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La participation de la Région wallonne à la Journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre 2011

11 octobre 2011 │Question orale de M. Marc ELSEN à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

Madame la Ministre,

En avril dernier, nous avons voté, ici même, une importante proposition de résolution visant à « optimaliser la politique en santé mentale en Wallonie ».
L’objectif de cette proposition de résolution est d’encourager les pouvoirs publics, qu’ils soient fédéraux ou fédérés, à prendre une part très active au développement du secteur , ou, le cas échéant, à renforcer encore leur implication en la matière.

Il est vrai qu’aujourd’hui encore, la santé mentale n’est pas suffisamment considérée comme une partie incontournable de la Santé.
Ce champ est encore trop souvent délaissé, alors que pourtant, par exemple, les troubles dépressifs constituent la 4ème cause de maladie et d’incapacité, et que ceux-ci devraient occuper la 2ème place d’ici 2020 selon l’OMS !

Chez nous, 24 % de la population, âgée de plus de 15 ans, présente un « mal être » psychologique. 25% de la population souffre de troubles mentaux au cours de son existence, ceci selon l’OMS

Hier, c’était donc la Journée mondiale de la santé mentale. Cette journée doit être l’occasion de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes et aux enjeux en matière de santé mentale. Elle doit permettre de parler plus ouvertement du mal être et des troubles mentaux, et de promouvoir les investissements en faveur des services de prévention et de traitement.

Madame la Ministre peut-elle nous présenter ici le tableau des actions que la Wallonie organise dans le cadre de cette semaine, et le budget qu’elle a consacré à cela ?
Quel est l’objectif précis de cette « semaine anti-stress » ?

Les actions de sensibilisation que la Région organise en divers endroits de la Wallonie feront-elle ensuite l’objet d’une évaluation approfondie, afin de pouvoir quantifier leur niveau de réussite et afin de voir si cette sensibilisation a pu porter ses fruits en touchant un large public ? Existe-t-il une grille d’évaluation de ces actions et y aura-t-il un suivi par après ? Si oui, lequel ?

Aussi, pour en revenir à la Résolution que nous avons initiée, adoptée par le Parlement wallon il y a quelques mois, Madame la Ministre peut-elle me dire si ces demandes du Parlement wallon, formulées au Gouvernement wallon, ont déjà, pour certains points, pu faire l’objet de début d’opérationnalisation voire de mesures concrètes de votre part ? De quelle manière votre département progresse-t-il sur ces différentes questions ?

Je vous remercie.


Réponse de Mme Tillieux, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances.


La santé mentale, vous le savez peut-être même plus que d'autres, est une composante essentielle de la santé.

Dans son sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d'un individu et du bon fonctionnement d'une communauté.

À ce stade, il est important d'apporter quelques repères qui sont propres à notre pays, en complément aux chiffres que vous citez. Je voudrais dire qu'une personne sur 4 rencontre un souci de santé mentale au cours de son existence, qu'on dénombre de 6 à 7 suicides par jour en Belgique, soit, si on compte rapidement, plus de 2 000 suicides chaque année.

Le problème de santé mentale constitue une des principales causes d'incapacité de travail. C'est un aspect, je pense, qu'il est important de relever, en Belgique et par ailleurs dans la plupart des pays de l'OCDE.

Dans ce contexte, me semble-t-il assez important pour que l'on s'y penche, la Wallonie assure un soutien constant au secteur ambulatoire de la santé mentale étant entendu que le stress constitue le facteur le plus répandu qui affecte la santé mentale, il m'a semblé judicieux de consacrer non pas une journée, mais une semaine complète à la question.

Les objectifs spécifiques relatifs à cette semaine sont de :
• sensibiliser, de conscientiser nos concitoyens, l'ensemble de la population wallonne au facteur « stress » et surtout à l'importance de prendre soin de sa santé mentale, tout autant que l'on prend soin de sa santé physique ;
• mobiliser les acteurs privés et publics à l'élaboration ou au développement d'initiatives qui contribueront demain à une bonne gestion du stress ;
• proposer des outils - vous l'avez découvert sur votre banc - pour mieux gérer son stress.

Cet événement s'adresse au grand public, mais aussi aux professionnels. Toutes les informations sont disponibles sur le site www.wallonie.be/antistress.

Cette semaine sera marquée pour les professionnels, et tous ceux qui le souhaitent, par deux conférences. Le nombre maximal d'inscriptions est d'ailleurs d'ores et déjà atteint, ce qui atteste de l'intérêt de l'initiative.

Concernant le suivi de la résolution visant à optimaliser la politique en santé mentale, l'organisation de cette semaine s'inscrit pleinement dans l'une des cinq priorités de la Déclaration d'Helsinki qui, in fine me semble fonder cette résolution.

Il s'agit : « de mieux faire comprendre l'importance du bien-être mental » et de participer à la déstigmatisation de la santé mentale. C'est d'ailleurs un de nos objectifs généraux.

En termes de coût - il y a toujours un coût à ces opérations -, c'est un budget de 150 000 euros qui est consacré à l'ensemble de la semaine. Cela correspond aux boîtes à outils qui seront distribuées dans les différentes gares de Wallonie, les conférences et conférenciers, les activités du mercredi 12 octobre auxquelles vous êtes tous chaleureusement conviés à participer.

Le soutien de WBI nous a permis de diminuer significativement nos coûts, notamment pour le transport et l'hébergement des orateurs étrangers, en particulier québécois.

Une évaluation qualitative et quantitative est prévue pour cette semaine anti-stress.

Enfin, Il est évident qu'en parallèle, je progresse sur d'autres aspects de la concrétisation de cette résolution, comme en témoigne par exemple l'avancement de la réforme du 107, menée par le Fédéral certes, mais en partenariat étroit avec la Wallonie et les autres entités fédérées.

Je vous remercie pour votre intérêt pour cette question de la santé mentale, je pense qu'on est en pleine actualité.


Réplique de M. Elsen (cdH)


Merci, Madame la Ministre, pour cette réponse argumentée. Comme je l'ai dit, je pense que vous avez fait preuve de créativité, c'est bien aussi. La créativité est d'ailleurs peut-être la meilleure façon d'échapper au stress et peut-être de se soigner mentalement, dans le bon sens du terme.

Madame la Ministre, nous serons évidemment intéressés de pouvoir prendre connaissance de l'évaluation lorsqu'elle sera effectuée, car je pense que ce qui est intéressant c'est de voir dans quelle mesure il a une répercussion dans un public le plus diversifié possible, même si ce n'est pas toujours « mathématisable ». Mais je pense que c'est important d'avoir un regard pour réorienter le cas échéant, comme c'est votre intention j'imagine, les outils de sensibilisation, je ne me lasserai jamais de le dire, c'est l'une des bases de cette proposition de résolution que lorsqu'on aura déjà rendu plus acceptable dans le grand public les grandes questions de santé mentale. Je pense qu'on aura déjà fait une partie importante du travail parce qu'on aura déjà déstigmatisé quand on se sera rendu compte qu'une part importante de la population, presque dans la famille de chacun, tôt ou tard est confrontée à des difficultés de cet ordre-là, on pourra sans doute avec les coudées plus franches, je ne dis pas au niveau politique, mais au niveau du citoyen moyen. Je pense que c'est un objectif que nous devons visé.

Nous continuerons bien entendu à suivre de près la mise en œuvre des différents éléments qui étaient repris dans la proposition de résolution, une proposition de résolution n'étant jamais qu'un guide pour l'action, et peut-être un repère qui nous permet de nous assurer de la continuité. Je ne doute d'ailleurs pas que c'est votre intention aussi, Madame la Ministre, nous avons suffisamment déjà eu l'occasion d'en parler.

On reviendra alors sur le point très intéressant que vous avez évoqué en fin d'intervention, en l 'occurrence l'exemple du 107, un bel exemple au niveau de la santé mentale et au niveau institutionnel aussi, sur lequel on reviendra avec beaucoup d'intérêt.
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