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La restauration de la Citadelle de Namur

31 janvier 2011 | Question orale de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre Benoît LUTGEN

Monsieur le Ministre,

La Citadelle de Namur, à l’ombre de laquelle notre Parlement est installé, constitue un fleuron de notre patrimoine régional. Le site est d’ailleurs classé comme patrimoine exceptionnel de Wallonie.

Ce lieu, témoin de plus de deux mille ans d’histoire, souffre du poids des années, en particulier à l’endroit de ses remparts. La Ville de Namur a confié à un bureau d’études spécialisé dans le patrimoine militaire la réalisation d’un diagnostic complet de l’état de la Citadelle et les conclusions de celui-ci sont pour le moins interpellantes.

Il apparait que 50 % des remparts doivent faire l’objet d’une rénovation à court terme, soit dans les trois ans environ. Passé ce délai, les murailles risquent de se trouver dans un état de ruine et on serait alors contraint de passer à une phase de reconstruction et non plus de rénovation. Pour la moitié restante, des travaux doivent être envisagés à moyen et long terme.

Au final, l’expertise chiffre la restauration à 25,4 millions d’euros. Depuis plusieurs années, la Ville n’a pas manqué, en collaboration avec la Wallonie, d’investir des sommes importantes dans l’entretien et la restauration des remparts mais au vu de l’immensité du site et de l’urgence de certains travaux, il est évident que l’autorité communale ne peut seule supporter ce coût. Elle se tourne dès lors vers la Wallonie afin de solliciter des subsides, qui peuvent atteindre 95% de la somme, vu la qualité, déjà évoquée, de patrimoine exceptionnel du site.

Le budget annuel de 16 millions d’euros du service Patrimoine de la Région ne permet naturellement pas de répondre en une fois à cette demande. La Ville de Namur plaide dès lors pour la conclusion d’une convention pluriannuelle, à l’instar du chantier de la restauration de la cathédrale de Tournai, sous la forme d’un droit de tirage.

Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, faire le point sur les demandes de subsides actuellement introduites auprès de l’administration du Patrimoine pour le site de la Citadelle de Namur ?
L’établissement d’une convention pluriannuelle tel que proposé par la Ville de Namur, est-il envisageable ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses.

Réponse de M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


Je remercie M. Prévot pour sa question.

Il est clair que la Citadelle de Namur est un monument exceptionnel pour toute la Wallonie. J’en suis bien conscient, l’administration aussi puisqu’elle collabore avec la Ville de Namur depuis des années pour assurer sa conservation et sa valorisation.

Croyez bien que parmi les dossiers importants de cette législature au niveau du patrimoine, c’est sans doute un des sites les plus prioritaires au niveau de la Wallonie. C’est pour cette raison que je n’ai pas attendu que des conférences de presse soient organisées pour proposer à la Ville de Namur que l’Institut du patrimoine wallon apporte son concours aux gestionnaires de la Citadelle afin de les aider à développer des projets crédibles et ambitieux.

Je vais émettre quelques considérations sur l’aspect méthodologique de l’initiative de la Ville de Namur ou plus particulièrement d’un de ses échevins.

Vous ne manquerez certainement pas de m’en dire un peu plus sur cette démarche que la presse a relayée le 21 janvier dernier et dont le contenu a été transmis à un de mes collaborateurs le 24 janvier. Je trouve que c’est un peu particulier comme démarche, on va dire cela comme ça, puisque je préférerai évidemment que nous puissions disposer du diagnostic indispensable à l’ouverture d’un certificat de patrimoine, lui-même d’ailleurs préalablement indispensable à l’octroi de subsides à la restauration ou à la conclusion d’un accord-cadre. Mais ne nous étonnons pas de tout cela, et le citoyen n’a que faire de ces aléas d’annonce et autres.

L’essentiel, c’est d’avoir une étude qui porte sur tout. Aujourd'hui, d’après ce qui m’est revenu, l’étude ne porte que sur les éléments classés et pas sur l’ensemble des murailles ou des murs de l’ensemble de la Citadelle. Si on veut valoriser l’ensemble du site, il me semble intéressant d’avoir les deux. Ce n’est pas que je veuille alourdir la facture, mais cela me paraît important.

Il n’y a pas deux citadelles, il y a une citadelle classée et puis la citadelle non classée. Donc, restauration d’un côté, et pas de restauration de l’autre ou pas d’entretien.

Donc, j’estime qu’en termes d’approches méthodologiques, même pour l’ensemble de la restauration et de la valorisation, il faut élargir le champ – je le dis avec beaucoup d’aspects positifs à votre égard.

Un schéma directeur de développement du site est en cours d’élaboration. Je crois qu’au-delà de la valorisation des pierres - ça, je l’ai dit à l’échevin, car le soir même, j’ai eu l’occasion de le rencontrer lors de l’inauguration de la Maison des associations d’environnement, - valoriser le site, c’est très bien, mais il faut faire l’ensemble du site et pas uniquement les parties classées. Il faut évidemment tout un schéma de développement sur d’autres aspects : aspects touristiques, aspects historiques, aspects pédagogiques, aspects de commerce, aspects d’emploi. Tout cela doit être pris en considération. On parle de 25 millions d’euros. Vous le savez, nous avons un budget de restauration au niveau de la Wallonie d’environ 16 millions d’euros.

C’est vrai que vous devez ajouter à cela certains budgets qui ont été sortis pour avoir un phasage dans des conventions-cadres comme la Cathédrale de Tournai. C'est un bon exemple où l'on peut lisser et travailler dans la durée. À Tournai, au travers de cet investissement - qui est d'ailleurs toujours en cours, on en a encore pour quelques années -, j'ai réorienté des choses notamment pour qu'il y ait des aspects pédagogiques et historiques de valorisation du site, qui est plus difficile à valoriser que la citadelle ici - en tout cas sur le plan d'un grand projet touristique et historique -. Par exemple, que les fouilles puissent servir à des aspects de visites pour les élèves, pour les étudiants, pour expliquer la réalité de ces fouilles d'une part, la méthodologie, mais en dehors de cela aussi, tout l'aspect - à Tournai, c'est particulièrement relevant - des différentes cathédrales qui ont été construites auparavant, des différentes périodes, d'expliquer l'histoire à la fois locale, mais aussi l'Histoire avec un grand H au travers des siècles.

L'idée est d'utiliser la valorisation du patrimoine pour faire un instrument d'éducation et de valorisation pour les jeunes et les moins jeunes d'ailleurs, parce que cela ne s'adresse pas évidemment qu'aux écoles.

C'est limité. Ici, il y a moyen de faire quelque chose d'extraordinaire à ce niveau, sur le plan historique, pédagogique, touristique, sur la valorisation pour l'ensemble du commerce. Il faut prendre cette dimension en compte et éviter - je crois que vous partagerez mon point de vue, en tout cas je le souhaite - qu'on ne soit uniquement que dans un projet finalement qui pourrait être saucissonné au fil du temps. Pourquoi est-ce que je parle de « saucissonné » ? Parce que l'on va d'abord faire une partie de restauration, quand bien même on dégagerait, on trouverait une solution à la tournaisienne. On va réfléchir. Or, il y a déjà des réflexions qui ont eu lieu au niveau du collège, je le sais, de présenter un dossier le plus complet possible.

Voilà le message que j'ai envie de vous envoyer et à partir de cela, pouvoir trouver des solutions sur le plan budgétaire en commun, en associant pourquoi pas - c'est une proposition que je fais - des acteurs privés peut-être, à la fois au niveau de la gestion et de certaines participations, en ayant comme objectif, ce trio « patrimoine - tourisme - commerce-emploi ». Et quoi de mieux que la Citadelle pour pouvoir finalement réunir et atteindre ces trois objectifs qui sont importants pour Namur.

Je vois très positivement l'ensemble du dossier. Je demande simplement que l'on puisse le voir et le réécrire de façon plus large pour présenter un dossier global qui pourrait passer et connaître un financement particulier au niveau de mon département, voire d'autres, puisque M. Furlan, notamment, peut être concerné. Vous me répondrez si vous êtes d'accord, puisque l'on doit travailler évidemment main dans la main par rapport à ce dossier.

Réplique de M. Prévot (cdH)


Sur le plan méthodologique, je peux vous rejoindre puisque nous aurions nous-mêmes - membres du collège - préféré apprendre le contenu de l'analyse après en avoir pris connaissance au collège, ce qui n'a pas toujours été le cas à ce jour.

Pour ce qui est du fond du dossier, vous évoquez la mise en perspective pédagogique de l'histoire du site. En fait, cela existe déjà puisque vous savez qu'il y avait le projet « stratépôle » qui a été développé avec des parcours de balades qui débutent tous ici au pied, avec des explications pédagogiques.

Vous avez parlé des différentes cathédrales. Est-ce suffisant ? Probablement pas. C'est d'ailleurs bien pour cela que la ville, complémentairement à cela, a dégagé au budget 2011, les crédits nécessaires pour pouvoir au sein de Terra Nova refaire tout un centre didactique moderne qui permette l'accueil à proprement parler du touriste. Avec les nouvelles technologies dont on dispose maintenant, on peut faire davantage qu'une aubette figée : les moyens de télécommunications permettent de faire des petits films, des choses en 3D, et caetera. C'est effectivement, une offre qui va être développée.

Je retiens surtout, de ce que vous évoquez, la nécessité peut-être d'avoir un document qui soit un peu coupole parce que le volet « mise en valeur pédagogique » est présent pour partie et va être développé. Je viens de l'évoquer. L'aspect « nature et biodiversité » a fait l'objet aussi d'une étude présentée par notre collègue en charge de l'environnement, voici quelques semaines. Tout ce volet de la préservation - cela va des chauves-souris jusqu'à certaines essences - a été également prévu. Ce qui manque peut-être, c'est un document « coupole », qui permette d'avoir cette vision globale. Là, je vous rejoins. Je pense qu'il faudra alors que l'on s'attelle à mettre en musique, avec le liant nécessaire, tous les volets d'analyses dont on dispose déjà. On aura l'occasion de vous le présenter. Je vous remercie déjà pour la porte ouverte que vous avez évoquée, puisque je retiens qu'une fois cette approche globale palpable, nous aurons l'occasion d'avoir une discussion franche sur d'éventuelles modalités d'interventions régionales pluriannuelles.
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