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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La gestion par la Région wallonne de la grippe pandémique H1N1 2009

La gestion par la Région wallonne de la grippe pandémique H1N1 2009

06 octobre 2009 │ Question orale de Mme Véronique SALVI à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

Le virus pandémique A (H1N1) 2009 se répand au niveau international à une vitesse sans précédent. Ce virus a été détecté au Mexique fin mars 2009 et depuis, il ne cesse de se propage un peu partout dans le monde.

En Belgique, environ 5000 personnes ont été contaminées par la grippe A/H1N1, mais, heureusement, très peu de cas de mortalité sont encore à déplorer.

Nous ne pouvions donc pas passer sous silence ce sujet on ne peut plus d’actualité !

La population est chaque jour ballottée entre des messages de toutes provenances, rassurants un jour, alarmants un autre jour.

Je souhaiterais par conséquent faire le point avec vous sur la question de la grippe A H1/N1 au niveau régional, et sur la gestion de celle-ci par les autorités régionales wallonnes.

Avant toute chose, dispose-t-on de chiffres, concernant le nombre de cas hebdomadaires en Région wallonne, et d’informations, à propos de la vitesse de propagation du virus sur notre territoire ?

Y a-t-il eu des rencontres entre les Ministres wallons et de la Communauté française à ce sujet ? Même question à propos d’éventuelles rencontres entre l’autorité régionale, les provinces et les communes pour décider d’une action concertée et coordonnée en la matière ?

Quels pourraient être les effets secondaires d'une pandémie de grippe A dans les services publics wallons ? Quelles mesures de précaution avez-vous dû prendre pour faire face à un pic du virus à l'arrivée de l'automne ou à la fin de l'année, comme cela a été annoncé ?

Est-ce que tout a été envisagé pour que, dans les cas d'urgence, les services publics et services à la personne puissent continuer à fonctionner normalement dans notre Région ?

Est-ce que des mesures ont dû être prises pour les personnes qui travaillent en première ligne, notamment dans les services sociaux des CPAS, les relais sociaux, les centres de nuit ?

En ce qui concerne plus particulièrement les institutions qui accueillent les personnes âgées et les personnes handicapées, pouvez-vous nous expliquer les mesures que vous avez prises, ou que vous comptez prendre, afin que cette pandémie soit gérée efficacement et sereinement par les responsables d’institutions ?

En effet, on le sait, les personnes âgées sont considérées comme un groupe à risque de complications suite à une infection de ce type. Ne convient-il pas dans ce cas de prévoir des mesures spécifiques pour les personnes qui séjournent en maisons de repos ?

Je souhaiterais donc connaître de manière générale, Madame la Ministre, la manière dont ce dossier est géré par l’administration wallonne, et en particulier par votre département.

Je vous remercie d’avance pour les réponses que vous voudrez bien m’apporter.

Réponse de Mme Tillieux, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances


Je remercie Madame Salvi pour sa question qui est véritablement d'importance à l'heure actuelle. Il convient tout d'abord de rappeler que la gestion globale de la pandémie de grippe relève évidemment de la compétence fédérale.

En ce qui concerne la Région wallonne, le Centre régional de crise (CRC) a pour mission d'assurer les contacts avec les instances fédérales, dont le Commissariat interministériel Influenza, et de coordonner les actions en Wallonie dans les limites strictes des compétences régionales.

Chaque semaine, nous disposons de chiffres concernant le nombre de cas en Région wallonne établis par l'Institut scientifique de santé publique (ISP). Ils me sont généralement communiqués le jeudi en soirée par le Centre régional de crise et sont ensuite diffusés sur le site de l'ISP. Ce rapport hebdomadaire contient également des données ventilées par classe d'âge pour chaque région du pays.

Actuellement, les derniers chiffres disponibles sont relatifs à la semaine 38 c'est-à-dire la semaine du 14 au 20 septembre 2009. Ces derniers chiffres faisaient état d'une circulation encore faible du virus A/H lN l. Sur cette semaine, on estimait les nouveaux cas à 933. Il·est toujours impossible, à ce jour, de dire quelle forme prendra la courbe de diffusion du virus, de préciser quand surviendra le pic de l'épidémie ni de dire avec précision quel sera le pourcentage de population qui sera touché.

Les Ministres régionaux et communautaires en charge des matières liées à la santé tiennent une concertation permanente. Avec ma Collègue de la Communauté française, nous avons informé, à deux reprises, les Gouvernements de la Région wallonne et de la Communauté française sur la situation de la grippe les 27 août et 24 septembre.

Depuis plusieurs mois, de nombreuses rencontres entre les fonctionnaires concernés des différentes entités du pays ont lieu au sein des différentes cellules de travail mises en place dans le cadre du plan opérationnel « influenza ».

Par ailleurs, c'est l'autorité fédérale, via la Cellule Influenza, qui coordonne la crise avec les communes via les Gouverneurs, épaulés par leur cellule de sécurité. Des Points de Contact Locaux de Santé (PCLS) sont mis en place au niveau communal et ils relèvent de la structure de crise du Ministère de l'Intérieur. Ces points de contact travaillent en concertation avec les cercles médicaux, constitués dans l'ensemble des communes du pays, un des points clefs de la stratégie définie au niveau de l'Etat fédéral. De nombreux contacts ont eu lieu entre les services des Gouverneurs et les Communes, notamment lors de la Conférence des bourgmestres, de réunions des fonctionnaires sur la planification d'urgence, par le biais de lettres multiples, etc.).

En ce qui concerne le Service Public de Wallonie, les impacts de l'épidémie ont, bien entendu, été anticipés et un plan de continuation d'activité a été élaboré de façon à en optimiser le fonctionnement dans le cas où de nombreux agents seraient touchés par la grippe. Ce plan prévoit des dispositions techniques et fonctionnelles : techniques par la promotion de mesures d' hygiène associées à l'acquisition de matériel adéquat et par une communication régulière à destination des fonctionnaires ; les dispositions fonctionnelles enfin par l'inventaire, au niveau de chaque direction, des missions prioritaires auxquelles les agents disponibles doivent être, le cas échéant, affectés. Les services concernés du SPW ont entrepris, à mon initiative, différentes actions vers les services de terrain en relation avec différents groupes à risque, notamment les personnes âgées.

Plus spécifiquement, j'ai pris l'initiative en collaboration avec le Centre de crise de la Région wallonne de rédiger une circulaire à l'attention des maisons de repos et des services de soins à domicile.

Aucune mesure spécifique n'a dû être prise pour les personnes qui travaillent avec les publics défavorisés dans les relais sociaux ou les hébergements de nuit.

Suite aux interpellations de la Région wallonne, via le Centre régional de crise, les consignes du Commissariat Influenza sont très claires sur ce point, la définition des groupes à risque est totalement indépendante de la situation sociale des personnes. Les consignes générales à l'attention du grand public sont donc applicables à tous les autres publics.

Pour rappel, le Comité scientifique du Commissariat Influenza a arrêté la liste des personnes à risque de complications suite à une infection par le virus : les personnes souffrant d'affections chroniques respiratoires, cardiovasculaires, rénales, hépatiques, immunitaires et de diabète ; les femmes enceintes ; les enfants de moins de 5 ans ; les personnes âgées de plus de 65 ans.

Dans ces secteurs, des groupes de travail réunissant les instances du nord et du sud du pays sont mis en place dans le cadre du plan opérationnel « influenza » ; ils élaborent différents outils et recommandations spécifiques, tels que des conseils techniques pour la mise en place de plans de continuation d'activités dans les établissements qui n'en posséderaient pas encore.

Voilà en gros la situation à l'heure d'aujourd'hui en ce qui concerne la pandémie de grippe qui, je le rappelle, ne donne pas encore d'évolution très significative, et fort heureusement d'ailleurs.

Mme Salvi (cdH)


Je vous remercie Madame la Ministre et je vois effectivement que, de façon théorique, les choses ont été pensées et réfléchies, et j'ose donc espérer que si quelque chose devait effectivement se produire, l'ensemble des dispositifs pourront se réaliser de manière positive. Mais je vous avoue que je reste un peu sceptique notamment quant au fonctionnement, au quotidien des services de première ligne, notamment dans nos Administrations, car si effectivement quelque chose devait arriver, -quand nous voyons déjà les difficultés pour remplacer les personnes malades aujourd'hui-, s'il y a une pandémie comment va-ton pouvoir trouver des solutions techniques pour effectivement continuer demain à assurer un service minimal ? De toute manière, nous reviendrons sur le sujet si cela devait éventuellement se produire. Par contre, là où je pense qu'il faudra quand même jouer un rôle c'est concernant les publics défavorisés socialement.

J'entends bien que tout cela est pour tous les publics. Il faut du moins avoir une preuve que l'on a des problèmes chroniques respiratoires, cardiovasculaires, mais vous savez tout comme moi que le public défavorisé, notamment les sans domicile fixe, par définition ne vont pas chez le médecin tous les jours et n'ont pas une fiche technique mentionnant leur problème médical. C'est justement un public extrêmement fragilisé et il l'est d'autant plus parce qu'il n'a pas la possibilité financière de se faire suivre médicalement et ne peut donc pas entrer dans ces critères.

Je me demande s'il n'y a pas un rôle à jouer au niveau de votre Ministère pour trouver une solution pour que cette population puisse, demain, avoir accès à ces vaccins. Je pense que la plupart de ces personnes sont aujourd'hui, malheureusement, porteuses de par leurs conditions de vie à l'extérieur, notamment, et on le sait tous dans les grandes villes quand le plan hivernal se met en route, on sent combien il y a, à côté de toute la difficulté de l'hébergement et l'accueil de nuit, toute la problématique liée aussi aux maladies chroniques de ces personnes qui vivent dans la rue tous les jours. Peut-être une suggestion ? En tout cas une suggestion forte de voir de quelle manière nous pourrions aussi réfléchir à offrir ce type de vaccin à ces personnes défavorisées.
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