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Problématique des espèces invasives, végétales ou animales

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10 février 2009 │Question écrite de M. Herbert GROMMES à M. le Ministre Benoît LUTGEN

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président,
Chers Collègues,

Parmi les recommandations énoncées par le CWEDD dans sa note de prospective 2008 qui vise à encourager et proposer des avancées environnementales contribuant à l’atteinte d’un développement durable en Région Wallonne, certaines concernent la biodiversité.

Tant au niveau mondial, qu’au niveau de la Wallonie, la biodiversité est menacée. Or, elle nous fournit des services majeurs. Nous en sommes conscients.

A l’heure actuelle, certaines espèces végétales ou animales exotiques ont pris une place considérable dans différents écosystèmes. Ces espèces constituent un véritable danger pour la biodiversité locale, pour l’économie mais aussi pour la santé.

Le CWEDD recommande de développer une stratégie de sensibilisation ciblée impliquant tous les secteurs concernés et d’agir sur trois axes : prévenir, guérir et contenir.

Afin de prévenir l’apparition de nouvelles espèces, le CWEDD estime qu’il convient d’informer les secteurs concernés sur les dangers engendrés par celles-ci et même de mettre sur pied une interdiction de commercialisation de certaines espèces.

Ensuite, afin de limiter l’invasion des espèces déjà présentent sur notre territoire, le CWEDD estime qu’il convient de mettre en place des programmes de lutte.

Et enfin, afin de contenir, à défaut d’éliminer, les espèces déjà présentes, le CWEDD suggère de définir des actions permettant de réduire leur impact et d’éviter la contamination des zones exemptes.

Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous confirmer votre intention de suivre les recommandations du CWEDD et de protéger nos écosystèmes contre ces espèces invasives ? Dans l’affirmative, par quels moyens ? Quelle est votre politique en la matière ?

Monsieur le Ministre, je vous remercie d’avance pour vos réponses.

Réponse


M. le Ministre Benoit Lutgen

Je rejoins tout à fait les recommandations du CWEDD à propos du danger constitué par les espèces exotiques envahissantes et de la nécessité d'adopter des mesures conséquentes pour faire face à ce problème.

En ce qui concerne la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, j'ai passé une convention avec la Faculté Universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux visant l'étude, in situ, des techniques de lutte contre les principales espèces de plantes dites envahissantes présentes le long des cours d'eau. Depuis décembre 2005, j'ai ainsi octroyé près de 366.790 euros à la Faculté universitaire pour cette mission.

Cette convention a déjà permis de préparer un guide de reconnaissance des principales espèces, ainsi qu'un fascicule proposant les techniques de luttes déjà testées. Cette convention doit déboucher sur des conseils techniques précis, tant en matière de lutte qu'en matière de prévention.

Depuis août dernier, j'ai en outre complété cette convention par une subvention annuelle d'un montant de 67.850 euros visant à synthétiser et tester des modalités de gestion pour d'autres espèces non liées aux cours d'eau.

Par la suite, il conviendra d'assurer la diffusion de ces conseils techniques et la dynamisation des acteurs en charge de la gestion des cours d'eau et de la gestion des bords de voiries pour qu'ils intègrent ces actions dans leur gestion courante. Les gestionnaires des contrats de rivière peuvent, par exemple, mettre en ?uvre ces actions dans le cadre du programme Wallo'net 3 qui leur est dédié.

Un inventaire des sites d'implantation sensibles devra être réalisé. De plus, un système d'alarme destiné à détecter les nouvelles implantations et à proposer les mesures adéquates devra également être mis en place via le système de suivi de la biodiversité coordonné par le nouveau Département de l'étude du milieu naturel et agricole de la DGARNE.

En ce qui concerne la mise sur le marché des plantes qui posent un problème d'invasion, je soutiens un projet d'un montant global de 923.170 euros (pour cinq ans) dans le cadre du projet "Life communication" qui vise à sensibiliser le monde horticole afin de supprimer la vente des plantes les plus problématiques. Ce projet est réalisé en accord avec les recommandations émises par le Conseil de l'Europe qui soutient les actions de sensibilisation en préalable à des mesures éventuellement plus coercitives.

De plus, j'ai marqué mon accord pour soutenir, à concurrence de 175.538 euros, un projet Interreg qui vise à tester et à mettre en ?uvre des techniques de gestion de plantes exotiques envahissantes dans le bassin de l'Escaut.

Des modifications légales devraient être envisagées afin de mieux intégrer la problématique de lutte contre les espèces exotiques envahissantes dans le dispositif de protection de la nature et des espèces en particulier, notamment pour réglementer les introductions, mais également pour donner à mes services des moyens légaux pour mener une intervention active.

La lutte contre les espèces invasives sera un axe prioritaire du plan opérationnel de la Direction générale de l'Agriculture, des Ressources naturelles et de l'Environnement. Cette problématique doit être étudiée de manière transversale, tant elle touche tous les milieux (cours d'eau, zones agricoles, zones forestières, réseaux routier et ferroviaire, etc.).
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