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La difficulté pour les jeunes célibataires qui se lancent dans la vie de financer leurs projets immobiliers

19 février 2013 | Question orale M. de LAMOTTE au Ministre Jean-Marc NOLLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Comment évolue le crédit habitation des Belges en temps de crise ? Pour pouvoir répondre à cette question, il faut commencer par distinguer les situations vécues par les célibataires de celles vécues par les couples…

Les isolés sont actuellement, comme les ménages en couple, victimes du coût du logement. Mais une réalité n’est pas l’autre, et lorsqu’un jeune célibataire souhaite financer sa première habitation, les choses s’avèrent encore plus compliquées que lorsque deux personnes financent ensemble un projet.

Au regard des données publiées par l’IWEPS, la part des ménages d’une personne a globalement augmenté en dix ans.

Aussi, selon une enquête d’Immotheker, réalisée et publiée l’an passé, les Belges débourseraient pas moins de 15.000 euros en plus de leur propre capital qu’il y a cinq ans, pour acheter leur habitation. Aujourd’hui, les couples dépensent 17 % de capital propre de plus qu’il y a cinq ans. Le célibataire investit quant à lui aujourd’hui en moyenne 6,5 % de capital propre en plus qu’il y a cinq ans.
Il existe ainsi quelques différences de tendances frappantes entre les couples et les célibataires : L’emprunt habitation des couples a plus progressé que celui des célibataires. Ces cinq dernières années, l’emprunt habitation moyen d’un célibataire n’a augmenté que de 2,5 % (125.000 euros contre 122.000 euros en 2007). Chez les couples, la progression est significativement plus forte, à savoir de 9 % (196.000 euros en 2011 contre 180.000 euros en 2007). A l’inverse, les célibataires investissent, eux, plus de capital propre dans leur projet immobilier. Le célibataire consacre aujourd’hui en moyenne 35 % de capital propre à son projet immobilier. Vu cet apport personnel supérieur, il n’emprunte en moyenne que 65 % du coût total du projet (le montant moyen emprunté s’élève à 125.000 euros pour un coût de projet de 195.000 euros). Les couples empruntent en moyenne jusqu’à 75 % du coût du projet (le montant moyen emprunté est de 196.000 euros pour un coût de projet de 265.000 euros).

Ces différentes données nous montrent à quel point l’accès à la propriété s’avère toujours plus difficile, et notamment pour les jeunes célibataires. Les jeunes célibataires ont en effet de plus en plus de mal à financer leur hébergement. Avec la crise bancaire, les créanciers sont de plus en plus frileux à prêter de l'argent « sur une seule tête ». Et un constat de s’imposer : les « isolés » ont de moins en moins accès à la propriété…

Monsieur le Ministre pourrait-il me préciser les mesures spécifiques qui existent actuellement en Wallonie en faveur des jeunes célibataires actifs qui souhaitent acheter une habitation pour la première fois ? Ne conviendrait-il pas que les pouvoirs publics, en matière de Logement, réfléchissent à une manière de mieux aider cette catégorie de la population - laquelle est peut-être parfois quelque peu « négligée » par rapport à d’autres types de ménages (couples, familles avec enfants) ?


Je vous remercie d’avance pour vos réponses

 

Réponse du Ministre JM NOLLET

 

Monsieur de Lamotte, votre question s'appuie sur des données statistiques qui concernent davantage le
parcours d'un jeune célibataire auprès des organismes bancaires classiques.
 

Chacun constate que les conditions d'octroi, liées notamment à l'apport de fonds propres, sont de plus en
plus contraignantes dans le secteur bancaire classique.
Cela rend effectivement plus difficile l'accession à la propriété pour une part davantage importante de la
population, qui ne dispose pas de fonds personnels pouvant être injectés dans l'opération.
 

Je voudrais cependant vous rappeler les dispositions prises par la Wallonie dans le cadre des crédits hypothécaires sociaux qu'elle accorde.
 

En ce qui concerne la Société wallonne du crédit social, M. le Député sait qu'il n'y a pas de différence entre les ménages d'une personne ou de deux personnes.
Ainsi, les taux d'intérêt sont fixés sur la base du revenu imposable globalement, du montant du prêt sollicité et accordé en fonction également de la capacité de remboursement de l'emprunteur.
 

Les revenus imposables globalement participent donc de la détermination de la catégorie et donc, du taux
applicable. Vous conviendrez aisément qu'une personne seule qui travaille aura forcément plus de chances de se situer en deçà des seuils à ne pas dépasser pour les catégories I et II, correspondant aux revenus précaires et modestes, que les ménages au sein desquels les deux conjoints travaillent.
 

Par ailleurs, s'il s'agit d'un jeune célibataire entrant sur le marché du travail, il pourra sans doute bénéficier
des taux les plus bas, ce qui le situe actuellement à 2,80 % ou 3 %, selon les hypothèses liées à l'assurance solde restant dû.
 

En outre, les différents avantages liés à la localisation du bien - réduction de mensualité, augmentation du montant empruntable par catégorie, et cætera - sont applicables, que le prêt soit sollicité par un emprunteur seul ou par un ménage de deux personnes.
 

Les efforts faits dans le cadre du crédit hypothécaire social en faveur des jeunes se lançant dans la vie sont
donc considérables et au moins à la hauteur des difficultés qu'eux-mêmes éprouvent à financer leurs projets.
 

Quelques chiffres attestent de cette réalité :
– en 2012, 843 offres en catégorie 1 concernaient des emprunteurs isolés sur un total de 1 299 offres dans cette catégorie ;
– par ailleurs, 58 % des demandes de prêts portent sur une quotité supérieure à 100 %, 22 % sur une quotité entre 80 et 100 % et enfin 20 % seulement sur une quotité inférieure à 80 %.
 


Réplique du Député M. de Lamotte

 

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.

 

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