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La présence de résidus médicamenteux dans l’eau du robinet

31 mai 2011 │ Question orale de Mme Anne-Catherine GOFFINET à M. le Ministre Philippe HENRY

Monsieur le Ministre,

Depuis de nombreuses années, l’eau est polluée par des médicaments.

Différentes études ont déjà été réalisées, la première à mettre ses résultats en lumière a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1970.

Une nouvelle enquête datant de septembre 2009 menée en France par la Direction générale de la santé, a eu pour but d’analyser 300 échantillons recueillis à travers la France.
Le laboratoire en charge de cette étude recherchait la présence de 45 molécules différentes. Les analyses révèlent que 25% de l’eau du robinet contient des résidus de médicaments. 26 des molécules recherchées n’ont jamais été détectées, par contre les 19 autres ont été trouvées au moins une fois. Dans 25% des échantillons positifs, les analyses montraient la présence simultanée de 1 à 4 molécules.
On y retrouve notamment des traces d’antibiotiques tels que de la carbamazépine, utilisée pour les médicaments anti-épileptiques, de l’oxazépam entrant dans la composition des anxiolytiques, ainsi que de la caféine.

Même si la concentration de ces molécules reste assez faible cela reste tout de même inquiétant. La concentration en chlore semblerait beaucoup plus élevée… Cependant, la Direction générale de la santé française va tout de même lancer une vaste enquête pour connaître les éventuels risques sanitaires liés à la présence de résidus médicamenteux dans les eaux destinés à la consommation humaine.

Nous pouvons aisément poser l’hypothèse selon laquelle nos eaux ne sont pas épargnées par ce phénomène. Même si on affirme haut et fort que l’eau du robinet est un des aliments les plus contrôlés, il faut rester attentif à cet aspect.

Quels sont les contrôles menés sur les eaux wallonnes ? Disposez-vous de résultats concernant d’éventuels résidus médicamenteux dans nos eaux ? Des contacts ont-ils été pris avec le niveau fédéral ou européen concernant une telle étude ?

Même si la qualité des eaux de robinet de notre région est relativement bonne, il serait intéressant d’en savoir d’avantage et de connaître les effets de ses résidus sur la santé.

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

Réponse de M. Henry, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité


Merci, Madame la Députée, pour votre question.

Les résultats de l'enquête que vous évoquez, réalisée en France dans les eaux destinées à la consommation humaine par l'ANSES - Agence nationale de sécurité sanitaire, dans son rapport de mars 2011 -, ont été analysés par la DGO3 et la Cellule permanente Environnement-Santé.

Les résultats des premières investigations réalisées en Wallonie au sujet des résidus de médicaments avaient été communiqués en décembre 2009, en réponse d’ailleurs à la question orale n°8 de M. Senesael.

L'antidépresseur « carbamazépine » avait été détecté aussi bien dans les eaux de surface que dans les eaux souterraines, ainsi d'ailleurs que la caféine que l'étude de l'ANSES révèle être un excellent « traceur » de l'activité humaine domestique.

Il est pour moi important d'effectuer un inventaire plus complet pour la Wallonie, tout en veillant à déterminer l'origine et le devenir ou le parcours de ces molécules dans l'eau. Une étude ambitieuse est en préparation sur ce que l'on appelle désormais des polluants émergents.

Ce programme de recherche ne se limitera pas aux résidus de médicaments, mais mesurera également la présence dans les eaux brutes et dans l'eau potable de plusieurs autres familles de substances dites émergentes et susceptibles d'affecter la santé humaine, tels les perturbateurs endocriniens (hormones, phtalates, bisphénol A, parmi d'autres), les antibiotiques d'usage vétérinaire, les stupéfiants, et cætera.

Grâce à la mise au point d'un appareillage d'analyses de haute précision, plus de 1 500 échantillons pourront être traités en l'espace de trois ans. Le cahier des charges de cette étude est en voie de finalisation.

Ce programme de recherche sera piloté par un comité scientifique comprenant notamment un expert en toxicologie, de manière fournir un avis autorisé sur l'effet possible des résidus rencontrés sur la santé.

Il est difficile d'aller au-delà à ce stade. En effet, ces résidus ont des effets qui sont encore mal connus, sans compter que leur seule détectabilité est parfois difficile. Ce point fait d'ailleurs l'objet d'un débat entre les régulateurs au niveau européen.

Je serai très attentif aux résultats de l'étude qui va être menée car nous devons, en tant qu'autorité publique, garantir une eau de qualité exempte de tout risque. Ces nouveaux risques doivent être d'abord objectivés et précisés. Si des mesures doivent être prises, elles le seront en concertation avec le secteur de la santé.

Réplique de Mme Goffinet (cdH)


Je remercie Monsieur le Ministre pour la réponse apportée. Je vois bien que ce problème est un problème au niveau européen et que les opérateurs sont sensibilisés.

Je me réjouis qu’une étude plus approfondie soit lancée en Région wallonne.

J’espère qu’on ne va pas attendre trois ans pour attendre les résultats finaux. Je suppose qu’il y aura des rapports intermédiaires qui seront transmis à votre cabinet pour pouvoir à tout moment prendre les dispositions nécessaires.
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