Les difficultés actuelles des agriculteurs dans le secteur porcin
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2011,
question écrite,
Marc Elsen
16 février 2011 | Question écrite de M. Marc ELSEN à M. le Ministre Benoit LUTGEN. Réponse disponible
La filière porcine est confrontée depuis de nombreux mois à des prix bas, qui ne correspondent plus aux coûts de production des éleveurs.
Par ailleurs, la crise mondiale des matières premières engendre comme dommage collatéral un renchérissement du prix des aliments pour animaux. Et si l'on s'en réfère aux prévisions quant aux cours des céréales, cette augmentation n'est pas près de s'arrêter.
Il faut en plus prendre en compte les effets de la crise de la dioxine en Allemagne, qui a entraîné une baisse du cours du porc Outre-Rhin.
Autant de facteurs qui, cumulés, valent au secteur porcin de très mal se porter à l'heure actuelle, dans toute l'Europe et en Région wallonne pour ce qui nous concerne plus particulièrement.
Au point que les Pays-Bas par exemple, un acteur majeur de la production et du commerce porcins du nord de l'Europe, se déclarent pour l'octroi d'aide au stockage privé de viande porcine, en attendant que les cours remontent. C'est une position inhabituelle pour un pays généralement peu enclin à défendre une politique agricole commune. Et cette position est révélatrice de la gravité de la situation.
Dans ce contexte difficile, le Commissaire européen à l'agriculture, Daclan Ciolos, avait indiqué que la Commission européenne serait prête à intervenir pour soutenir notamment les producteurs de porcs soumis à une chute des cours liée à l'affaire de la dioxine allemande. Il a d'ailleurs rencontré à ce sujet les ministres européens de l'agriculture à la fin du mois de janvier.
Monsieur le Ministre peut-il nous dire :
- quelles sont les mesures qui lui semblent opportunes en soutien au secteur porcin dans le contexte actuel ;
- quel message belge a été délivré à cette occasion;
- quelle attitude va prendre l'Union européenne en ce qui concerne le soutien à apporter aux agriculteurs de la filière?
Le secteur porcin a effectivement traversé crise sur crise depuis trois ans. Substantiellement, le problème est dû à la combinaison de prix de marché bas, combinés au coût élevé des aliments et à l'incapacité des éleveurs à répercuter les hausses des prix des aliments, dont les matières premières (céréales en particulier) sont volatiles, sur le prix de vente des porcs.
Par ailleurs, la présence de dioxine détectée fin décembre 2010 en Allemagne a provoqué une dégradation du marché allemand qui a entraîné les prix du marché belge dans une nouvelle chute.
Suite aux demandes répétées que mes collègues régional et fédéral et moi-même avons portées au nom de la Belgique, et qui étaient soutenues par d'autres Etats membres, la commission a annoncé, lors du Conseil Agriculture du 24 janvier dernier, son intention d'activer cet instrument compte tenu de la situation du marché européen. Un règlement de la Commission européenne, publié au Journal officiel du 29 janvier 2011, ouvre le stockage privé pour des périodes de deux à cinq mois qui pourront être prolongées si nécessaire. Cette mesure vise à désengorger le marché de façon temporaire. Les produits stockés seront remis sur le marché quand les perspectives de demandes, et donc de prix, seront plus intéressantes.
Au niveau belge, des concertations ont également été entreprises, en association avec les régions, avec l'ensemble des acteurs de la filière afin de déterminer si des mesures pouvaient être prises à l'instar de ce qui s'était fait pour le lait en 2009.
Par ailleurs, la crise mondiale des matières premières engendre comme dommage collatéral un renchérissement du prix des aliments pour animaux. Et si l'on s'en réfère aux prévisions quant aux cours des céréales, cette augmentation n'est pas près de s'arrêter.
Il faut en plus prendre en compte les effets de la crise de la dioxine en Allemagne, qui a entraîné une baisse du cours du porc Outre-Rhin.
Autant de facteurs qui, cumulés, valent au secteur porcin de très mal se porter à l'heure actuelle, dans toute l'Europe et en Région wallonne pour ce qui nous concerne plus particulièrement.
Au point que les Pays-Bas par exemple, un acteur majeur de la production et du commerce porcins du nord de l'Europe, se déclarent pour l'octroi d'aide au stockage privé de viande porcine, en attendant que les cours remontent. C'est une position inhabituelle pour un pays généralement peu enclin à défendre une politique agricole commune. Et cette position est révélatrice de la gravité de la situation.
Dans ce contexte difficile, le Commissaire européen à l'agriculture, Daclan Ciolos, avait indiqué que la Commission européenne serait prête à intervenir pour soutenir notamment les producteurs de porcs soumis à une chute des cours liée à l'affaire de la dioxine allemande. Il a d'ailleurs rencontré à ce sujet les ministres européens de l'agriculture à la fin du mois de janvier.
Monsieur le Ministre peut-il nous dire :
- quelles sont les mesures qui lui semblent opportunes en soutien au secteur porcin dans le contexte actuel ;
- quel message belge a été délivré à cette occasion;
- quelle attitude va prendre l'Union européenne en ce qui concerne le soutien à apporter aux agriculteurs de la filière?
Réponse du 25/02/2011
de LUTGEN Benoît
Le secteur porcin a effectivement traversé crise sur crise depuis trois ans. Substantiellement, le problème est dû à la combinaison de prix de marché bas, combinés au coût élevé des aliments et à l'incapacité des éleveurs à répercuter les hausses des prix des aliments, dont les matières premières (céréales en particulier) sont volatiles, sur le prix de vente des porcs.
Par ailleurs, la présence de dioxine détectée fin décembre 2010 en Allemagne a provoqué une dégradation du marché allemand qui a entraîné les prix du marché belge dans une nouvelle chute.
Suite aux demandes répétées que mes collègues régional et fédéral et moi-même avons portées au nom de la Belgique, et qui étaient soutenues par d'autres Etats membres, la commission a annoncé, lors du Conseil Agriculture du 24 janvier dernier, son intention d'activer cet instrument compte tenu de la situation du marché européen. Un règlement de la Commission européenne, publié au Journal officiel du 29 janvier 2011, ouvre le stockage privé pour des périodes de deux à cinq mois qui pourront être prolongées si nécessaire. Cette mesure vise à désengorger le marché de façon temporaire. Les produits stockés seront remis sur le marché quand les perspectives de demandes, et donc de prix, seront plus intéressantes.
Au niveau belge, des concertations ont également été entreprises, en association avec les régions, avec l'ensemble des acteurs de la filière afin de déterminer si des mesures pouvaient être prises à l'instar de ce qui s'était fait pour le lait en 2009.
