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Le « Wallangues Tour »

7 mai 2012│ Question orale de M. de LAMOTTE au Ministre ANTOINE - Réponse disponible

Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Chers Collègues,

Le plan Wallangues est fréquemment mentionné dans les diverses éditions régionales des quotidiens. Cela s’explique par les activités du « Wallangues Tour », qui profite de certaines manifestations locales à caractère culturel ou didactique pour promouvoir ce bel outil que vous avez forgé pour l’apprentissage des langues. Ces derniers jours, le passage du « Tour », si j’ose dire, était notamment signalé à Andenne et à Estaimpuis.

Je ne le dis pas par sympathie partisane : le Wallangues est une initiative très largement appréciée dans son principe comme dans sa mise en œuvre. J’en suis les progrès avec beaucoup d’intérêt. Car, comme vous le savez, je suis convaincu depuis longtemps que l’apprentissage des langues doit être une priorité pour les Wallons tant il s’agit là d’un élément capital pour soutenir notre redéploiement économique. Vous conviendrez d’ailleurs avec moi que c’est loin d’être la première fois que je vous interroge sur ce sujet !

À cet égard, avez-vous des informations fraîches sur le nombre d’utilisateurs inscrits à ce jour ? La présence du Wallangues Tour dans les événements locaux offre-t-elle des enseignements particuliers ? De nouvelles stratégies pourraient-elles être mises en œuvre afin d’accompagner et/ou renforcer Wallangues ?

Je pense aussi au plan qualitatif : peut-on déjà observer le degré d’assiduité voire les progrès des utilisateurs ? Je songe notamment au public des demandeurs d’emploi inscrits au Forem. Observe-t-on un effet positif du Wallangues sur l’insertion de ces personnes ou, à tout le moins, sur leur implication active dans un parcours de formation ?

Enfin, peut-on imaginer que Wallangues soit un jour proposé à un public âgé de moins de 18 ans ? En effet, les élèves et les étudiants pourraient certainement tirer profit de cet excellent outil. Certes, cela empiète alors un peu sur une compétence communautaire. Mais n’est-il pas possible de dépasser ces carcans institutionnels s’ils bloquent ainsi le développement d’un projet à ce point apprécié ? D’autant plus qu’il est de plus en plus question d’étendre le bénéficie de Wallangues à nos amis bruxellois… d’ailleurs où en est-on dans la réflexion à ce propos ? Selon quelles modalités budgétaires, institutionnelles et pratico-pratiques, cela pourrait-il se faire ? À ce sujet, ne soyons pas non plus naïfs : Internet étant ce qu’il est, rien n’empêche à ce jour des Bruxellois (et peut-être même des Français ou des Québécois ?!) de se dire Wallons afin d’utiliser Wallangues... Dès lors, ne faudrait-il pas mieux régulariser tout ça et permettre officiellement aux Bruxellois de s’y inscrire ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.


Réponse du Ministre A. ANTOINE

 

C'est une des plus belles initiatives que nous ayons lancée. Je le dis sans fausse modestie. C'est un produit unique, inédit au monde, de voir une collectivité publique, à savoir la région, financer cette plateforme informatisée.
 

Je rappelle que le budget - et je l'ai fait à l'intérieur de mes enveloppes, preuve s'il en est qu'on a peut-être dû réduire certains aspects, pas les organismes agréés, mais que des crédits laissés à la liberté du ministre ont pu être consacrés à cette opération – est pratiquement de 5 000 000 sur quatre ans, qui se répartissent comme suit : 55 % pour les droits de licences afférant au dispositif, pour l'accès à la plateforme et aux contenus, en ce compris l'assistance technicopédagogique ; 10 % pour l'hébergement et la maintenance de la plateforme et 35 % pour la sensibilisation des apprenants, la formation des encadrants et le déploiement du dispositif.
 

Concernant l'évaluation périodique de Wallangues, des statistiques sont disponibles quotidiennement, Monsieur de Lamotte. Ainsi – et c'est ce qui fait vraiment une source de satisfaction, de bonheur et de fierté – au 3 mai, nous en étions à 97 827 personnes inscrites en Wallonie à Wallangues. Vous constaterez évidemment que le succès est époustouflant, bien au-delà de ce que nous avions pu imaginer.
 

La répartition nous apprend qu'il y a une petite majorité pour les femmes, 51,1 % - cela ressemble un peu à notre score - le reste évidemment sont les messieurs; 31,76 % sont originaires du Hainaut, qui est la province qui l'utilise le plus, 28,03 % de Liège, 15,70 % de Namur, 15,09 % du Brabant wallon et 8,96 % du Luxembourg.
 

Il n'est malheureusement pas possible de fournir des données relatives au parcours de formation ou de niveau de qualification des personnes parce que ces informations relèvent de la vie privée. Je ne peux vous les transmettre. Elles ne sont d'ailleurs, pour ces raisons-là, pas demandées lors des inscriptions.
 

En ce qui concerne les langues choisies, l'apprentissage de l'anglais arrive en premier avec 43,39 %, talonné par le néerlandais avec 43,22 %. On a aussi une Wallonie coupée en deux entre celles et ceux qui ont choisis l'anglais et les autres le néerlandais.
 

Enfin le français représente 7,17 % parce que je rappelle que les personnes qui ne maîtrisent pas la langue
maternelle peuvent s'y inscrire. L'allemand, Monsieur Stoffels, ne représente que 6,20 %, ce qui est dommage parce que nous en avons déjà traité par rapport à l'intérêt de maîtriser cette langue.
 

Concernant la durée d'utilisation de la plateforme, il n'est pas opportun de fournir ici des pourcentages dès lors que le calcul est effectué sur la base de l'ensemble des utilisateurs inscrits depuis le lancement de la plateforme, quel que soit le montant de leur inscription. Ces pourcentages ne seraient, du reste, pas représentatifs du temps réel consacré par chacun.
 

Par contre, et j'en viens à votre question, le Forem tient à jour des statistiques concernant les stagiaires qu'il encadre au niveau de l'utilisation de Wallangues. Au passage, Wallangues est devenue maintenant l'outil de référence du Forem et de l'ensemble des opérateurs, les E.F.T., les O.I.S.P. : tous ceux qui dispensent des cours de langues choisissent Wallangues, parce que au terme des formations, une reconnaissance participe à un système européen de connaissance des langues en la matière.
 

Au 20 avril, sur 823 utilisateurs inscrits auprès des 20 centres de formation, on comptabilisait, Monsieur de Lamotte, 7 360 heures pour le néerlandais et 3 884 pour l'anglais. C'est assez logique, cela correspond aussi aux efforts que nous déployons au niveau du Forem pour amener un certain nombre de demandeurs d'emplois à maîtriser la seconde langue pour dénicher les emplois que ce soit à Bruxelles ou en Flandre. La durée moyenne de travail est d'environ 9,5 heures.
 

Ces données chiffres démontrent bien l'importance de l'encadrement des apprenants sur leur degré d'assiduité et me renforce dans l'idée de développer encore davantage les collaborations avec les communes, notamment pour qu'elles constituent des classes ou des groupes pour soutenir celles et ceux qui font la démarche. C'est l'intérêt du Wallangues Tour. Ce n'est pas uniquement pour faire connaître le produit aux demandeurs d'emplois ou à des employés, à des travailleurs, c'est aussi pour que les communes mettent du matériel, des locaux et stimulent l'apprentissage par un encadrement approprié. Je pense aux espaces publics numériques, aux maisons de l'emploi, aux ALE, peut-être à des maisons de jeunes. Il y a différents endroits, CPAS, service de l'emploi communal, qui pourraient le proposer, puisque
l'usage de Wallangues est totalement gratuit.
 

Le taux de satisfaction globale est aujourd'hui de 99 % et 100 % des utilisateurs de Wallangues déclarent le recommander à d'autres. Je pense que nous ne pourrions pas faire beaucoup mieux.
 

Quant à l'extension de la plateforme, il convient de rappeler qu'au regard des compétences qui ont été dévolues, le public de Wallangues est évidemment composé d'adultes. Ceci dit, Monsieur de Lamotte, si vous avez un enfant mineur, qu'il est inscrit votre nom et votre code postal, il y aura accès. Nous ne savons pas vérifier quel est l'âge de la personne qui l'utilise.
 

Nous avons bien sûr l'intention de le développer sur Bruxelles, avec là aussi, une difficulté, c'est que Bruxelles est très intéressé, mais n'a pas envie de payer. On va leur offrir, on ne va pas compartimenter.
 

J'en terminerai en disant – je l'ai d'ailleurs dit au Centre de langues de Louvain-la-Neuve – que nous devrons nous présenter avec ce produit sur différentes expositions, bourses ,pour le vendre à l'étranger parce qu'au fond, rien n'empêche qu'il soit réversible. Ce que nous faisons en Wallonie, les Français peuvent le faire, les Allemands pour euxmêmes ou les Anglais. J'espère qu'avec cela, nous allons gagner des marchés à l'avenir.
 


Réplique du Député M. de Lamotte

 

Je remercie le ministre pour sa réponse. Je reviendrai le cas échéant.
 

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