La réintroduction dans la nature du brome des Ardennes
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17 septembre 2009 │ Question écrite de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre Benoit LUTGEN. Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
Les facultés agronomiques de Gembloux étudient la possibilité de réintroduire dans la nature le brome des Ardennes. Cette plante présente la caractéristique d’être la seule plante endémique belge. Découverte en 1821, elle ne poussait, favorisée par la culture de l’épeautre, que sur les sols calcaires des provinces de Liège, de Namur et de Luxembourg. Les modifications des méthodes agricoles et le recul de la culture de l’épeautre ont entraînés sa raréfaction. Et depuis 1935, date de sa dernière récolte, elle était considérée comme éteinte.
Grâce aux efforts déployés par un botaniste du Jardin botanique de Meise, Mr Dave Alpin, des graines ont pu être cultivées et plusieurs centaines de milliers de nouvelle graines de cette espèce unique ont été récoltées ces derniers mois, permettant l’étude de la possible réintroduction du brome des Ardennes.
Si l’on peut se réjouir de cet enrichissement de la biodiversité de nos contrées, il convient cependant d’entourer cette réintroduction de toutes les mesures de sécurité nécessaire afin de préserver l’écosystème actuel.
Monsieur le Ministre,
- Pouvez-vous nous dire, si vous ou votre administration êtes informés de ce projet ?
- Une étude sur l’incidence de cette réintroduction sur l’écosystème est prévue ?
Je vous remercie.
En réponse à la question de l'honorable Membre, j'ai l'honneur de lui faire part des éléments d'information dont je dispose à propos d'un projet de réintroduction du Brome des Ardennes.
Le jardin botanique de Meise a dans ses missions la conservation du patrimoine génétique des plantes indigènes. Dans ce cadre, de nombreux échantillons sont prélevés et conservés. En outre, la préparation d'un plan d'action national pour la préservation de la flore a été confiée au jardin botanique de Meise.
Des tests de germination réalisés dans ce contexte se sont révélés positifs pour deux espèces de brome à valeur patrimoniale : le Brome d'Ardenne, historiquement présent essentiellement en Région wallonne et le Brome épais, espèce Natura 2000 à la limite de la disparition pour laquelle la Région wallonne a une responsabilité particulière au sein du territoire européen.
Compte tenu du succès des tests de germination, le laboratoire d'écologie de la faculté universitaire de Gembloux, en concertation avec le Département d'Etude du Milieu Naturel et Agricole du SPW a entrepris de confier à des étudiants l'exercice d'analyse de faisabilité de la réintroduction de ces deux espèces. Cet exercice n'a fait l'objet d'aucun financement particulier.
Cet exercice a permis d'obtenir des résultats partiels sur la faisabilité technique (tests en situation contrôlée, ?) et sur les contraintes scientifiques, sociologiques, économiques et administratives d'une telle opération.
A ce stade, il ne s'agit pas d'un projet officiel de réintroduction.
Un tel projet ne pourrait voir le jour qu'après un examen approfondi par mes services de l'opportunité de cette réintroduction et après complétion des informations disponibles sur plusieurs points, notamment la possibilité d'appliquer des techniques d'exploitation agricoles acceptées et compatibles avec les engins et méthodes actuelles. En outre, tout projet de réintroduction d'espèce doit être soumis à l'avis du Conseil supérieur wallon de la conservation de la nature et à l'approbation du Gouvernement wallon.
Les facultés agronomiques de Gembloux étudient la possibilité de réintroduire dans la nature le brome des Ardennes. Cette plante présente la caractéristique d’être la seule plante endémique belge. Découverte en 1821, elle ne poussait, favorisée par la culture de l’épeautre, que sur les sols calcaires des provinces de Liège, de Namur et de Luxembourg. Les modifications des méthodes agricoles et le recul de la culture de l’épeautre ont entraînés sa raréfaction. Et depuis 1935, date de sa dernière récolte, elle était considérée comme éteinte.
Grâce aux efforts déployés par un botaniste du Jardin botanique de Meise, Mr Dave Alpin, des graines ont pu être cultivées et plusieurs centaines de milliers de nouvelle graines de cette espèce unique ont été récoltées ces derniers mois, permettant l’étude de la possible réintroduction du brome des Ardennes.
Si l’on peut se réjouir de cet enrichissement de la biodiversité de nos contrées, il convient cependant d’entourer cette réintroduction de toutes les mesures de sécurité nécessaire afin de préserver l’écosystème actuel.
Monsieur le Ministre,
- Pouvez-vous nous dire, si vous ou votre administration êtes informés de ce projet ?
- Une étude sur l’incidence de cette réintroduction sur l’écosystème est prévue ?
Je vous remercie.
Réponse du 26/01/2010
En réponse à la question de l'honorable Membre, j'ai l'honneur de lui faire part des éléments d'information dont je dispose à propos d'un projet de réintroduction du Brome des Ardennes.
Le jardin botanique de Meise a dans ses missions la conservation du patrimoine génétique des plantes indigènes. Dans ce cadre, de nombreux échantillons sont prélevés et conservés. En outre, la préparation d'un plan d'action national pour la préservation de la flore a été confiée au jardin botanique de Meise.
Des tests de germination réalisés dans ce contexte se sont révélés positifs pour deux espèces de brome à valeur patrimoniale : le Brome d'Ardenne, historiquement présent essentiellement en Région wallonne et le Brome épais, espèce Natura 2000 à la limite de la disparition pour laquelle la Région wallonne a une responsabilité particulière au sein du territoire européen.
Compte tenu du succès des tests de germination, le laboratoire d'écologie de la faculté universitaire de Gembloux, en concertation avec le Département d'Etude du Milieu Naturel et Agricole du SPW a entrepris de confier à des étudiants l'exercice d'analyse de faisabilité de la réintroduction de ces deux espèces. Cet exercice n'a fait l'objet d'aucun financement particulier.
Cet exercice a permis d'obtenir des résultats partiels sur la faisabilité technique (tests en situation contrôlée, ?) et sur les contraintes scientifiques, sociologiques, économiques et administratives d'une telle opération.
A ce stade, il ne s'agit pas d'un projet officiel de réintroduction.
Un tel projet ne pourrait voir le jour qu'après un examen approfondi par mes services de l'opportunité de cette réintroduction et après complétion des informations disponibles sur plusieurs points, notamment la possibilité d'appliquer des techniques d'exploitation agricoles acceptées et compatibles avec les engins et méthodes actuelles. En outre, tout projet de réintroduction d'espèce doit être soumis à l'avis du Conseil supérieur wallon de la conservation de la nature et à l'approbation du Gouvernement wallon.
