous avons pris une grande mesure. dans l’étude, si vous enlevez les spin off qui viennent de l’IMEC ou du VIB, vous constatez que les chiffres sont globalement similaires entre la Flandre et la Wallonie. Or, qu’avons-nous fait sous la précédente législature, d’ailleurs en compagnie de Mme Marie- Dominique Simonet ? Nous avons créé le WIL qui a justement pour objectif de favoriser, tout comme dans les sciences du vivant, nous avons fait un fonds d’investissement spécialisé.

Enfin, pour terminer, je peux vous dire qu’un certain nombre de fonds de Private Equity se plaignent de ne pas trouver assez de bons dossiers.

Tout cela pour dire que le problème est complexe, mais surtout continuons et favorisons l’esprit d’entreprise, l’esprit d’entreprendre. il y a quelque chose de particulier dans le fait que ce soit la fondation Free qui, d’une part, soutient l’esprit d’entreprendre et, d’autre part, critique, après, ceux qui ont entrepris.

M. Prévot (cdH)


Je vous rejoins, en particulier sur le dernier constat. On pourrait penser à la parabole du pompier pyromane. est-ce pour s’assurer qu’elle continuera à pouvoir motiver quant à l’esprit d’entreprendre, qu’elle tire un signal aussi alarmant ? Je pense qu’il y a effectivement le tri à faire dans l’analyse qui a été évoquée.

Je pense que, nonobstant ces considérations, il y a probablement aussi des enseignements à tirer, en particulier quand on soutient, dans les années qui suivent la création de la spin off, pour s’assurer qu’elle puisse pleinement jouir des capacités d’expansion et, en particulier, à l’international, puisqu’il semblait ressortir de cette analyse qu’effectivement, on avait tendance à être trop replié sur nos frontières belges, voire wallonnes. Or, je pense que, là, l’AWEx a certainement – et vous me l’avez déjà dit hier en commission lorsque je vous questionnais sur un autre aspect, mais qui peut recouper celui-ci – des opportunités à davantage exploiter pour faire en sorte que nos propres spin off puissent aussi rayonner bien au-delà de nos frontières.
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