Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites L'épuisement professionnel de plus en plus fréquent chez les agents des CPAS

L'épuisement professionnel de plus en plus fréquent chez les agents des CPAS

05 mai 2011 | Question écrite de Mme Véronique SALVI à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX. Réponse disponible

La crise économique actuelle entraîne une augmentation significative des demandes de citoyens auprès des CPAS (exclusion du chômage, surendettement et donc médiation de dettes, aide sociale, aide médicale ou alimentaire, etc.).

Souvent les bénéficiaires accumulent les aides et leur dossier devient très lourd.

Les CPAS de la région de Charleroi, comme les autres, connaissent des soucis à ce niveau-là, étant donné que les assistants sociaux ont de plus en pus de mal à faire face à cette recrudescence des demandes d'aide.

Les travailleurs sociaux doivent non seulement faire face à l'explosion des demandes, mais ils doivent également faire face à la complexité et la lourdeur croissantes des dossiers à traiter, à la gestion du volet administratif (au détriment parfois du suivi concret du bénéficiaire), à l'augmentation de la violence, à la restriction budgétaire, au manque de préparation aux réalités de terrain pour les jeunes, ?

L'épuisement professionnel ou « burn out », chez les travailleurs sociaux, serait de ce fait de plus en plus répandu dans nos CPAS.

Le président du CPAS de Châtelet estime que « si ça continue comme ça, ce sera impossible de tenir. D'autant que le fédéral charge le CPAS de tâches ».

A Charleroi, il y aurait ainsi, depuis un ou deux ans, un taux d'absentéisme important dans les antennes sociales. Madame la Ministre dispose-t-elle de données objectives en matière d'absentéisme pour cause d'épuisement professionnel, pour l'ensemble des CPAS wallons ? Observe-t-on une augmentation significative de ce phénomène depuis un ou deux ans ?
Les agents des CPAS semblent ainsi également souffrir des dommages collatéraux de la crise économique ?

Madame la Ministre peut-elle me préciser quels dispositifs sont mis en place pour faire face à ce problème : les assistants sociaux peuvent-ils disposer d'un suivi psychologique ? Dans le cas contraire, cela ne pourrait-il pas être une solution à envisager ?

Réponse du 27/05/2011 de TILLIEUX Eliane



Cette question rejoint mes préoccupations. Il y a quelques temps, l'honorable membre m'a déjà posé une question à ce sujet, confrontée à la réalité du travail social au sein des secteurs relevant de mes attributions, j'avais lancé un colloque par internet. Les témoignages recueillis à cette occasion confirment bien le constat de l'honorable membre : les travailleurs sociaux, confrontés à des exigences multiples et souvent contradictoires sont fréquemment sujets à l'épuisement professionnel. On peut notamment lire le témoignage suivant:

« ... en effet, ... , il y a une "pression" sur les travailleurs sociaux à fournir des résultats en terme de reclassement professionnel des bénéficiaires ... De l'autre côté, des personnes dont "la temporalité" est en décalage avec ces exigences qui sont en désarroi ou démunies ....
Nous sommes aussi dans un monde en crise, en mutation, où les valeurs même de travail / de plein emploi Ide sécurité liée à l'emploi sont fortement remises en question. Mais la "vieille" machine administrative/légale/institutionnelle fonctionne toujours ... ».

Voilà en quelques lignes la réalité du travailleur social tiraillé entre la nécessité pour le bénéficiaire de re-créer des liens et les contingences institutionnelles et administratives.
L'augmentation des demandes adressées aux CPAS est un fait et les travailleurs sociaux sont effectivement de plus en plus confrontés à des situations complexes, parfois paradoxales.

Il est vrai que comme dans toute profession en lien étroit avec la grande précarité, les situations de burn-out existent. Néanmoins, je n'ai pas eu connaissance de phénomènes d'absentéisme accru ni au sein du CPAS de Charleroi ni dans d'autres.

La gestion des ressources humaines au sein des Pouvoirs locaux relève de la tutelle dont est en charge mon collègue le Ministre Furlan. Pour ce qui est de la mise en place de dispositifs de soutien psychologique spécifique pour les travailleurs en fonction, cette décision relève de l'employeur, en l'occurrence, les CPAS.

Cela étant, depuis 2008, une convention de partenariat existe entre la Région wallonne et la Fédération des CPAS afin de soutenir la formation continuée des travailleurs sociaux. Outre les formations plus techniques, différentes séances sont aussi réservées à l'épanouissement personnel des travailleurs. Cela va des formations plus managériales, à des sessions sur le bien-être, la gestion du stress, ... Tous les travailleurs sociaux peuvent y participer et ce pour un prix modique (environ 10 euros/heure) à charge du CPAS.

Au-delà des formations, supervisions, inter-visions, mises en place au sein de chaque institution, un autre moyen de rencontrer l'épuisement que l'honorable membre évoque dans sa question est le travail en réseau. Celui-ci génère des rencontres fructueuses entre travailleurs sociaux et permet d'organiser différemment la prise en charge des bénéficiaires de l'aide sociale. Je constate avec satisfaction, que le travail en réseau se développe en Wallonie, au profit de tous.
Actions sur le document