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La lutte contre l'autosolisme

20 décembre 2010 | Question orale de M. Michel DE LAMOTTE à M. le Ministre Philippe HENRY

Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
chers collègues,

il est très difficile de changer les habitudes des automobilistes. De nos jours, l'autosolisme a encore les faveurs du public.

On sait que cet autosolisme a des conséquences néfastes que ce soit en termes de saturation du réseau routier ou de production de CO2.

Pour lutter contre cet autosolisme et ainsi diminuer la production de gaz à effets de serre, il est primordial de sensibiliser les automobilistes à cette problématique et offrir au public des alternatives performantes.

Le covoiturage constitue une de ces alternatives et des initiatives sont menées dans différentes communes notamment les VAP, c'est-à-dire des réseaux de voitures à partager. Ceux-ci semblent intéressants et prometteurs. On sait aussi qui si l'on veut que le covoiturage progresse, il faut prévoir des emplacements de parkings, permettant de délaisser la voiture.

Monsieur le Ministre, des missions pilotes ont lieu en divers endroits de la Région wallonne. Avez-vous déjà des retours de celles-ci ? Les réseaux de voiture à partager fonctionnent-ils ? Quelles initiatives comptez-vous mener afin de favoriser ce mode de transport ?

Au-delà de la voiture, il est également nécessaire de créer une complémentarité avec le vélo et les transports en commun. Les TEC offrent bien entendu une partie de cette alternative. Toutefois, il est évident, notamment vu le contexte actuel, que ceux-ci ne peuvent assumer l'ensemble du transport des personnes et qu'il faille examiner les offres complémentaires. Pour ce faire, il existe déjà les Proxibus ou encore les taxis sociaux. Ces derniers permettent d'offrir une offre de transport intéressante particulièrement dans certaines zones rurales où les problèmes de mobilité sont réels.

Il semblerait toutefois qu'il y ait des difficultés en matière de Proxibus et que certaines communes ne respectent pas le cahier des charges en termes d'horaires et d'affectation. Le secrétaire fédéral de la CGSP, secteur trains, bus mobilité, demande d'ailleurs que ce service soit laissé au TEC.

Cette prise de position est pour le moins contraire à la politique menée en ce domaine.

Monsieur le Ministre, y a-t-il des problèmes avec le service Proxibus ? Si oui, quels sont-ils et quels sont les moyens mis en œuvre afin de les résoudre ? Quel est le niveau de satisfaction des Proxibus auprès des usagers ?

Réponse de M. Henry, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité


L'autostop de proximité entre habitants d'un même quartier permet de parcourir de courtes distances dans sa commune et aux alentours ou de rejoindre une gare, un métro ou un arrêt de bus.

L'asbl VAP (pour « voitures à plusieurs » ou « voitures avec passagers ») propose de remettre l'autostop à l'honneur, mais en l'adaptant au contexte actuel.

J'ai soutenu pour la première fois en 2010 l'asbl VAP afin de lancer ce projet dans les communes du Brabant wallon. Les VAP comptent aujourd'hui près de 1.000 membres répartis dans 18 communes de cette province. Ces communes ont signé une convention de partenariat avec l'asbl VAP, mais sont à des stades très différents d'avancement.

L'évaluation du succès de ce projet reste encore délicate dans la mesure où d'une part, il s'agit d'une expérience très récente et d'autre part, parce que cette initiative tente de faire évoluer les comportements individuels, ce qui prend énormément de temps.

Cependant, le nombre de communes adhérentes en Brabant wallon ainsi que les demandes qui émanent des autres provinces montre que ce concept séduit les acteurs locaux.

Au-delà du projet VAP, j'ai pris plusieurs initiatives en vue de lutter contre l'autosolisme, dont notamment :

• une étude complémentaire au plan provincial de mobilité du Brabant-wallon a été lancée pour traiter spécifiquement de la question des parkings dédiés au covoiturage, en partenariat avec la Direction des Routes. La province du Brabant-wallon, de par sa situation, est en effet au cœur de cette problématique ;
• un subside renforcé à l'asbl Taxistop qui réalise un travail remarquable en vue promouvoir le covoiturage, notamment à travers le site internet Carpoolplaza, et une offre de service dédiée aux entreprises ;
• une étude de faisabilité va prochainement débuter en vue de développer les services de covoiturage en Wallonie, en facilitant la mise en réseau des demandes et des offres de covoiturage à travers un usage accru des nouvelles technologies.

Pour ce qui concerne le service Proxibus, il y a actuellement 24 Proxibus qui fonctionnent en Région wallonne, résultats de la collaboration entre le TEC et les communes concernées.

La nature du service proposé est définie de commun accord entre le TEC concerné, apportant son expertise « transport en commun », et la commune, apportant sa connaissance des besoins de mobilité locaux non rencontrés et un financement substantiel et récurrent. Le service proposé varie sensiblement d'un projet à l'autre et a évidemment une influence déterminante sur la fréquentation.

Les fréquentations mensuelles s'échelonnent entre quelques dizaines et plusieurs centaines de voyageurs.

L'exploitation au quotidien est assurée sous la responsabilité des communes, les recettes sont versées mensuellement au TEC dont relève la commune. Les services du TEC (exploitation, techniques, administratifs) aident les responsables communaux dans leur gestion de ce service de transport.

De manière générale, il n'y a pas de problème avec les services Proxibus, même s'il est vrai que le Proxibus de Grez-Doiceau peine à trouver une clientèle suffisante.

Il est également exact que récemment, il a été constaté que la commune de Manhay utilisait le Proxibus pour réaliser des trajets non prévus au contrat passé avec le TEC. Une intervention immédiate du TEC Namur-Luxembourg a permis de clarifier les termes de la collaboration et les choses sont rentrées dans l'ordre.

Eu égard au nombre de voyageurs concernés, les TEC n'ont pas prévu de réaliser une enquête de satisfaction spécifique au Proxibus. Le niveau de satisfaction se déduit du nombre d'usagers du service et de l'accroissement de leur fréquentation, ainsi que de la volonté des Communes de maintenir le service, au regard du service rendu à la population.
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