Les radars fixes
2 mars 2009 │ Question écrite de M. Herbert GROMMES à M. le Ministre Michel DAERDEN
En octobre 2003, le premier radar automatique était installé en France. Cinq ans plus tard, le bilan semble être sans appel : plus de 11.000 vies auraient été épargnées et 150.000 blessés évités, en grande partie grâce aux radars.
Ces dernières années, on constate également une diminution très nette de la vitesse moyenne sur les routes françaises quelque soit le type de réseau. De 90,7 km/h, on est passé à 80,4 km/h.
Autre indicateur significatif de l’efficacité des radars fixes : les vitesses supérieures à 150 km/h ne constituent plus que 1,6% des observations, alors qu’elles correspondaient à 10,7% en 2002.
A l’image de la France, il semble donc que les radars fixes permettent de réduire la vitesse de circulation sur les routes et donc le nombre d’accidents.
Monsieur le Ministre, des statistiques ont-elles été établies afin de mesurer leur pertinence en Région wallonne ? Dans le cas ou elle serait avérée, quelle attitude comptez-vous prendre ?
Au vu des données françaises, que pensez-vous de l’opportunité d’installer des radars fixes supplémentaires en Région wallonne ?
Actuellement, il apparait que 69 boitiers pour radars fixes y soient installés. Si la Région wallonne est compétente pour l’installation des boitiers le long du réseau routier, il appartient cependant à la Police fédérale de décider d’équiper ou non ces boitiers de radars.
Ne pensez-vous pas qu’il serait opportun de mettre en place une stratégie efficace entre la Région wallonne, les communes et la Police fédérale afin que l’on puisse atteindre les objectifs escomptés ?
Je vous remercie pour vos réponses.
M. Herbert Grommes
En réponse à la question formulée par l'honorable Membre, je souhaite tout d'abord mettre en évidence les excellents résultats obtenus par la Région wallonne en matière de sécurité routière régionale.
En effet, les chiffres diffusés dernièrement et portant sur le baromètre de décembre 2008 montrent qu'il y a eu 136 tués sur place en moins en 2008 par rapport à 2007. Cela représente une diminution de 14 %. Ce chiffre est remarquable.
La répartition régionale s'établit comme suit :
- En région flamande : - 38 tués, soit - 8,2 %
- En Région bruxelloise : - 5 tués
- En Région wallonne : - 93 tués, soit - 19,4 %
C'est donc en Région wallonne que la réduction est la plus importante avec près de 20 % de tués sur place en moins.
La diminution des tués que l'on constate depuis début 2008 est en majeure partie le fait d'une baisse des tués en Région wallonne. Pour la première fois, le total annuel des tués sur place en Région wallonne passe même sous la barre des 400 morts.
Ces excellents résultats démontrent à souhait qu'en matière de sécurité routière, il n'y a pas de recette miracle.
Combien de fois ai-je entendu dans cette enceinte qu'il suffisait de mettre des radars partout pour diminuer le nombre de morts ?
Combien de fois ai-je entendu que la Flandre avait investi dans des radars et que la Wallonie ne le faisait pas ?
Les chiffres d'aujourd'hui tendent à démontrer que mon approche transversale et que le travail de fond que j'ai mené depuis de nombreuses années notamment dans le cadre de la sécurisation des zones et itinéraires à haut risque paient à long terme.
Quant aux radars, je les ai également intégrés dans le cadre d'un large partenariat pour la sécurité routière que j'ai conclu avec les plus hautes autorités de la Police fédérale.
C'est une mesure parmi d'autres qui permettent d'atteindre nos objectifs de diminution du nombre de victimes de la route.
Dans le cadre de ce partenariat, la stratégie est simple : je finance tout ce qui touche à l'infrastructure et la Police s'occupe des radars proprement dits ainsi que de l'ensemble de la chaîne de verbalisation et de suivi de dossier.
Dans ce cadre, un marché conjoint lancé en 2008 va permettre l'installation de 20 nouveaux boîtiers fixes le long des autoroutes wallonnes dans le courant de cette année.
La Police a de son côté annoncé l'achat de huit appareils de mesure qu'elle va utiliser en rotation dans les boîtiers fixes.
Enfin, en dehors des autoroutes, ce sont les zones de Police qui sont compétentes en matière de contrôle et de sanction. Il Ieur appartient de financer ces dispositifs et d'en assurer la gestion.
Ces dernières années, on constate également une diminution très nette de la vitesse moyenne sur les routes françaises quelque soit le type de réseau. De 90,7 km/h, on est passé à 80,4 km/h.
Autre indicateur significatif de l’efficacité des radars fixes : les vitesses supérieures à 150 km/h ne constituent plus que 1,6% des observations, alors qu’elles correspondaient à 10,7% en 2002.
A l’image de la France, il semble donc que les radars fixes permettent de réduire la vitesse de circulation sur les routes et donc le nombre d’accidents.
Monsieur le Ministre, des statistiques ont-elles été établies afin de mesurer leur pertinence en Région wallonne ? Dans le cas ou elle serait avérée, quelle attitude comptez-vous prendre ?
Au vu des données françaises, que pensez-vous de l’opportunité d’installer des radars fixes supplémentaires en Région wallonne ?
Actuellement, il apparait que 69 boitiers pour radars fixes y soient installés. Si la Région wallonne est compétente pour l’installation des boitiers le long du réseau routier, il appartient cependant à la Police fédérale de décider d’équiper ou non ces boitiers de radars.
Ne pensez-vous pas qu’il serait opportun de mettre en place une stratégie efficace entre la Région wallonne, les communes et la Police fédérale afin que l’on puisse atteindre les objectifs escomptés ?
Je vous remercie pour vos réponses.
M. Herbert Grommes
Réponse du Ministre
En réponse à la question formulée par l'honorable Membre, je souhaite tout d'abord mettre en évidence les excellents résultats obtenus par la Région wallonne en matière de sécurité routière régionale.
En effet, les chiffres diffusés dernièrement et portant sur le baromètre de décembre 2008 montrent qu'il y a eu 136 tués sur place en moins en 2008 par rapport à 2007. Cela représente une diminution de 14 %. Ce chiffre est remarquable.
La répartition régionale s'établit comme suit :
- En région flamande : - 38 tués, soit - 8,2 %
- En Région bruxelloise : - 5 tués
- En Région wallonne : - 93 tués, soit - 19,4 %
C'est donc en Région wallonne que la réduction est la plus importante avec près de 20 % de tués sur place en moins.
La diminution des tués que l'on constate depuis début 2008 est en majeure partie le fait d'une baisse des tués en Région wallonne. Pour la première fois, le total annuel des tués sur place en Région wallonne passe même sous la barre des 400 morts.
Ces excellents résultats démontrent à souhait qu'en matière de sécurité routière, il n'y a pas de recette miracle.
Combien de fois ai-je entendu dans cette enceinte qu'il suffisait de mettre des radars partout pour diminuer le nombre de morts ?
Combien de fois ai-je entendu que la Flandre avait investi dans des radars et que la Wallonie ne le faisait pas ?
Les chiffres d'aujourd'hui tendent à démontrer que mon approche transversale et que le travail de fond que j'ai mené depuis de nombreuses années notamment dans le cadre de la sécurisation des zones et itinéraires à haut risque paient à long terme.
Quant aux radars, je les ai également intégrés dans le cadre d'un large partenariat pour la sécurité routière que j'ai conclu avec les plus hautes autorités de la Police fédérale.
C'est une mesure parmi d'autres qui permettent d'atteindre nos objectifs de diminution du nombre de victimes de la route.
Dans le cadre de ce partenariat, la stratégie est simple : je finance tout ce qui touche à l'infrastructure et la Police s'occupe des radars proprement dits ainsi que de l'ensemble de la chaîne de verbalisation et de suivi de dossier.
Dans ce cadre, un marché conjoint lancé en 2008 va permettre l'installation de 20 nouveaux boîtiers fixes le long des autoroutes wallonnes dans le courant de cette année.
La Police a de son côté annoncé l'achat de huit appareils de mesure qu'elle va utiliser en rotation dans les boîtiers fixes.
Enfin, en dehors des autoroutes, ce sont les zones de Police qui sont compétentes en matière de contrôle et de sanction. Il Ieur appartient de financer ces dispositifs et d'en assurer la gestion.
