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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales L’équipement de pneus hiver pour les bus TEC

L’équipement de pneus hiver pour les bus TEC

1er février 2011 | Question orale de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre Philippe HENRY

Monsieur le Ministre,

Les conditions climatiques que nous avons connus fin de l’année passée ont, notamment, eu pour conséquence de perturber pendant plusieurs jours, parfois jusqu’à la paralysie totale, le trafic des bus.

De nombreux citoyens ont souffert de cette interruption du service public. Il nous apparait important de permettre que certaines lignes demeurent accessibles, à tout le moins sur les axes prioritaires (traversée de villes ou villages, hôpitaux, écoles,…).

Si le déneigement des voiries est bien entendu un élément important à l’accessibilité de celles-ci, l’équipement des bus constitue un autre impératif afin de permettre leur circulation. Il apparait dès lors souhaitable de veiller à ce que l’ensemble des bus TEC puissent être équipés, à l’avenir, de pneus hiver. Il me revient que des mesures de ce type sont déjà d’application au sein des sociétés TEC de Liège et du Luxembourg.

Cette mesure ne constitue certainement pas une garantie absolue à la circulation des bus en période hivernale mais elle permettra sans conteste de rendre celle-ci plus sûre et plus régulière.

Monsieur le Ministre :

- Outre les sociétés TEC de Liège et du Luxembourg, pouvez-vous nous informer sur les projets des autres sociétés du groupe TEC de s’équiper de pneus hiver ?
- A défaut, envisagez-vous d’interpeller le groupe TEC afin qu’il assure, dans les meilleurs délais, l’équipement des bus en pneus hiver ?
- Une évaluation avec l’ensemble des acteurs concernés afin de permettre une meilleure mobilité par transports en commun par temps hivernal est-elle programmée ? Si oui, dans quels délais ?


Je vous remercie.

Réponse de M. Henry, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité


Nombreuses sont les communes qui, lors d'épisodes de neige que je qualifierais de « normaux », mettent en œuvre des actions de déneigement visant effectivement à garantir l'accès aux infrastructures majeures comme les hôpitaux, ainsi qu'à garantir l'utilisation des axes principaux par les services de bus.

Évidemment, les niveaux d'enneigement enregistrés fin 2010 ont été tout à fait exceptionnels. Si la Région a elle-même éprouvé des difficultés à déneiger les axes routiers dont elle a la gestion, il en va de même des communes, d'autant que l'équipement dont disposent ces dernières est extrêmement variable. Vous savez aussi que les stocks de sel n'ont pas permis partout de saler les routes jusqu'au terme des alertes successives.

Enfin, reste le cas d'épisodes de verglas face auxquels tous les acteurs sont techniquement démunis.

Dès lors, lorsque, sur base des observations des contrôleurs, la décision est prise de ne pas faire sortir les bus, voire des les ramener au dépôt, c'est parce que les conditions de circulation mettent en péril tant la sécurité des voyageurs que celle des conducteurs et des autres usagers. Cette décision ne se prend pas selon les mêmes critères que pour des véhicules légers : en effet, les autobus sont des véhicules lourds, par définition soumis à l'obligation de freinages et de redémarrages fréquents, ne serait-ce que pour desservir leurs arrêts.

Le groupe TEC est occupé à rassembler tous les éléments d'information relatifs aux derniers épisodes de gestion qui se sont produits ces dernières semaines. Nous pourrons ainsi, au sortir de l'hiver, faire le point de façon globale en vue, si nécessaire, de mieux adapter le dispositif pour la prochaine saison.

Chacun est néanmoins bien conscient de deux éléments : d'une part, la complexité de « plans hiver », entre autres suite à la coexistence de 263 gestionnaires de voiries en Wallonie - la Région et les 262 communes - et, d'autre part, le fait que, face à des conditions extrêmes comme celles que nous avons connues fin 2010 le meilleur des plans d'action peut voir son efficacité fortement réduite.

Concernant l'utilisation de pneus « hiver » par les TEC, en réalité, aujourd'hui, aucun bus TEC n'est équipé de pneus « hiver ». En effet, ce type de pneus présente de gros désavantages : un prix élevé, un taux d'usure très rapide et l'absence de flancs renforcés, indispensables à permettre de desservir des arrêts équipés de bordures, ce qui en empêche l'usage en ville. De plus, ces pneus ne peuvent être utilisés l'été - usure ultra-rapide - ce qui nécessite le montage, le démontage et le stockage à l'abri de milliers de pneus montés sur jantes.

D'un rapide examen des pratiques de sociétés de transport desservant quelques villes a priori plus exposées que les villes wallonnes - comme Montréal, Genève, Paris et Lausanne -, aucune n'utilise ce type de pneus, pour les mêmes raisons.

Voilà pourquoi ce sont les pneus « quatre saisons » qui sont généralement utilisés. Le taux d'équipement en pneus « quatre saisons » varie d'une sous-région à l'autre.

Tous les deux ans, la SRWT passe, sur base du choix posé par chacun des cinq TEC, un contrat-cadre pour la fourniture des pneus. Le marché 2010-2011 porte sur la livraison d'environ 3 900 pneus, dont 1 500 du modèle « quatre saisons », plus adaptés aux conditions hivernales.

Les pneus quatre saisons sont utilisés aux TEC Liège-Verviers et Namur-Luxembourg. Les TEC Brabant wallon, Hainaut et Charleroi n'en utilisent pas. Cette situation pourrait changer si des conditions climatiques plus rudes devaient se produire régulièrement à l'avenir.

Il faut remarquer que ce type de pneus présente un certain nombre de défauts, qui plaident contre leur généralisation :

• un bruit de roulement plus important ;
• une usure plus rapide et plus irrégulière ;
• un prix plus élevé.

Ceci entraîne donc un coût kilométrique plus élevé d'environ 40 %. Leur utilisation saisonnière demande le stockage de jantes montées supplémentaires, et entraîne donc à la fois un besoin d'espace de stockage et des prestations supplémentaires des services techniques, ainsi qu'une diminution de la disponibilité des bus le temps nécessaire au changement des pneus.

Par contre, leur tenue de route est nettement meilleure sur routes enneigées.

Au TEC Liège-Verviers, 49% des véhicules sont systématiquement équipés de tels pneus sur l’essieu moteur durant toute l’année.

Il s’agit essentiellement des véhicules desservant le réseau suburbain.

Au TEC Namur-Luxembourg, le réseau de la province du Luxembourg, 100% des véhicules sont équipés pendant la période hivernale uniquement.

Enfin, je vous informe que la dépense annuelle s’élève en moyenne à environ 860 000 euros dont 400 000 euros pour les pneus quatre saisons.
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