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L'activation des demandeurs d'emploi jeunes

20 mars 2007 | Question orale de M. Michel de LAMOTTE à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

M. Michel de LAMOTTE (cdH)


Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

Lors de notre dernière commission, les Ministres ont évoqué la tenue prochaine d'un Gouvernement conjoint Communauté-Régions wallonne et bruxelloise consacré aux problématiques posées par la formation initiale et la mise à l'emploi des jeunes.

D'autre part, la presse s'est récemment fait l'écho d'actions très ciblées et productives sur les jeunes demandeurs d'emploi en Flandres.

A Renaix, à Zwolle, à Ostende et dans bien d'autres communes, le Gouvernement flamand a soutenu l'élaboration et la mise en œuvre d'un "Jeugdactie plan", régulièrement évalué et rajusté, fédérant autour de l'objectif de mettre les jeunes à l'emploi, les efforts (notamment financiers !) de la commune, du CPAS, du VDAB, …

Concrètement, à Renaix, par exemple, un coach a pu être engagé pour "guider les jeunes dans leur recherche d'emploi. Il les invite une fois par semaine, les suit, les conseille, les houspille aussi".

De plus, un spécialiste a été engagé pour analyser les offres d'emploi dans la construction (secteur en pénurie là comme ici), faire le bilan des compétences déjà acquises par les jeunes demandeurs d'emploi, leur indiquer un parcours de formation destiné à compléter leur profil, suivre ces jeunes dans leur formation et les diriger vers l'emploi.

Une informatisation poussée de la banque de données d'offres d'emploi (renouvelées toutes les semaines !) du VDAB permet un saut qualitatif dans l'intermédiation. Les employés du FOREM de Tournai qui ont visité le " werkwinkel " de Renaix restaient pantois devant la performance du site et le fait que quand un jeune arrive, on se fait un devoir de lui fournir une série d'offres d'emploi, ce qui est très motivant pour eux …

L'informatisation des données concernant d'une part le profil de compétences du demandeur d'emploi et d'autre part les compétences requises par chaque offre d'emploi permet de cibler mieux la fourniture d'offres d'emploi sur le profil de compétences et les aspirations des demandeurs.

En contrepartie, il arrive qu'on sanctionne le refus systématique d'emploi … Le bâton avec la carotte …

Quant à Monsieur Vande Lanotte , il évoquait le fait qu'à Ostende, le chômage des jeunes avait pu être diminué de 53 %, malgré la mauvaise situation du marché de l'emploi dans cette commune, grâce à des actions de même type qu'à Renaix, dont les maîtres-mots sont une offre accrue d'opportunités aux demandeurs d'emploi et la responsabilisation de ceux-ci. Quand on lui demande comment on a fait, M. Vande Lanotte répond " Le principe, c'est que le jeune est embêté tous les jours par le VDAB ! Tous les jours, on lui demande : " que pouvons-nous faire? " . Répondre à des offres d'emploi, faire des formations …. tout ce qui peut aider. Mais on ne les laisse jamais tranquilles. "

Je sais que comparaison n'est pas raison. Mais nous devons, me semble-t-il, pouvoir transposer dans notre réalité wallonne, les bonnes pratiques d'ailleurs. Comment voyez-vous les choses pour la Wallonie?

Je me réjouis, bien sûr, que le Gouvernement du 9 mars ait décidé que tout jeune de moins de 25 ans qui s'inscrit comme demandeur d'emploi sans avoir obtenu un diplôme du 3e degré de l'enseignement secondaire se verra proposer, dès son inscription et sans délai, un contrat crédit insertion et pourra ainsi bénéficier des avantages prévus par le décret DIISP du 1er avril 2004.

C'est bien, mais est-ce suffisant?

- Je suis bien d'accord que l'idéal serait que les jeunes s'engagent personnellement dans une réponse adéquate aux propositions d'aide, de soutien, d'accompagnement qui leur sont faites, qu'ils signent un contrat crédit insertion, qu'ils respectent parfaitement les obligations qui en résultent. Mais il y a parfois loin de la coupe aux lèvres et l'idéal peut être une illusion …

Je me demande dès lors et je vous demande s'il ne faudrait pas sortir progressivement de la logique de la proposition et voir dans quelles conditions, dans quels cas, ce contrat pourrait être imposé aux jeunes peu ou sous-qualifiés?

- Pouvez-vous nous dire combien de jeunes, sur le public-cible des DEI de 18 à 24 ans, ont réellement signé un contrat crédit insertion en 2006?

- Les jeunes peu structurés ont besoin d'un accompagnement très suivi, à peine de se décourager ! Une fois par semaine, à Renaix ! C'est enviable ! Les conseillers FOREM sont-ils assez nombreux pour assurer cette " garde rapprochée "? Combien sont-ils engagés dans l'accompagnement de ces jeunes? Se situent-ils assez dans la logique du " job coaching ", qui aide les jeunes à se sentir bien dans leur recherche d'emploi et qui se pratique dans certaines associations et maisons de l'emploi?

- Pour la prise en charge des jeunes peu qualifiés, la règle pour le FOREM ne devrait-elle pas être de travailler systématiquement en synergie avec les communes et les CPAS, voire avec le secteur de l'insertion sociale et professionnelle?

C'est ce qui est amorcé dans le cadre des maisons de l'emploi, avec les deux bus pour l'emploi et l'unique relais - emploi de Liège et dans le cadre du DDISP…. Mais cette offre couvre-t-elle tous les besoins?

- Le Gouvernement ne devrait-il pas prendre de nouvelles initiatives pour garantir un accompagnement et une intermédiation efficaces au bénéfice des jeunes peu ou sous-qualifiés de moins de 25 ans, sans doute, mais aussi, car pour eux, la désespérance peut-être plus cruelle à mesure que le temps passe sans leur ouvrir de perspectives, au bénéfice des moins de 30 ans?

Je me permets de rappeler l'idée, que nous avons déjà reprise plusieurs fois en commission et en séance, d'un véritable plan Marshall pour l'emploi-jeunes, mobilisant, autour du Gouvernement et du FOREM, tous les acteurs, dont les partenaires sociaux, susceptibles de développer ensemble une action d'envergure, concertée, efficace.

- Quant au FOREM, dispose-t-il d'un plan d'action à trois ou cinq ans en la matière? Ne peut-on lui demander de le transmettre ou d'en transmettre un au Parlement?

- Enfin, ne serait-il pas bon que le Gouvernement fasse, après les Gouvernements conjoints annoncés, après une prise en compte de l'ensemble des problèmes et l'adoption de solutions et de pistes d'action, une déclaration de politique régionale 2007-2009 en matière de lutte pour l'emploi des jeunes?
Je vous remercie déjà de votre attention et de votre réponse.

Réponse

M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

J'ai des contacts avec mon collègue Franck Vandenbroucke. Nous nous sommes à nouveau rencontrés récemment.
L'objectif est de faire en sorte que le FOREM et le VDAB collaborent encore plus, mais également encore mieux.
Nous voudrions proposer à nos demandeurs d'emploi wallons pas moins de 20.000 offres d'emploi, émanant du VDAB, par an, sur l'ensemble de la Région wallonne.
Ces offres ne s'adresseront pas, de manière discriminante, à nos jeunes, mais à tous les demandeurs d'emploi.
Permettez-moi de revenir sur l'Accord de coopération relatif à l'accompagnement des chômeurs : vous savez que les moins de 30 ans ont été sollicités dès la mise en oeuvre du Plan. Mais je vous rappelle que, conformément à la Ligne directrice européenne 1, une offre d'accompagnement est également faite à tous les
jeunes de moins de 25 ans avant qu'ils n'atteignent six mois de chômage.
Concernant le Plan, une évaluation globale du Dispositif menée par le Fédéral est attendue pour mi-2007.
Sur cette base objectivée, nous serons peut-être amenés à recalibrer l'accompagnement.
Vous savez également qu'il existe au-delà de l'Accord de coopération, un décret wallon organisant la prise en
charge individuelle des demandeurs d'emploi, à savoir le Dispositif intégré d'insertion socioprofessionnelle.
Les premiers contrats ont commencés à être signés depuis septembre 2006. J'ai invité le FOREM à tout
mettre en oeuvre pour accélérer et multiplier la conclusion de ces contrats. En outre, je viens de prendre la décision, via un arrêté modificatif, de proposer, de manière systématique, aux jeunes de moins de 25 ans qui s'inscrivent comme demandeurs d'emploi à l'issue de leurs études, sans avoir obtenu un diplôme du troisième degré de l'enseignement secondaire, la conclusion d'un contrat crédit insertion. Passer à l'obligation, ne devrait selon moi qu'être envisagé si l'incitation ne suffit pas. Car je veux avant tout des jeunes motivés par un intérêt intrinsèque à s'insérer, tout en sachant que ces mêmes jeunes seront rapidement visés par la procédure de contrôle dans le cadre du PAC.
Pour l'ensemble de ces outils de suivi individuel du demandeur d'emploi, 352 conseillers sont mobilisés
Par ailleurs, lorsque j'examine le montage du projet de nos amis flamands, je constate que ce sont des mesures d'ores et déjà existantes, en ce compris chez nous, qui sont exploitées :
• la formation ;
• l'individualisation des offres d'emploi. En Région wallonne, nous avons fait en sorte que la prise en charge des demandeurs d'emploi se concrétise également par un renforcement de la transmission des offres d'emploi. Des instructions très claires allant dans ce sens ont été données aux Conseillers du FOREM. À ce niveau, les partenariats favorisant l'insertion sont multipliés, notamment avec les
agences de travail intérimaire ;
• la collaboration avec l'ONEM. À ce sujet je vous rappelle que le FOREM transmet à l'ONEM des informations rigoureuses et objectives ;
• le partenariat avec des acteurs en prise directe avec le territoire et l'environnement sur lesquels ils interviennent : je vise ici les Missions régionales qui jouent un rôle essentiel dans la construction de « passerelles » entre les entreprises et les demandeurs d'emploi les plus fragilisés, et notamment les
jeunes, et ce, via divers outils comme le « job coaching ».
Les CPAS sont également des partenaires de choix. Une convention les lie au FOREM.
Je rappelle encore l'initiative que j'ai prise de lancer des projets pilote dans les quartiers en difficulté : un
partenariat FOREM-MIRE — Associations culturelles et sportives et Trace va se mobiliser pour proposer des
offres d'emploi aux jeunes de ces quartiers, avec un suivi rapproché, si nécessaire, par des coaches.
Je souligne également l'importance des appels à projets lancé par le FOREM afin d'augmenter et diversifier
l'offre de services à destination des demandeurs d'emploi.
Le FOREM doit donc agir, certes, mais en phase avec le monde de l'entreprise, avec les autres acteurs du
marché de l'emploi et en phase avec les politiques initiées par le Gouvernement wallon à travers le Contrat
d'Avenir, la DPR et le Plan Marshall.
Enfin, vous devez savoir que le nouveau contrat de gestion du FOREM prévoit une mesure systématique et
spécifique de la participation des moins de 25 ans aux actions du FOREM et de ses partenaires. Cette mesure
sera appréciée chaque année afin de déterminer dans la foulée d'éventuelles réorientations ou amplifications de
certaines actions particulières adaptées aux jeunes.
Bien entendu, le plan d'entreprise qui contient les voies et moyens pour atteindre les objectifs fixés dans le
contrat de gestion et qui sera actualisé sur une base annuelle doit intégrer cette préoccupation.

M. Jean-Luc Crucke (MR)

Vous dites que M. Vandenbroucke vous a fait part de résultats contrastés en
fonction des sous-régions concernées, ce n'est pas du tout ce qu'il déclare au Parlement ou dans la presse.
Vous dites également que les crédits d'insertion se veulent l'équivalent de ce qui se fait en Flandre. Seul le
temps nous dira si des résultats peuvent être comparables. Je note néanmoins qu'en Flandre, les fruits ne se font
pas attendre.
Comment expliquez-vous que les méthodes flamandes soient beaucoup plus efficaces que les nôtres ? Voyez
l'exemple de Courtrai qui connaît un taux de 5 % de chômage alors qu'à une portée de fusil, la ville de
Mouscron connaît un taux de chômage de 25 %. Ne peut-on pas rapprocher les différentes offres et lutter en
commun contre ce fléau qu'est le chômage.

M. Michel de Lamotte (cdH)


Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.
J'aimerais attirer votre attention sur la nécessité de concentrer notre action sur les moins qualifiés ainsi que
sur le nécessaire recalibrage du plan d'accompagnement des chômeurs.
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