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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales L’avenir de la fonderie Saint-Roch à Couvin

L’avenir de la fonderie Saint-Roch à Couvin

16 avril 2013 | Question orale de M. LEBRUN au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

 

Ma question porte sur l’avenir d’une entreprise emblématique du Sud-Namurois, la fonderie Saint-Roch, qui déploie depuis le début du siècle dernier ses activités à Couvin et jouit d’un renom international dans sa spécialité, à savoir la fabrication de chaudières. Elle occupe environ 120 personnes en Belgique et une vingtaine dans une implantation française.


Dans le contexte de la crise industrielle, les dernières semaines ont apporté leur lot de mauvaises nouvelles : restructurations, délocalisations, fermetures.


S’agissant de Saint-Roch, on n’en est pas encore là, et on en est peut-être même très loin, et ce serait tant mieux. Toujours est-il que la presse locale (souvent bien informée) s’est récemment fait l’écho d’une situation délicate, voire de craintes quant à la pérennité de cette entreprise. Je viens donc aux nouvelles – pour un mandataire de cette région, c’est plus qu’un devoir, c’est un réflexe normal. Je ne dois pas souligner l’ancrage séculaire de cette activité dans le Couvinois ni son rôle structurant qu’elle remplit dans l’économie et l’emploi locaux.


Interrogé dans la presse, le directeur de l’entreprise s’est employé à apaiser les esprits, à relativiser les rumeurs alarmistes, tout en expliquant néanmoins le contexte de leur émergence.
Pour faire simple, les résultats de l’entreprise couvinoise ont été ces derniers temps négativement influencés par les problèmes de sa filiale française Zaegel-Held (rachetée en 1995). Mais le groupe Enertech, propriétaire de Saint-Roch, a réorganisé son holding en conséquence. Zaegel-Held a été rachetée au début de cette année par une société suédoise du même groupe. Saint-Roch peut donc se recentrer sur son propre avenir et ses propres activités. D’importants contrats ont été récemment signés. On a procédé à une dizaine de nouveaux recrutements. L’horizon semble éclairci et prometteur. Il est même question de passer au régime de deux pauses au lieu d’une actuellement.


Monsieur le ministre, je vous remercie d’avance de me dire si, à la lumière de vos informations, il y a lieu d’être rassuré et d’envisager avec optimisme la pérennité et le développement de Saint-Roch Couvin.
J’en viens au second objet de ma question. La direction de Saint-Roch dément toute rumeur de délocalisation. Mais dans le contexte mondial où la production de la fonte est en pleine chute, elle souligne l’impérieuse nécessité de conquérir de nouveaux marchés, aussi importants que la Russie par exemple, et, pour y parvenir, d’améliorer significativement ses capacités de production, de passer de 3.000 à 6.000 tonnes de fonte par an.


Vu la frilosité du monde bancaire, l’entreprise adresse donc un appel à la Sogepa.
A cet égard, on sait qu’un autre fleuron couvinois, Thermic Distribution, fabricant de poêles, a déjà fait cette démarche vers la Sogepa. Il se dit qu’une intervention publique pourrait dès lors se concentrer sur une seule et même fonderie destinée à fournir les deux entreprises. Mais ce n’est pas à ce jour le choix de la direction du groupe propriétaire de Saint-Roch.


Qu’en est-il ? Saint-Roch peut-elle spéculer sur une intervention de la Sogepa. L’option d’une seule fonderie multi-sites sera-t-elle imposée par la société régionale ?
 

Un mot pour conclure, Monsieur le Ministre : c’est le caractère ingrat de votre office. S’agissant de la santé des entreprises et des industries wallonnes, vous êtes le plus souvent interpellé quand il est plus que temps ou quand il est hélas trop tard. Vous ne m’en voudrez pas de m’adresser à vous, en l’espèce, de manière plus préventive, pour dissiper au besoin de simples rumeurs non fondées. Je vous rappelle encore une fois l’importance capitale de cette activité dans le paysage économique de cette région. Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Je comprends parfaitement la préoccupation tout à fait légitime que vous exprimez.
 

En ce qui concerne Saint-Roch, comme vous l'avez dit d'ailleurs, c'est une entreprise spécialisée dans la fabrication de chaudières en fonte.
 

À la fin du mois de mars, le directeur général de l'entreprise m'a informé des difficultés financières de l'entreprise dans la mesure où celle-ci avait accumulé des pertes importantes durant les quatre dernières
années.
 

Sur base de cette information, au début de ce mois, j'ai chargé la SOGEPA d'examiner la situation, de rencontrer l'entreprise et de me faire des propositions concrètes pour que nous puissions surmonter cette
difficulté financière puisque, comme vous l'avez indiqué, au niveau commercial, un certain nombre de projets sont en cours. Il faut les financer. Vous comprendrez que je ne peux aller au-delà. À la prochaine réunion de la commission – je ne veux pas vous inciter à me reposer des questions – nous devrions avancer puisqu'il n'y a que 15 jours que la SOGEPA traite le dossier. Nous sommes toujours dans la phase de discussion avec l'entreprise, avant de faire une proposition, le cas échéant, au gouvernement.
 

En ce qui concerne TDE, le dossier est plus ancien et j'ai d'ailleurs eu, à plusieurs fois, l'occasion de faire le
point avec vous, nous avons toujours une attention.
 

Comme vous l'avez l'un ou l'autre indiqué, une étude a été réalisée par la SOGEPA que j'ai chargée, après
cette étude, d'examiner la possibilité d'une intervention régionale dans le cadre du projet global que M. De Leon souhaite mettre en oeuvre sur le site.
 

Le projet, pour vous le rappeler, consiste en un investissement de 7 millions d'euros, dont 5,7 millions euros d'équipement et 1,3 million euros pour l'adaptation de différentes installations de l'usine. À ce montant, il faudra ajouter 3 millions d'euros pour financer le fonds de roulement. Ce qui amène le montant global des besoins financiers à 10 millions d'euros.
 

Ce qui nous manque aujourd'hui, de la part de M. De Leon, c'est une proposition concrète. À la suite de vos
questions, j'ai demandé à la SOGEPA de relancer le processus et de ne pas attendre. J'espère là aussi que,
dans les jours qui viennent, nous pourrons avoir des éléments plus concrets permettant à la SOGEPA d'être
saisie d'une demande précise de la part de l'investisseur privé et pouvant ainsi y répondre. Ce qui nous manque, c'est la question à laquelle nous pourrions répondre utilement : est-ce une prise de participation au capital ?
Est-ce un prêt ? Si oui, quelles sont les conditions de ce prêt ? Quelles sont les conditions de remboursement ? Il nous faut ces éléments. J'ai demandé à la SOGEPA d'avoir une position proactive dans le dossier et de ne pas attendre l'arme au pied, si vous me permettez cette expression guerrière.


Réplique du Député M. LEBRUN

 

Merci, Monsieur le Ministre, pour votre réponse. Je pense que les deux dossiers, même s'ils se rapportent à deux entreprises de même localisation, sont essentiellement différents ; ils ont un degré de maturité qui n'est pas identique.
 

Il me semble que les indications, que vous nous avez données comme quoi la SOGEPA allait faire des propositions concrètes pour surmonter les difficultés, sont de nature à calmer un peu les appréhensions à
propos de Saint-Roch.
 

Comme vous l'avez dit, il y a des espoirs commerciaux, il faut les financer. C'est un élément substantiel qui devrait être porté à la connaissance de la direction de manière assez rapide puisque, si mes informations sont correctes, c'est le 24 avril que l'actionnaire viendrait dans le Couvinois et devrait donner certaines indications.
 

Pour le moment, il y a incontestablement une certaine appréhension à sa venue. L'intervention de la
SOGEPA permettrait de calmer quelque peu ces appréhensions qui sont bien réalistes d'après ce que j'ai
appris. N'entrons pas dans trop de détail. C'est de l'ordre du confidentiel. Il me semble que vous devriez inciter à une prise de position assez rapide de la SOGEPA, car, incontestablement, il y a urgence notamment en termes d'approvisionnement en matière première, puisque pour la fonte, ces matières premières devraient être payées cash. C'est ce qui semble, aujourd'hui, poser des difficultés avant la fin de ce mois.
 

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