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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La grande exposition de commémoration de la Première Guerre mondiale

La grande exposition de commémoration de la Première Guerre mondiale

21 octobre 2013 | Question orale de M. de LAMOTTE au Ministre DEMOTTE - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,
 

Après le débat sur l’organisation de la grande exposition de commémoration de la Première guerre mondiale au sujet duquel je vous avais interpellé il y a quelques mois, l’organisation, à Liège, des cérémonies commémoratives de premier conflit mondial continue de soulever de nombreuses questions dans le chef des organisations patriotiques.
Ces dernières s’étonnent que, dans sa version actuelle, la cérémonie du 4 août 2014, qui réunira de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement des pays qui furent impliqués dans le conflit, se cantonnera au Mémorial interallié de Cointe, négligeant les lieux où se déroulèrent les combats et où tombèrent les premières victimes. Elles ont d’ailleurs adressé un courrier en ce sens au Premier ministre.


Il n’est pas nécessaire de rappeler ici que si la résistance de l’armée belge a joué un rôle capital dans l’échec, quelques semaines plus tard, du plan de bataille allemand, elle s’incarna, à Liège, dans les combats pour la défense des douze forts de la ceinture fortifiée qui entouraient la Ville. La nécropole du fort de Loncin rappelle aux plus jeunes générations, le sacrifice de ces soldats venus des toutes les provinces de Belgique commandés par le légendaire général Leman.


Il semble qu’à l’heure où je vous adresse cette question, la programme soit toujours en discussion et donc susceptible d’être corrigé. Puis-je, dès lors, vous inviter à vous adresser aux autorités fédérales afin de voir dans quelle mesure un hommage aux soldats tombés en région liégeoise ne pourrait pas y être ajouté ? Par ailleurs, pouvez-vous m’indiquer si la Région wallonne joue un rôle dans ces commémorations à Liège ?

D’avance je vous remercie pour votre réponse,

 

Réponse du Ministre P. FURLAN (en raison de l'absence du Ministre-Président R. DEMOTTE)
 

Monsieur le Président, Monsieur le Député, chers collègues, en réponse a votre question, M. le Ministre-Président tient a vous dire que la volonté du Gouvernement fédéral était a la fois de coller au plus près de la réalité historique, de souligner le rôle important joué par la Belgique dans le conflit, de mettre a l'honneur les victimes tant militaires que civiles et d'orienter les commémorations vers le citoyen.
 

Dans ce but, et en concertation avec différentes entités fédérées, dont la Wallonie, le Gouvernement fédéral a choisi de mettre en avant trois lieux a haute valeur symbolique qui reflètent les différents aspects de cette guerre, a savoir Liège, Ypres et Bruxelles.
 

Le Gouvernement a ainsi retenu la date du 4 août 2014 et Liège pour célébrer le 100e anniversaire de l'invasion de la Belgique et de la violation de sa neutralité, avec pour thème la résistance a l'invasion.
 

À l'instar de l'établissement du programme, la préparation de chacune de ces cérémonies a caractère
national relève directement d'une collaboration entre les autorités fédérales et locales, en l'occurrence la Ville de Liège, et ce, afin de préparer au mieux l'événement.
Ceci étant, afin d'entretenir un dialogue avec les différents niveaux de pouvoir et de veiller a la cohérence du projet, le Fédéral a institué un groupe de travail auquel nous sommes associés. Ce groupe de travail se réunit régulièrement, ce qui nous permet d'être tenus informés du programme proposé par les autorités
liégeoises.
 

Il convient de rappeler que, conformément a la méthodologie retenue, la région n'a pas d'autre rôle a ce
stade.
 

Nonobstant cela, il est clair que nous pouvons relayer, lors d'une prochaine réunion du groupe, la volonté de voir le programme de la journée s'étendre a d'autres lieux.
 

Rien ne garantit, chers collègues, le résultat, vous l'aurez compris.
 

Comme je vous le disais, cette organisation ne dépend pas des autorités wallonnes.
 

Le déroulé de la journée s'avère a la fois serré et complexe a organiser vu la présence annoncée de nombreux chefs d'État étrangers ; ce qui imposera d'importantes mesures de sécurité et une limitation
probable du nombre de déplacements.
 

Cette situation est encore - ou cette difficulté, ou cette complexité - renforcée par la présence prévue le même jour d'un membre de la famille royale britannique a Mons, cette fois.
 

À ce propos, je peux vous confirmer que cette présence britannique a Mons le 4 août répond non pas a une demande du Premier ministre, mais a une demande formulée directement par les autorités britanniques
auprès de la ville, autorités qui sont désireuses de se retrouver a Mons afin de commémorer la date d'entrée de la Grande-Bretagne dans le conflit mondial. C'est dans cette ville que le premier soldat britannique tombé, est mort - oui, parce que s'il est tombé, ce n'est pas pour se casser une jambe - le 23 août, de même d'ailleurs, comme vous le savez, le dernier puisque Mons a la particularité d'avoir vu tomber le premier soldat britannique de cette guerre et le dernier.
 

Ayant eu connaissance de ce déplacement, le Fédéral a souhaité organiser au mieux la mobilité entre les deux villes wallonnes ; évidemment, c'était nécessaire, ce qui
- il faut être de bon compte - aura pour conséquence qu'en août 2014, la Wallonie sera finalement le centre
du monde des commémorations. La-dessous, il y a un aspect positif avec, je vous l'ai dit, la présence de
nombreux chefs d'État et une couverture médiatique de portée planétaire.
 

Cela n'est pas sans constituer un honneur pour nous et un hommage a hauteur du sacrifice consenti par notre population. La population d'une région, et même d'un pays, qui a connu les premières victimes de la Première Guerre mondiale, ou la Grande Guerre, et fut le seul État d'Europe occidentale a subir une occupation militaire quasiment complète de son territoire, c'est le cas de la Belgique.
 

Voici, a ce stade, chers collègues, les éléments que M. le Ministre-Président pouvait vous communiquer.
 


Réplique du Député M. de Lamotte 

 

J'ai une brève réplique en remerciant M. le Ministre de sa réponse.
 

J'entends le déroulé de la manifestation, mais j'ai aussi entendu votre phrase dans la réponse : « Il y a des
groupes de travail. Il y a des possibilités d'avoir un relais ». Entre le fait d'avoir une activité unique a Liège,
on peut aussi décliner cela de manières diverses et de niveaux différents, j'attire a nouveau l'attention sur le fait du rôle central que la défense de Liège a apporté dans le cadre de la guerre 14-18.
 

Je remercie M. le Ministre-Président, que ce soit l'un ou l'autre d'être les relais au niveau du groupe de travail. Je veillerai a ce que ce relais s'effectue bien, mais j'ai toute confiance dans leurs actions.
 

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