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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La fermeture de Synthomer et le déplacement des activités vers le Royaume-Uni

La fermeture de Synthomer et le déplacement des activités vers le Royaume-Uni

11 octobre 2011│ Question orale de M. Alfred GADENNE à M. M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Il y a quelques mois je m’inquiétais déjà du départ des entreprises du secteur de la Vente par correspondance, de Wallonie picarde vers la France.

Aujourd’hui, c’est la fermeture de Synthomer pour favoriser un site au Royaume-Uni qui m’amène à vous interroger. Ces départs font l’effet, en Wallonie picarde, d’une lente hémorragie qu’on peine vraiment à stopper. Quelle est votre analyse sur cette problématique générale qui, selon moi, ne se résume donc malheureusement pas qu’au seul cas de Synthomer ? Quelles réponses structurelles devrait-on privilégier ?

D’autant plus que Synthomer est pourtant une entreprise qui fait des bénéfices, avec un personnel compétent, un carnet de commandes qui a atteint des records en avril et un environnement économique favorable. Synthomer a notamment bénéficié des subsides FEDER pour près de 1,5 million d’euros.

À ce propos, l’entreprise Synthomer a-t-elle bénéficié d’autres subsides, en particulier de la Région wallonne ?

Deux repreneurs se sont signalés à la direction du groupe mais aucun n’a été retenu. Pouvez-vous en détailler les raisons ? D’autres pistes de solution sont-elles encore envisageables ? Votre Cabinet ou vous-même avez-vous pu rencontrer la direction de l’entreprise de même que d’éventuels autres repreneurs ? Qu’en est-il ressorti ? Et surtout quel peut être encore aujourd’hui le rôle de la Région afin de dégager une solution qui permettrait de maintenir un maximum d’emplois et d’activités sur le site ?

Enfin, les tensions entre personnel et direction ont été dénoncées à plusieurs reprises par la CSC. Ces appels avaient-ils été entendus ? Aurait-il été possible d’intervenir pour essayer d’améliorer le dialogue social au sein de l’entreprise ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse.

Réponse de M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles.


Madame la Présidente, Monsieur le Député,

c'est effectivement un véritable coup de tonnerre qui s'est abattu sur l'entreprise de Mouscron lorsque la direction a informé les travailleurs qu'elle voulait fermer le site. Cette entreprise produit, produisait devrait-on dire, des polymères pour la fabrication de colle et de peinture et employait encore 55 personnes.

En tant que Ministre de l'Economie, il est clair que je dois tous les jours participer à la création du nombre d'entreprises, de spin off. Il faut aussi collaborer pour favoriser leur développement, leur croissance, leur internationalisation nous venons de le dire et faire en sorte que dans cette situation de crise, nous puissions les soutenir et permettre leur redéploiement. Dans tout ce cadre, lorsqu'on apprend qu'une entreprise qui fait des bénéfices : 700 000 euros en 2010, 2 millions d'euros en 2009, décide de fermer, c'est pour moi complètement incompréhensible. Et ce, d'autant plus qu'en 2007, ce groupe a investi sur le site de Mouscron. Il faut évidemment d'abord penser à tous ces travailleurs et à leurs familles qui se retrouvent dans une situation d'incertitude bien malgré eux.

D'après les informations qui me sont parvenues, la direction entend réduire de 4 à 3 sites le nombre de lieux de production en Europe. Le conseil d'administration qui s'est tenu mercredi dernier a décidé la fermeture du site de Mouscron. Dans l'immédiat, l'activité se poursuit. Les syndicats ont obtenu de la direction une prime de fermeture pour les travailleurs en fonction de leurs années d'ancienneté ainsi qu'une prépension à 50 ans pour neuf travailleurs. Il y aura aussi une indemnité complémentaire pour chacun, correspondant à un demi mois de salaire.

La direction de l'entreprise et les syndicats se reverront le jeudi 13 octobre pour poursuivre les négociations. En ce qui concerne les interventions régionales, l'administration m'informe qu'il y en a eu deux ces dernières années. En 2004, 1 425 000 euros ont été octroyés comme prime à l'investissement face à un total d'investissements de 5 701 000 euros, soit une prime de 24 %.

L'ensemble des conditions et notamment les conditions liées à l'emploi ont été respectées sur ce programme d'investissements. En raison de l'ancienneté du dossier, il n'y a plus rien à faire. En 2006, une nouvelle convention a été signée entre l'administration et l'entreprise. Le programme d'investissements s'élevait cette fois à un 1 748 000 euros pour une prime de 14 %, à savoir 244 720 euros. Les investissements ont été finalisés le 27 décembre 2007. Cette intervention régionale était conditionnée à la création de 14 nouveaux emplois pour atteindre un volume total de 66,25 emplois. Sur ce point, l'administration m'informe que s'agissant d'une cessation d'activité, la condition d'emploi ne pouvant être respectée sur les 16 trimestres d'exigibilité, la totalité de la prime doit être récupérée.

Reconnaissons que depuis quelques mois, la Wallonie picarde est impactée par l'arrêt ou par la réduction d'activité au sein de plusieurs entreprises. En général, les décisions sont prises en raison de difficultés, qu'elles soient d'ailleurs structurelles ou conjoncturelles. Par contre, dans le cas d'espèce, il s'agit purement et simplement d'une réorientation d'une stratégie opérationnelle du groupe. Cela me rappelle le dossier DORMA dans lequel la direction allemande devait choisir entre deux sites : celui de Tournai et celui d'Ocholt en Allemagne et malgré la rentabilité du site belge, la direction a indiqué qu'elle ne voyait pas comment conserver ce site. Dans le dossier qui nous occupe aujourd'hui, je n'ai été contacté ni par la direction d'entreprise ni par les organisations représentatives des travailleurs.

Pour ce dossier mais aussi pour tout autre dossier en restructuration, je suis évidemment ouvert pour analyser la faisabilité d'une intervention régionale en vue soit de redéployer ; soit, mieux encore, de revenir sur le projet d'intention. Sans interférer dans la question de l'éventuel rapprochement de la structure intercommunale la question relève de l'autonomie dans ce cas-là -, il convient de rappeler que la concertation de l'ensemble des forces locales prend place au sein du conseil de développement de la Wallonie picarde.

Je pense effectivement que la Fédération d'Intérêts collectifs sur la Wallonie picarde devrait nous inciter à réfléchir pour simplifier les organismes. Mais je sais aussi qu'entre ce que nous pouvons dire autour de cette table et la réalité, il existe une rigidité des choses lorsqu'on se trouve sur le terrain. Croyez-bien que si je peux contribuer à faire évoluer positivement ce dossier, je le ferai bien volontiers.


Réplique de M. Gadenne (cdH)


Je voudrais remercier M. le Ministre pour ses réponses. J'ai moi-même naturellement rencontré la direction, où l'on m'a annoncé qu'il n'y avait pas à discuter et qu'ils quittaient carrément le territoire. Au-delà de cela, c'est naturellement un gros problème. Par rapport à la réponse de mon cher collègue, je voudrais dire que les rapprochements des intercommunales, c'est un débat, mais je crois qu'aussi bien dans les deux intercommunales, des choses pareilles se sont passées dans les deux régions. Ce n'est pas dû à la division des intercommunales, au contraire, il y a un rapprochement qui a eu lieu depuis un moment. En tout cas, on travaille ensemble, c'est déjà une fameuse étape par rapport à avant, Monsieur Crucke.
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