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Le bilan estival du secteur touristique en Wallonie

28 septembre 2011 | Question orale de Mme Anne-Catherine GOFFINET à M. le Ministre Paul FURLAN

Le beau temps n’a pas été au rendez-vous cet été. Heureusement, les premières enquêtes semblent indiquer que le secteur touristique wallon n’a pas trop souffert de ce manque de ciel bleu.

En effet, si le taux d’occupation de l’hébergement a connu un léger recul en août, il connaissait une légère hausse en juillet. Les gites et hébergements en dur étant évidemment plus prisés que le camping.

Par ailleurs, les parcs d’attractions auraient été pénalisés mais la restauration se serait relativement bien portée.

Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous confirmer cette tendance ? Notre secteur touristique est-il compétitif quelque soit le sort que nous réserve la météo ? Les activités de plein air ont-elles réellement limité la casse ? Qu’en est-il, par exemple, des croisières touristiques sur nos fleuves ?

Les activités d’intérieur ont logiquement attiré plus de monde cet été. Cependant, sont-elles suffisamment bien renseignées dans les brochures à destination du grand public ainsi que sur le net ? Ne serait-il pas intéressant de rassembler ces activités au sein d’une même rubrique sur le site internet « tourisme.wallonie.be » ?

Une campagne à destination du public parisien a été lancée début de l’été à Paris. Vous annoncez la mise en place d’écrans numériques interactifs à l’aéroport de Charleroi. Ces campagnes visent essentiellement des touristes étrangers. Vous posez malheureusement le constat que le belge et même le Wallon, en particulier, ne voyage pas suffisamment au sein de sa propre région. Que comptez-vous faire pour remédier à cette lacune ? Les spots publicitaires télévisés suffisent-ils ? Comment conquérir ce public wallon, proche et pourtant réticent ?

Je vous remercie de vos réponses.


Réponse de M. Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville


Vous l'avez dit, nous avons quand même deux records, au moins records d'Europe – me dit-on avec les chiffres qui nous sont donnés –, c'est que nous sommes, les Belges - je ne pense pas que les chiffres fassent la distinction entre les Wallons et les Bruxellois et les Flamands -, qui dépensent le plus. C'est le record d'Europe du budget vacances. Environ me dit-on 2 500 euros par ménage et nous avons un deuxième record d'Europe, c'est également celui qui dépense le moins à l'intérieur de ses frontières. Environ 10% de son budget d'après les chiffres qui me sont donnés. Voilà, deux fois recordmen d'Europe. C'est rare. En sport, cela arrive rarement. En matière de tourisme, nous le sommes deux fois.

Rien que ces deux chiffres vous donnent peut-être déjà une indication du chemin à parcourir et de la priorité qui est à donner à la promotion de notre développement touristique à l'intérieur de notre territoire. Si nous arrivions ne serait-ce qu'à doubler cette part du budget et passer de 10 à 20%, cela se traduirait en chiffres d'affaires et en création d'emplois de manière plus que significative.

En ce qui concerne le bilan, mon administration, et plus particulièrement l'Observatoire du tourisme wallon, publie chaque année un baromètre pour les vacances d'été. Ce baromètre n'est pas établi sur base scientifique. Je suis en train d'essayer de concrétiser avec des universités d'autres manières de calculer, mais le baromètre se fait sur base d'un sondage dans le secteur.

Je voulais le préciser. Il y a près de 400 opérateurs touristiques qui ont été sollicités en hébergements, en attractions ; les maisons du tourisme évidemment participent à l’opération et plus de 200 ont eu la gentillesse de répondre à l'enquête menée chaque année.

Comme les honorables membres l'auront remarqué et en tout cas me l'ont indiqué, la météo n'a pas été des meilleures en ce mois de juillet ni même au mois d'août.

Toutefois, et c'est sans doute une bonne chose - mais les tendances sont à confirmer -, le tourisme est en train de s'implanter en Wallonie comme un vecteur de développement économique à part entière puisque les chiffres de fréquentation des divers secteurs touristiques n'ont pas été aussi catastrophiques qu'annoncés, vu le climat.

Je le dis aux observateurs incrédules quant au développement touristique potentiel de la Wallonie, l’Irlande n'a pas spécialement un meilleur climat que le nôtre. Je pense qu'elle est moins bien située géographiquement que nous, elle n'a pas d'atouts différents de ceux de la Wallonie sur le développement du tourisme vert, du tourisme des villes d'art, du tourisme d'un certain nombre d'activités. Cela fait de nous un territoire qui a de l'avenir en cette matière. Ceci étant dit, on n'est pas obligés d'être la côte d'Azur. On n'est pas obligés d'avoir les Alpes à portée de skis pour se développer touristiquement ! Il y a effectivement d'autres produits, d'autres projets.

En juillet, pour revenir au bilan, le taux d'occupation des hébergements était de l'ordre de 60%, soit un demi- point de mieux qu'en juillet 2010.

La fréquentation des attractions sur la même période a elle enregistré un léger tassement, environ 2,7% mais tout cela est relativement marginal, vous le voyez. Celle des maisons du tourisme a gagné un point par rapport à juillet 2010.

Pour la première quinzaine d'août, le taux d'occupation des hébergements était de l'ordre de 63,5%, soit un demi-point de moins qu'à la même période en 2010. La fréquentation des attractions a au cours du mois d'août augmenté légèrement de 1%. Celle des maisons du tourisme s'est un peu tassée par rapport à l'augmentation de juillet à plus 0,3 et tout cela vaut pour les quinze premiers jours d'août.

La météo n'a pas été clémente, on en convient. Les quelques journées ensoleillées des quinze premiers jours d'août ont permis en tout cas de stabiliser le résultat. Convenons qu'il n'est pas mauvais. Il est évidemment difficile en cette période climatique incertaine que ce soit une augmentation significative, mais le fait qu'il n'y ait pas de diminution est parlant. On parle à la marge de plus 1% ou moins 1%, convenons que c'est relativement stable.

On peut voir que les activités spécifiques et les événements drainent l'attrait touristique de la Wallonie et que la conjoncture économique par contre a eu tantôt des effets positifs, tantôt des effets négatifs. Effets négatifs puisqu'il y a moins de budget dans les ménages, donc, moins de possibilités de s'offrir quelques moments de villégiature, mais effets positifs parce que moins de budget dans les ménages, donc, on part moins loin et parfois, on part en Wallonie. Là, c'est effectivement difficile à mesurer.

Pour répondre aux questions plus spécifiques proposées par chacun des deux honorables collègues, j'ajouterais qu'en ce qui concerne l'encouragement du tourisme de proximité, cela fait vraiment partie de mes priorités.

Je vous ai donné les deux chiffres, 2500 et 10 %, là il y a un réservoir.

Ce n'est d'ailleurs pas moi qui ai déterminé ce réservoir, c'est l'un des sept objectifs déterminés dans le programme « Destination 2015 » qui a été fait par le secteur.

Différentes actions ont été entreprises et continuent à être soutenues par le CGT et par mon département. Je ne vais pas reprendre tout ce que l'on fait pour valoriser l'image de la Wallonie, mais nous avons notamment un nouveau produit qui s'intitule « Bienvenue chez nous ». Cela dit bien ce que cela veut dire. Il sera diffusé via les télévisions locales.

D'autres projets sont en cours, notamment via le contrat de gestion de Wallonie-Bruxelles Tourisme. Vous aurez remarqué que, là aussi, j'ai restructuré le département en disant que Wallonie-Bruxelles Tourisme - qui s'occupe de l'image de la commercialisation du label Wallonie-Ardenne et de tout ce que nous avons - était compétent à l'extérieur de nos frontières et en Flandre. Je l'ai rendu compétent à l'intérieur de nos frontières et j'ai modifié son contrat de gestion. Je pense que ce sont des professionnels au CGT pour s'occuper de l'offre, mais il fallait aussi s'occuper de la demande à l'interne et ce n'est pas leur métier. Je pense qu'il valait mieux se tourner sur Wallonie-Bruxelles Tourisme.

C'est important, parce que ce dont souffre la Wallonie principalement, à mon sens, ce n'est pas un manque d'activités, d'attractions, de patrimoine ou d'hébergements - quoique là, on pourrait en discuter - mais un manque d'image de développement touristique. Je pense que parfois, on s'y est pris à l'envers, c'est-à-dire qu'on a essayé de promouvoir des produits, des activités, des événements, alors que l'on n'avait pas lancé la campagne générique. C'est ce que nous avons fait notamment via cette très belle campagne pour les cinq grandes villes wallonnes à l'intérieur du métro parisien - il faudra essayer d'aller encore plus loin - qui n'était pas une campagne spécifique sur une activité à Liège, à Namur, à Charleroi ou à Mons. Elle visait d'abord à promouvoir l'image de la Wallonie, le label wallon. Il faut d'abord que l'on pense que la Wallonie est une destination touristique et, ensuite, qu'il y a à l'intérieur un certain nombre de sites à visiter. Je pense qu'on s'y est pris souvent à l'envers en favorisant l'image d'attractions, d'activités, d'hébergements, alors que pour le commun des mortels, on ne savait pas où c'était.

Je me souviens d'une publicité pour les Lacs de l'Eau d'Heure - c'est près de chez mois, on a toujours ses propres références - où l'affiche était formidable mais il n'y avait ni adresse, ni numéro de téléphone. Vous ne saviez donc pas vous renseigner. Voilà, je crois franchement que l'on a amélioré cet aspect-là de notre communication.

Pour ce qui concerne le type de touristes fréquentant la Wallonie, la clientèle belge reste majoritaire tant dans les attractions que dans les hébergements, excepté dans les campings où les Néerlandais sont prépondérants, mais convenons que la fréquentation dans les campings a effectivement baissé. Les touristes étrangers proviennent principalement des pays voisins : Pays-Bas, France, Allemagne et Grande-Bretagne. On m'interroge souvent sur ce que l'on fait en Chine. Je pense que ce sont des marchés émergents. Il faut y être, mais avant d'y être, il faut d'abord être dans les marchés émetteurs et augmenter notre promotion dans les marchés qui ont raisonnablement une chance, à court terme, de venir chez nous. Bien entendu, en profitant de la plaque institutionnelle de Bruxelles, on peut penser aux marchés plus lointains, mais recentrons nos priorités.

Que viennent faire les touristes ? Ils viennent découvrir notre nature, profiter de nos sites culturels et des activités qui leur permettent de se détendre. Il faut ajouter les city-trips, le tourisme urbain de courte durée. C'est pour cela que j'ai notamment initié avec l'aéroport de Charleroi la mise en œuvre d'une politique qui vise à promouvoir la Wallonie au travers de l'aéroport de Charleroi comme étant d'abord le premier point d'entrée - on essayera d'équiper le reste - mais aussi à aller voir - et nous sommes en train d'y réfléchir - là où une ligne Charleroi X ou Y est en train de se développer et où une chance d'avoir une clientèle en retour existerait. Parce qu'évidemment pour venir chez nous, il faut avoir un moyen de locomotion. Donc, si vous pouvez bénéficier des voyages à bas prix de Ryanair, je pense qu'il y aurait moyen de drainer des touristes vers la Wallonie et, à partir de là, d'essaimer vers Liège, les Ardennes ou autre part, un certain type de clientèle.

Nous discutions avec les responsables de l'aéroport. Il est évident que si vous allez trouver les autorités vénitiennes - puisqu'il y a une arrivée à Venise -, ils n'ont pas besoin de nous. Il faudra six mois pour avoir le premier rendez-vous et convenons que Venise n'a pas besoin de l'afflux du tourisme wallon pour se développer touristiquement. Par contre, nous avons des régions qui sont relativement sœurs, avec un type de tourisme qui pourrait se développer, des aéroports ou des régions à grande similitude avec la nôtre, où nous serions bien reçus à concurrence que nous leur fassions la promotion en retour. C'est vers ce type d'objectif cible que j'ai demandé que l'on investigue. Le produit est en train d'être réfléchi et il ne prendra forme que d'ici six mois à un an parce qu'il faut non seulement déterminer les cibles mais aussi constituer des produits et ensuite, trouver des moyens de commercialiser ces produits.

La Région wallonne ne peut pas être compétente dans tout. Elle peut coordonner mais je la vois mal faire du CGT un grande opérateur de vente de séjours touristiques, il faut évidemment penser cela différemment.

Voilà je pense que je vous ai donné toutes les informations qui étaient à ma disposition. Vous pouvez toujours consulter la synthèse réalisée par l'Observatoire du Tourisme wallon, sans doute plus complète que ce que j'ai pu dire, à l'adresse suivante :http/strategie.tourismewallonie.be.



Réplique de Mme Goffinet (cdH)

Je vous remercie pour votre réponse. Je suis d'accord avec vous, on voit qu'il y a une déficience de la part du public wallon et que l'on a quelque chose à développer. Je compte donc vraiment sur le projet « Bienvenue chez nous ». Il faut aussi sensibiliser les opérateurs touristiques à développer des produits aux Wallons.

Je voulais savoir - mais vous n'avez pas répondu à ma question - si vous pensez vraiment que nos activités, nos agendas, sont suffisamment renseignés actuellement sur les sites Internet, dans les brochures ? N'y a-t-il pas justement quelque chose à faire à ce niveau ? Je sais que vous travaillez sur la base de données pivot mais voilà, quid ? Ce sera ma prochaine question.
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