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La présence d’algues toxiques dans certains plans d’eau wallons

22 décembre 2010 │ Question orale de M. Michel LEBRUN à M. le Ministre Philippe HENRY. Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Depuis quelques années, l’on observe un développement croissant d'algues et de cyanobactéries flottant à la surface de plans d'eau belges. Certaines d’entre elles produisent des cyanotoxines pouvant entraîner des problèmes de santé divers : irritations de la peau, asphyxie, paralysie, hémorragies du foie pouvant être mortelles, etc..

Dans le cadre du projet B-Blooms2, des chercheurs ont étudié ce phénomène dans cinq plans d'eau belges. Le résultat est particulièrement inquiétant : tous les échantillons collectés contenaient ces molécules toxiques, parfois à des concentrations alarmantes.

- Monsieur le Ministre, quels sont les plans d’eau wallons concernés par la présence de ces molécules dangereuses pour l’homme ?

D’après mes informations, les lacs de l’Eau d’Heure seraient concernés, notamment le lac de Falemprise, zone de baignade très fréquentée. Confirmez-vous cette information ? Vous aviez pourtant déclaré, en Commission du 15 juin dernier, que les contrôles avaient lieu de manière régulière et que les baigneurs devaient être rassurés quant à la qualité des zones autorisées. Vous aviez, en outre, déclaré avoir confié à la SPGE (Protectis) la mission, pour fin 2010, de faire le point sur la qualité bactériologique et l’eutrophisation dans toutes les zones de baignade officielles de la Région wallonne, d’en analyser les causes, et de proposer des solutions complémentaires aux actions déjà menées. Selon vos propos, un état des lieux complet sur la question devrait être disponible d’ici la fin de l’année. Cette analyse est-elle clôturée, Monsieur le Ministre ?

- Monsieur le Ministre, quelles mesures allez-vous prendre en matière d’évaluation des risques ? Quelles actions allez-vous entreprendre pour lutter contre ces toxines dans nos plans d’eau wallons ? Qu’envisagez-vous en matière d’information du public qui voudrait se baigner lorsque les concentrations sont dépassées ?

- Les chercheurs ont mis au point des modèles prédictifs qui calculent la probabilité d'apparition de ces algues. Le projet a également permis le développement d'un modèle de simulation qui pourra être utilisé pour prédire l'efficacité des scénarios de traitement des eaux usées. Comptez-vous recourir à ces modèles ?


D’avance, je remercie Monsieur le Ministre pour sa réponse.


Réponse du 10/01/2011

de HENRY Philippe


La plupart des plans d'eau ayant tendance à l'eutrophisation peuvent être concernés par la présence de cyanobactéries. Toutefois, la simple présence de cyanobactéries n'induit pas forcément que ces dernières produisent des cyanotoxines.

Les Lacs de l'Eau d'Heure sont concernés, notamment le lac de Falemprise. Il y a donc lieu de se montrer vigilant, mais pas alarmiste. Le suivi est réalisé lors de chaque saison balnéaire sur toutes les zones de baignade. Celle-ci est interdite en cas de prolifération dangereuse de cyanobactéries. En Wallonie, les niveaux de toxines observés au cours des études scientifiques des dernières années révèlent rarement des niveaux élevés. À titre d'exemple, pour le cas que l'honorable membre cite, Falemprise, les dosages réalisés dans le cadre du projet B-BLOOMS en 2007-2008 ont permis de mesurer des concentrations en microcystines totales dépassant quelques fois 1 ug/L càd la norme OMS autorisée pour l'eau potable. Dans le cadre d'une baignade, les concentrations de cyanotoxines mesurées occasionnellement n'ont souvent rien d'extrêmement alarmant.

L'analyse du potentiel de prolifération des cyanobactéries et d'eutrophisation en zones de baignade est-elle clôturée?

Cette analyse est terminée et l'équipe scientifique qui l'a réalisée est en passe de produire la version définitive de son rapport très prochainement.

Quelles mesures d'évaluation des risques ?

La Région wallonne effectue un suivi des cyanobactéries dans les eaux de baignade depuis de nombreuses années. A partir de 2011 le suivi inclura désormais des analyses plus poussées qu'auparavant, notamment la quantification systématique de la chlorophylle-a à chaque prélèvement, pour déterminer la biomasse algale, et une quantification des toxines dans le cas d'une biomasse de cyanobactéries importante.

Cette proposition de suivi a été présentée par l'Administration lors du symposium sur les cyanobactéries tenu à Bruxelles le 10 décembre, dans le cadre du projet B-BLOOMS 2, devant un panel d'experts belges, néerlandais, anglais et français. Elle y a reçu un accueil favorable.

Quelles actions pour lutter contre les cyanobactéries ?

Les mesures générales de lutte contre l'eutrophisation sont efficaces pour empêcher la prolifération des cyanobactéries. L'étude confiée à la SPGE/Protectis doit permettre de faire le point sur les pistes d'actions locales.

Quelles mesures d'information du public ?

Les principales mesures d'information consistent déjà à indiquer la fermeture de la zone de baignade sur un site Internet dédié, et aussi à informer la commune concernée du problème ainsi qu'à interdire la baignade et indiquer cette interdiction grâce aux panneaux d'information déjà existants sur chaque zone de baignade.

Va-t-on recourir à des modèles prédictifs ?

Les modèles prédictifs sont une possibilité à moyen terme mais ils ne sont jamais fiables à 100 %.
En ce sens, ils ne remplaceront jamais les mesures de terrain que l'on effectue déjà, de manière hebdomadaire et qui plus est lorsqu'un impact sur la santé humaine est possible.
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