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Le balisage des itinéraires pédestres à vocation touristique et sa souhaitable homogénéisation

23 mars 2010 │ Question écrite de M. Marc ELSEN à M. le Ministre Paul FURLAN

Monsieur le Ministre,


Les communes introduisent régulièrement auprès du Commissariat Général au Tourisme des demandes de reconnaissance et d’autorisation d’itinéraires pédestres permanents à vocation touristique. Cette reconnaissance permet de recevoir une subvention pour le balisage conforme au décret de la RW.

Je prendrai ici un exemple particulier, mais uniquement dans le but d’en venir à des questions générales. Une commune a récemment introduit une telle demande pour 20 itinéraires, pour la plupart élaborés avec la collaboration d’une série d’associations locales diverses, comme c’est d’ailleurs conseillé par le CGT. Evidemment, toutes ces associations n’ont pas forcément une vocation à proprement parler « touristique ». Dès lors, il se peut que les 20 itinéraires ne présentaient pas tous un intérêt touristique majeur mais parfois simplement un objectif de promenade tout public.

En l’occurrence, c’est ce que le CGT a estimé. Seuls 10 des 20 itinéraires ont été jugés dignes d’une reconnaissance officielle. La commune en question accepte la décision, revoit l’un ou l’autre itinéraire mais souhaite tout de même baliser une majorité des promenades, et pas uniquement celles qui ont un « intérêt touristique majeur ». C’est alors que le problème se pose. Même si elle est prête à financer le balisage des promenades non reconnues et donc à travailler sans subvention, la commune ne peut pas utiliser le balisage de la région sous peine d’être en infraction. Elle peut cependant utiliser un autre balisage, ce qui est particulièrement aberrant car tous les opérateurs souhaitent un balisage homogène sur leur territoire.

Dans ce contexte qui nous paraît inutilement compliqué, nous nous permettons de vous poser les questions suivantes :

- Ne peut-on pas élargir le concept de vocation touristique, afin de faire bénéficier de la reconnaissance convoitée plus de balades et ceci dans le but de garantir l’homognénéité du balisage utilisé sur un territoire donné ?

- Ou ne peut-on du moins autoriser les communes à utiliser le balisage « Région wallonne » pour toutes les balades proposées sur leur territoire, même quand leur intérêt touristique n’est pas reconnu, quitte à ce que dans ce cas, elles ne bénéficient d’aucun soutien financier régional ? Simplement, un petit signe distinctif qui ne compromette pas l’impression d’homogénéité du balisage (petit sigle RW ou CGT ?) pourrait mettre en évidence celles dont l’intérêt touristique est reconnu ?



Les opérateurs souhaitent utiliser le balisage de la Région wallonne parce qu’il est unanimement reconnu comme lisible, clair, facile et bien conçu. Dès lors, dans une logique de rationalisation, il nous semble intéressant de nous en servir comme outil de référence.


Au nom des très nombreux « utilisateurs » dont les motivations touristiques, récréatives, sportives sont souvent bien entremêlées, je vous remercie déjà.

Réponse du 13/04/2010


Tout d'abord, cette problématique n'est pas nouvelle et nous voyons apparaître des confusions de genres en Région wallonne.

Dans le document «Destination 2015» que j'ai présenté à l'ensemble du secteur du tourisme lors des Printemps du tourisme les 1er et 2 mars derniers, 5 fiches sont d'ailleurs consacrées aux itinéraires touristiques balisés.

S'il est vrai que le tourisme est une matière transversale, tout devient aujourd'hui à vocation touristique provoquant une confusion entre itinéraires touristiques et mobilité lente.

Quelques exemples: la création d'itinéraires dits PICVerts, lesquels sont des voies de liaison, le réseau Ravel (précisément exclu des réglementations relatives aux balisages touristiques), les connexions entre villages ou hameaux à travers champs ou bois, ...

Dans un souci d'harmonisation du balisage touristique, le législateur a considéré qu'il était nécessaire de définir des règles et des normes, tant en forêt comme c'était déjà le cas, que hors forêt, afin de faire en sorte que le touriste finisse par s'y retrouver !

Cette démarche s'est concrétisée, en tout cas sur le plan législatif, par le décret du 1er avril 2004 et l'arrêté du Gouvernement wallon du 1er mars 2007.

Le Commissariat général au tourisme a été chargé de la mise en application de cette réglementation.

A cet égard, il est utile de rappeler quelques notions et définitions de base. L'itinéraire balisé tel que défini par le Décret est un itinéraire permanent (plus de 10 jours) de promenade à vocation principalement touristique, destiné au trafic lent non motorisé (piéton, vététiste, cyclotouriste et usagé équestre), indiqué par des balises.

Le touriste est défini comme toute personne qui, pour le loisir, la détente ou les affaires, se rend dans un lieu de destination situé au-delà de la commune où elle réside habituellement ou des communes limitrophes à celle-ci et qui séjourne hors de sa résidence habituelle.

Par ailleurs, dans le souci de cohérence, l'article 6, 5°, de l'arrêté précise clairement l'obligation du demandeur de justifier de l'opportunité touristique du ou des itinéraires et du public attendu pour éviter justement de créer des itinéraires qui ne répondent pas aux besoins des touristes.

Les critères d'opportunité font mention de la qualité des patrimoines bâtis et naturels, de la variété des paysages, de la flore, des équipements d'accueil, de services et de confort, des hébergements touristiques, des attractions, curiosités et musées, etc.

Dans un environnement hautement concurrentiel, la destination « Wallonie verte » a le devoir de s'appuyer sur des produits touristiques de haute qualité auxquels participent les itinéraires touristiques. Ce devoir porte également sur le maintien en parfait état du balisage et de l'assiette du cheminement.

Il convient de constater qu'à ce jour, le nombre d'itinéraires reconnus est d'environ 2.200; ce qui représente environ 22.000 km.

En comptabilisant, les itinéraires appelés à se conformer aux normes du Décret pour 2012 au plus tard, l'estimation est de 3.000 itinéraires et 30.000 km auxquels s'ajouteront les itinéraires «longue distance» de type Sentiers de Grande Randonnée et Rando-Vélo entre autres, non comptabilisés ci-dessus.

Qualité rime rarement avec quantité.

Face à une offre pléthorique, une sélection s'avère indispensable. En outre, les Décrets et Arrêtés relatifs au balisage visent à la simplification et à la clarté dans un contexte déterminé pour un utilisateur clairement identifié: le touriste. Elargir le concept de vocation touristique des itinéraires à tout utilisateur se déplaçant en mode doux au nom d'une homogénéisation du balisage conduirait à l'inapplicabilité des textes légaux mentionnés ci-dessus.

Comment encadrer 100.000 km de balisage, assurer sa pérennité, distinguer le produit touristique du loisir de proximité, satisfaire les attentes de chaque type d'utilisateurs, répondre au défi du développement durable et de la protection du milieu naturel, gérer les conflits d'usages, etc.

De plus, à l'expérience, il apparaît que de nombreux itinéraires balisés ne sont plus entretenus ou balisés correctement pour de multiples raisons qui conduisent à une insatisfaction des touristes qui s'y aventurent et donc à une contre-promotion.

Je suis bien conscient de la problématique liée au balisage laquelle ne donne pas d'alternative aux demandeurs hors vocation touristique mais le balisage touristique ne doit pas non plus être le prétexte à une politique importante de maintien du patrimoine que constituent les sentiers à préserver dans les communes.

En conclusion, le balisage touristique tel que traduit dans les textes s'adresse bien aux touristes.
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