La future liaison rapide Francfort-Londres et la demande d’un arrêt à Liège.
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2011,
- Aménagement du territoire, Transports, Mobilité, Energie, Logement,
question écrite,
Christine Servaes
05 mai 2011 | Question écrite de Mme Christine SERVAES à M. le Ministre Philippe HENRY. Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
Depuis octobre 2009, la Gare des Guillemins fait la fierté de Liège. Chaque jour, des trains à grande vitesse en partent et s’y arrêtent mais il se pourrait que Liège rate la future liaison rapide entre Francfort et Londres.
En effet, la Deutsche Bahn envisage de créer une ligne à grande vitesse entre les deux capitales boursières européennes, Francfort et Londres, à la fin de 2013. Actuellement, le schéma retenu pour cette ligne est le suivant : départ de Francfort, arrêts à Cologne, Bruxelles et Lille, arrivée à Londres.
Il semblerait aujourd’hui que la question d’un arrêt à Liège ne soit pas en discussion.
Vu l’investissement de 500 millions d’euros dans la Gare des Guillemins pour des trains à grande vitesse qui ne s’y arrêteraient pas ;
Vu que le fait de ne pas être positionné sur cette nouvelle ligne signifierait aussi de perdre la liaison directe avec les autres villes européennes qui seront desservies par cette ligne ;
Vu que pour les Liégeois qui se rendront à Londres, il sera plus rapide d’aller prendre le train à Bruxelles plutôt que d’aller à Aachen et de faire donc un aller-retour supplémentaire ;
Vu que, il y a vingt ans, quand on a évoqué la liaison TGV avec l’Allemagne, il n’était pas prévu d’arrêt au début à Liège et que finalement Liège a obtenu cet arrêt ;
Vu les enjeux pour la Ville et la Province de Liège, la Région wallonne et notre pays, pourriez-vous, Monsieur le Ministre, intervenir auprès des instances politiques, ferroviaires européennes et fédérales, pour que la future liaison ferroviaire rapide Francfort-Londres s’arrête à Liège Guillemins.
Je vous remercie.
Selon les informations dont je dispose, le groupe SNCB et la DB se seraient récemment concertés sur la question. Cette dernière a demandé aux négociateurs que le contenu des discussions soit couvert par la confidentialité requise pour des relations commerciales. Cela me semble justifié dans la mesure où le transport international de voyageurs constitue un marché soumis à ·la concurrence depuis le 1er janvier 2010. Quoi qu'il. en ·soit, la décision ou non d'effectuer un arrêt à Liège Guillemins appartient à l'Entreprise Ferroviaire organisatrice de ces trains. D'autre part l'honorable membre conviendra que la DB n'est pas tenue par l'importance des investissements en gare de Liège mais sera me semble-t-il plus intéressée à considérer la rentabilité d'un éventuel arrêt dans cette gare.
Il convient d'observer en outre que si le train ICE devait s'arrêter en gare de Liège-Guillemins pour embarquer des voyageurs à destination de Londres, cela supposerait la mise en place d'installations spécifiques d'enregistrement et de sécurité semblables à celles existantes en gare de Bruxelles Midi. En effet, comme l'honorable membre le sait, al Grande-Bretagne n'étant pas membre de l'espace Schengen, il faut pouvoir faire dans les gares d'embarquement toutes les formalités de contrôle douanier équivalentes à celles qui sont de mise à l'entrée du territoire britannique. Comme l'honorable membre peut le constater les choses ne sont pas toujours simples.
L'arrêt de cette nouvelle relation en gare de Liège-Guillemins constituerait à l'évidence un atout pour la ville. Le bénéfice de cet arrêt supplémentaire doit être également évalué au regard du gain de temps pour les usagers de la Région liégeoise embarquant actuellement à Bruxelles.
J'ai pris contact avec la Deusche Bahn début avril. Dans sa réponse, la société ferroviaire allemande évoque les éléments techniques que je viens d'aborder en insistant sur le fait que tout arrêt supplémentaire serait évalué au regard de sa viabilité économique, en incluant dans cette évaluation les coûts des aménagements de sécurité et de contrôle indispensables au regard des exigences britanniques.
Je profite de cette occasion pour rappeler qu'afin de donner à la Wallonie les outils pour pouvoir décider quelles seront pour les années à venir les priorités du rail wallon, j'ai lancé récemment une étude qui permettra de connaître les besoins réels de la Wallonie.
Cette étude comporte un volet consacré au transport de voyageurs. Rien ne s'oppose à ce que parmi les projets identifiés soit envisagé le potentiel des relations entre la Cité ardente et les pôles d'activités situés au-delà de nos frontières nationales. Forts des conclusions de cette étude, il n'est pas impossible que nous engagions des contacts avec les acteurs concernés afin d'évaluer la faisabilité d'un arrêt.
Depuis octobre 2009, la Gare des Guillemins fait la fierté de Liège. Chaque jour, des trains à grande vitesse en partent et s’y arrêtent mais il se pourrait que Liège rate la future liaison rapide entre Francfort et Londres.
En effet, la Deutsche Bahn envisage de créer une ligne à grande vitesse entre les deux capitales boursières européennes, Francfort et Londres, à la fin de 2013. Actuellement, le schéma retenu pour cette ligne est le suivant : départ de Francfort, arrêts à Cologne, Bruxelles et Lille, arrivée à Londres.
Il semblerait aujourd’hui que la question d’un arrêt à Liège ne soit pas en discussion.
Vu l’investissement de 500 millions d’euros dans la Gare des Guillemins pour des trains à grande vitesse qui ne s’y arrêteraient pas ;
Vu que le fait de ne pas être positionné sur cette nouvelle ligne signifierait aussi de perdre la liaison directe avec les autres villes européennes qui seront desservies par cette ligne ;
Vu que pour les Liégeois qui se rendront à Londres, il sera plus rapide d’aller prendre le train à Bruxelles plutôt que d’aller à Aachen et de faire donc un aller-retour supplémentaire ;
Vu que, il y a vingt ans, quand on a évoqué la liaison TGV avec l’Allemagne, il n’était pas prévu d’arrêt au début à Liège et que finalement Liège a obtenu cet arrêt ;
Vu les enjeux pour la Ville et la Province de Liège, la Région wallonne et notre pays, pourriez-vous, Monsieur le Ministre, intervenir auprès des instances politiques, ferroviaires européennes et fédérales, pour que la future liaison ferroviaire rapide Francfort-Londres s’arrête à Liège Guillemins.
Je vous remercie.
Réponse du 30/05/2011
de HENRY Philippe
Selon les informations dont je dispose, le groupe SNCB et la DB se seraient récemment concertés sur la question. Cette dernière a demandé aux négociateurs que le contenu des discussions soit couvert par la confidentialité requise pour des relations commerciales. Cela me semble justifié dans la mesure où le transport international de voyageurs constitue un marché soumis à ·la concurrence depuis le 1er janvier 2010. Quoi qu'il. en ·soit, la décision ou non d'effectuer un arrêt à Liège Guillemins appartient à l'Entreprise Ferroviaire organisatrice de ces trains. D'autre part l'honorable membre conviendra que la DB n'est pas tenue par l'importance des investissements en gare de Liège mais sera me semble-t-il plus intéressée à considérer la rentabilité d'un éventuel arrêt dans cette gare.
Il convient d'observer en outre que si le train ICE devait s'arrêter en gare de Liège-Guillemins pour embarquer des voyageurs à destination de Londres, cela supposerait la mise en place d'installations spécifiques d'enregistrement et de sécurité semblables à celles existantes en gare de Bruxelles Midi. En effet, comme l'honorable membre le sait, al Grande-Bretagne n'étant pas membre de l'espace Schengen, il faut pouvoir faire dans les gares d'embarquement toutes les formalités de contrôle douanier équivalentes à celles qui sont de mise à l'entrée du territoire britannique. Comme l'honorable membre peut le constater les choses ne sont pas toujours simples.
L'arrêt de cette nouvelle relation en gare de Liège-Guillemins constituerait à l'évidence un atout pour la ville. Le bénéfice de cet arrêt supplémentaire doit être également évalué au regard du gain de temps pour les usagers de la Région liégeoise embarquant actuellement à Bruxelles.
J'ai pris contact avec la Deusche Bahn début avril. Dans sa réponse, la société ferroviaire allemande évoque les éléments techniques que je viens d'aborder en insistant sur le fait que tout arrêt supplémentaire serait évalué au regard de sa viabilité économique, en incluant dans cette évaluation les coûts des aménagements de sécurité et de contrôle indispensables au regard des exigences britanniques.
Je profite de cette occasion pour rappeler qu'afin de donner à la Wallonie les outils pour pouvoir décider quelles seront pour les années à venir les priorités du rail wallon, j'ai lancé récemment une étude qui permettra de connaître les besoins réels de la Wallonie.
Cette étude comporte un volet consacré au transport de voyageurs. Rien ne s'oppose à ce que parmi les projets identifiés soit envisagé le potentiel des relations entre la Cité ardente et les pôles d'activités situés au-delà de nos frontières nationales. Forts des conclusions de cette étude, il n'est pas impossible que nous engagions des contacts avec les acteurs concernés afin d'évaluer la faisabilité d'un arrêt.
