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Les mesures d'urgence en faveur des abeilles

07 février 2011 | Question écrite de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre Benoît LUTGEN. Réponse disponible

Je suis interpellé par de plus en plus de nos concitoyens inquiets par la disparition des abeilles qui meurent massivement Tout cela doit mettre en avant le danger qui pèse sur toute notre chaîne alimentaire puisque ce sont 90% des plantes que nous cultivons qui sont pollinisées par les abeilles.

Ces dernières années ont été marquées par un profond et inquiétant déclin mondial des populations d'abeilles. Certaines espèces d'abeilles sont maintenant éteintes et d'autres ne totalisent plus que 4% de leur population d'origine. Certaines études indiquent que le déclin est dû à une combinaison de facteurs incluant maladie, perte de l'habitat et produits chimiques toxiques. Mais des recherches indépendantes à la pointe du sujet ont apporté des preuves mettant en cause les pesticides du groupe des néonicotinoïdes.

L'Italie, la Slovénie et même l'Allemagne, où est basé le principal fabriquant Bayer, ont interdit certains de ces produits. Mais Bayer, Syngenta et d'autres firmes continuent d'exporter ce produit dans le monde. Et la France, pendant un temps fer de lance des interdictions, vient tout juste de renouveler pour un an l'autorisation commerciale d'un produit phare contenant cette substance toxique

Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de ces études? Des contacts ont-ils été noués avec les pays qui ont pris des mesures d'interdiction?

Au-delà de son Plan Maya qui doit continuer à poursuivre ses effets dans les mois à venir, Monsieur le Ministre envisage-t-il de prendre des mesures d'urgence qui pourraient également aller jusqu'à l'interdiction de ces produits incriminés notamment en agriculture ?

On a pourtant constaté dans quatre pays européens qui ont interdit certains de ces produits, une augmentation significative des populations d'abeilles.


Réponse du 14/02/2011

de LUTGEN Benoît


Parmi les nombreux facteurs qui influencent le déclin des abeilles, la diminution de la diversité des ressources nutritives de ces insectes et la grande variabilité intra-saisonnière de leur quantité sont particulièrement incriminées. Pour y répondre, j'ai prévu qu'un des volets du plan Maya favorise la restauration d'espaces riches en plantes attractives pour les insectes dénués de pesticides et tout au long de la bonne saison :
- obligation de planter 2/3 d'espèces mellifères dans les haies subventionnées, incitation à la création de prairies fleuries mellifères ;
- incitation des communes à la réalisation d'aménagements en faveur des abeilles, à la prise de mesures destinées à enrayer leur diminution - comme la suppression de l'utilisation de pesticides nocifs pour l'abeille ;
- généralisation du fauchage tardif à l'ensemble du réseau routier régional.

Mes services n'ont pas connaissance d'études scientifiques établissant de manière irréfutable le rôle prépondérant de ces molécules dans le dépérissement des colonies d'abeilles.

Cependant, des groupements d'apiculteurs, par exemple dans le nord de l'Italie, rapportent une amélioration de la santé de leurs colonies depuis l'interdiction d'incorporation de ce genre de molécule dans l'enrobage des semences de maïs alors que le pollen de maïs reste peu attractif pour les abeilles.

A contrario, des régions où ce type de produit n'est pas utilisé connaissent aussi des mortalités inexpliquées et, en France, un insecticide à base d'Imidaclopride est interdit en enrobage de semences de tournesol et de maïs, respectivement depuis 1999 et 2004. Ces interdictions n'ont pas permis d'enrayer de manière significative le déclin des populations d'abeilles.

La France vient d'ailleurs, comme le signale l'honorable membre, de reconduire pour la quatrième année consécutive l'autorisation de mise sur le marché d'autres produits à base de Thiaméthoxame, un neurotoxique systémique du groupe des Néonicotinoïdes. Il a par contre été interdit en Allemagne, ainsi que deux autres produits à base de Clothianidine et d'Imidaclopride en invoquant le principe de précaution.

L'appréhension de ce problème est donc loin d'être uniforme au niveau européen. La Commission européenne revoit actuellement ses exigences en matière de données pour la soumission des dossiers d'agréation des pesticides afin de renforcer la protection des abeilles.

Je rappelle que, dans une étude menée en 2008-2009 à ma demande par la Faculté de Gembloux, le varroa a été mis en évidence comme principal responsable du dépérissement de nos colonies sans pour autant écarter le rôle de ces pesticides.

Un nouveau projet de recherche, intégré dans le plan Maya, démarrera au printemps 2011 en visera la possible accumulation de ces contaminations à des doses sub-létales. Il évaluera notamment la relation entre les insecticides du groupe des Néonicotinoïdes et les mortalités inexpliquées dans les ruchers wallons.

Interdire ces produits dans le secteur agricole dépasse mes compétences, cette matière étant du ressort du Fédéral.

Par contre, en relation avec mes compétences, j'ai demandé à mon administration de modifier rapidement l'annexe 1 de l'arrêté du Gouvernement wallon du 29 avril 2004 relatif à l'agrément de la méthode de production intégrée pour fruits à pépins, en y supprimant notamment l'Imidaclopride de la liste des pesticides autorisés pour cette méthode de production.
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