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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La mobilité des travailleurs wallons

La mobilité des travailleurs wallons

14 février 2011 | Question orale de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre André ANTOINE

Monsieur le Ministre,


En réponse à une question parlementaire, le ministre de l’Emploi flamand a indiqué que le nombre de wallons travaillant en Flandre a augmenté de 18,5 % en trois ans.

De manière globale, deux wallons sur dix travaillent désormais hors de leur région. Soit une augmentation de 20 % en trois ans. Bruxelles et la Flandre constituent les deux pôles d’attraction majeurs. Si la majorité, 105.000, ont un emploi à Bruxelles, on constate une hausse du nombre de travailleurs wallons se rendant en Flandre pour y travailler. Ainsi pour l’année passée, alors que les services du VDAB envisageaient de mettre au travail 750 demandeurs d’emplois wallons, ils ont répondu à plus de 1300 offres d’emploi.

Ces chiffres sont d’autant plus appréciable que la période considérée correspond à la un moment où l’économie, notamment en Flandre, n’avait pas encore reprise. Pour cette année, de l’aveu même de l’administrateur-délégué du VDAB, les objectifs seront doublés.

Monsieur le Ministre :

- Envisagez-vous des mesures en vue de renforcer le partenariat entre le FOREM, le VDAB et ACTIRIS ?
- Des partenariats de ce type sont-ils envisagés avec les organismes en charge de l’emploi dans les pays voisins (Allemagne, France, Luxembourg, Pays-Bas)
- De nouvelles mesures sont-elles envisagées afin d’encourager la mobilité des travailleurs ?


Je vous remercie.

Réponse de M. Antoine, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports


Je remercie nos honorables collègues qui me permettent de faire le point et même si, et je le confiais à la présidente, les chiffres de mobilité interrégionale ont été présentés dans le budget - et tout à l'heure, M. Disabato l'a lui-même relevé - de 2011. Tous ces chiffres-là, je les ai donnés. Je n'ai aucun souci personnel. Mais je constate que ce n'est pas la première fois qu'il suffit qu'un politique flamand dise quelque chose sur la Wallonne pour être immédiatement répercuté. Exemple : Marina Keulen sur les investissements en wallonie, qui attaque Kris Peeters en disant « il y en a trop qui vont en Wallonie et pas assez en Flandre » et cela fait une manchette. Tout à l'heure ce que je voulais dire à M. Crucke, ne boudons pas notre plaisir sur certains chiffres qui sont quand même indiscutablement bons.

Je suis né en Flandre, à Leuven, ma famille maternelle s'appelle Van Eyck, comme le peintre, mais sans les toiles, malheureusement ! Plus sérieusement, je crois que c'est une politique qui, bien sûr, nous le devons aux Wallons d'abord, et aux Wallonnes, mais nous le devons aussi au Gouvernement wallon. Parce qu’il y a eu toute une série d'actions qui ont été vraiment organisées pour qu'il en soit ainsi. Je me rappelle de l'ancien gouvernement ou au titre des transports, notamment Monsieur Crucke, Monsieur Disabato, Monsieur Prevot, j'ai mené une action volontariste et dès lors, les lignes existent toujours de connexion vers le nord.

Alors, c'est évidemment au-delà de l'aspect politique qu'une collaboration entre le FOREM, le VDAB et ACTIRIS qui fonctionne très bien. Je vous rappelle du reste, tout à l'heure quand vous discutiez des chiffres, Monsieur Crucke, c'est votre droit, mais nous sommes associés dans une ASBL qui s'appelle Synerjob et qui regroupe les trois organismes où nous nous échangeons toutes les statistiques, toutes les bonnes pratiques et d'ailleurs, elle est présidée par M. Méan.

Je n'ai malheureusement pas de chiffres plus récents, je les ai demandés au FOREM, mais la tendance est indiscutable puisque selon l'enquête « force de travail », 42 513 travailleurs wallons travaillaient en Flandre. À l'inverse, il y avait 24 529 Flamands qui travaillaient en Wallonie avec une très légère augmentation, pour être tout à fait précis, ils étaient auparavant 23 806. L'évolution n'est pas parallèle entre Flandre et Wallonie.

Je ne peux pas, malheureusement Monsieur Disabato, vous donner cela par sous-régions. J'aurais espéré, parce que ce serait vraiment précieux, j'ai demandé au FOREM d'approfondir leurs études sur le sujet.

En termes d'échange automatique d'offres entre services publics d'emplois, le FOREM a reçu 83 219 offres et en a envoyé 51 794. C'est cela évidemment que M. Muyters voulait exprimer, c'est que pour un grand nombre d'offres d'emplois, il voulait tout autant pour le FOREM que pour ACTIRIS, que pour VDAB et l'inverse.

Encore faut-il, c'est cela la stratégie du Gouvernement wallon et du FOREM, préparer nos demandeurs d'emplois à pouvoir accéder à ces offres d'emplois. Pour ce qui concerne les actions réalisées par le FOREM, 2 134 demandeurs d'emplois, c'est vraiment la méthodologie que nous avons mise sur pied, ont suivi une formation en néerlandais et 46 l'ont même fait en immersion. Ce qui fait un total de 2 180 demandeurs d'emploi qu'on a vraiment soignés sur le néerlandais pour être parfaits bilingues. À cela, il faut ajouter les 36 demandeurs d'emploi ayant suivi une formation en néerlandais au VDAB directement et les 224 demandeurs d'emploi ayant eu un équivalent de notre PFI en Flandre.

Donc, au total, l'effort du FOREM pour lui-même et dans les accords de coopération avec le VDAB, c'est 2 440 personnes formées pour être parfaits bilingues, donc pour solliciter des emplois disponibles en Flandre.

Au-delà de ces 2 440 personnes, 2 467 demandeurs d'emploi ont bénéficié d'une préparation à une rencontre avec des employeurs flamands, c'est-à-dire leur donner les rudiments dont ils auront besoin dans le métier qu'ils convoitent. C'est un niveau un peu inférieur évidemment au premier.

Et enfin, 1 524 ont bénéficié de rencontres avec des employeurs flamands, notamment via 53 jobs dating dans lesquels nous avons impliqué des entreprises flamandes. Donc, quand vous faites le compte, 2 440, 2 467, cela nous en fait déjà 4 907 plus les 1 524, cela démontre quand même un chiffre assez impressionnant de celles et ceux que nous formons, que nous amenons à convoiter des emplois en Flandre. C'est une démarche nouvelle et je voudrais vraiment rendre hommage au FOREM parce qu’on a dit beaucoup de choses négatives sur le FOREM, parfois à raison, mais on oublie souvent de leur rendre aussi une justice, c'est leur proactivité notamment à la demande du gouvernement sur ces thèmes.

En termes de résultats liés à cette collaboration spécifique entre le FOREM et le VDAB, selon les informations qu'ont récoltées les conseillers et qui me dit-on sont en deçà de la réalité parce qu'ils n'ont pas toujours toutes les informations sur les engagements par les entreprises - la personne ne se présente plus, on n'a pas tout - ce qui fait pour l'année dernière 1 298 demandeurs d'emploi qui ont pu trouver en Flandre, ce qui est quand même pas mal par rapport à l'effort que nous avons engagé.

M. Crucke nous interroge sur les équipes et les coûts.

Alors, il n'y a pas de budget spécifique. Mais pour vous être agréable, Monsieur Crucke, j'ai quand même essayé de reconstituer. Il y a 34 personnes qui sont dédicacées à cette action. Ce qui représente un budget d'environ 1 666 0000 euros.

Au vu des résultats positifs atteints, il est prévu de renforcer et de diffuser les bonnes pratiques mises en place avec le VDAB, d'augmenter les objectifs en visant non plus les 750 insertions qui avaient été prévues initialement, mais qu'on a doublées et de continuer dans cette logique d'augmentation de la productivité interne.

Je vais, du reste, aussi élargir les pratiques qui ont été développées au bénéfice d'entreprises wallonnes, voire d'autres pays. C'est pourquoi nous avons tenu à renforcer les actions visant à faciliter la rencontre entre l'offre et la demande en particulier, via des actions de préparation de rencontres d'employeurs et l'organisation de rencontres entre demandeurs d'emploi et entreprises.

Du reste, au salon de l'emploi à Louvain-la-Neuve nous avions réservé un certain nombre de stands à des entreprises flamandes, alors même que nous avions même dû refuser des entreprises wallonnes parce que le hall était complet.

En termes de budget pour ce type de rencontres, nous avons dans le Plan Marshall 2.vert, Monsieur Prévot, réservé 8 310 000 euros, qui couvrent à la fois la rémunération du personnel et les frais qu'ils exposent dans les différentes manifestions et fonctionnements impliqués dans cette action.

En ce qui concerne, Monsieur Disabato, la Communauté germanophone - M. Prévot s'était joint à vous aussi -, pour ce qui est des demandeurs d'emploi wallons, 34 demandeurs d'emploi du Forem ont été accompagnés par l'ADG - qui est l'équivalent germanophone - dans la cadre des contrats de formation individuelle en entreprise (FPI), ce qui représente 27 % de leurs FPI. Donc un PFI sur 4 germanophones est réservé à un wallon, ce qui n'est quand même pas négligeable.

De plus, 115 personnes résidant en Région wallonne de langue française étaient inscrites à l'ADG dont 8 en formation, 22 en FPI/PFI et 11 en ACS germanophone. Là aussi, la collaboration est assez intéressante.

Dans l'autre sens maintenant, un peu comme pour la question de M. Crucke, 238 personnes germanophones sont inscrites au Forem, 25 contrats PFI dans notre Région wallonne. Une formation préparant des demandeurs d'emploi à aller travailler en Communauté germanophone a été organisée à Welkenraedt. En 2010, 5 demandeurs d'emploi l'ont suivie. Manifestement, la perméabilité n'est peut-être pas aussi efficace ? Peut-être est-ce aussi la difficulté de la langue, je ne sais pas.

En ce qui concerne enfin la mobilité transfrontalière, qu'avaient pointée MM. Disabato et Prévot, selon les données de l'INAMI, les flux entrants de travailleurs domiciliés à l'étranger représentent 45 821 personnes et la wallonie accueille les deux tiers de ces flux, c'est-à-dire 29 499 personnes, dont 28 273 venant de France. Donc nous offrons une quantité de travail aux Français. Il est vrai que la question fiscale a amené certains d'entre eux à faire notre choix.

Dans l'autre sens, pour être toujours complet à l'égard de MM. Disabato et Prévot, 81 417 personnes résident en Belgique, mais travaillent dans un pays limitrophe. Parmi celles-ci, 55 % sont des résidents wallons. Retenons qu'à l'échelle de la Belgique, il y a plus de Wallons qui travaillent à l'étranger que de Flamands. C'est aussi une image qu'on ne mesure pas. On présente toujours le wallon comme sédentaire, peu mobile, ce n'est pas vrai. 45 106 wallons travaillent au Grand-Duché du Luxembourg, 4 500 en France, 4 500 en Allemagne et, même si ma note ne l'indique pas, de mémoire, 1 300 aux Pays-Bas. C'est quand même assez important de voir que des Wallons travaillent en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg et reviennent souvent le week-end ou la semaine chez eux. Tout cela témoigne d'une tout autre wallonie que celle que l'on veut présenter et l'on voit que nos concitoyens, nos compatriotes si j'ose dire, lorsqu'ils habitent notre région, ont bien conscience qu'il faut se déplacer se former, apprendre une seconde langue, oser aller affronter les employeurs étrangers ou flamands. Et tout cela donne des résultats que rappelait M. Muyters et dont je me réjouis avec lui.


Réplique de M. Prévot (cdH)


Je me réjouis des informations que M. le Ministre vient de nous fournir. Simplement, je regrette de me dire qu'a priori la seule audience qui est la sienne aujourd'hui, c'est une douzaine de personnes. Alors qu'a priori, l'information, qui effectivement est assez à l'opposé de ce qui est parfois véhiculé avec véhémence dans le nord du pays, mériterait certainement une plus large audience, et en particulier à l'égard de l'opinion publique flamande. C'est une prise à réfléchir pour joindre ces éléments-ci à d'autres pour envisager peut-être, de la part du gouvernement de la wallonie de pouvoir, pourquoi pas, faire l'achat de quelques encarts dans la presse flamande pour présenter sous un autre jour que celui sous lequel d'autres le font, quelques indicateurs clé. Je pense que cela permettrait peut-être aussi de contribuer à ne pas simplement convaincre les Wallons que la wallonie va mieux, mais aussi convaincre les Flamands que celle-ci se redresse.
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