Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Le départ, vers la France, des entreprises du secteur de la vente par correspondance de Wallonie picarde

Le départ, vers la France, des entreprises du secteur de la vente par correspondance de Wallonie picarde

15 février 2011│ Question orale de M. Alfred GADENNE à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Monsieur le Ministre,

Il y a un mois, la Redoute annonçait son souhait de fermer le site logistique de Dottignies pour transférer ses activités en France. Depuis, la direction n’a pas donné suite à vos propositions ni à celles de l’Intercommunale IEG. Le personnel a d’ailleurs débrayé pour dénoncer l’attitude de la direction.

Cette semaine ce sont les 3 Suisses. Le plan de restructuration envisagé concernerait près de 160 travailleurs de la région de Tournai.

J’ai eu un contact avec un membre du personnel qui m’a signalé que le centre d’accueil téléphonique serait particulièrement touché. Les 3 Suisses souhaitent se tourner exclusivement vers les commandes en ligne. On a déjà entendu à plusieurs reprises ce message : « Internet crée une nouvelle concurrence à laquelle ce secteur doit faire face ». Apparemment, la réponse est la suppression d’emplois…

Mais j’ai également entendu que le catalogue papier, qui sera revu, serait désormais produit en France et que la chaîne d’expédition logistique sera déplacée vers le site de Croix en France. Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, me confirmer ces informations ? D’autres services seront-ils déplacés en France ? Quelle est l’analyse que vous portez sur ces départs groupés vers la France et, plus globalement, sur l’avenir du secteur de la vente par correspondance qui semble particulièrement touché ces derniers temps ? La Région wallonne ne peut-elle rien faire pour freiner cet exode ?

Par ailleurs, j’ai appris que Monsieur le Ministre-Président Rudy Demotte s’était rendu à l’entreprise. Quels sont les résultats de cette intervention ?


Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

Réponse de M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


Monsieur le Président, Messieurs les Députés, ce dont nous avons à traiter dans le cadre de ces questions orales conjointes doit être une source de réflexion sur comment être à l’avant-garde et un jour se retrouver dépassé.

Voilà des gens qui ont été à l’avant-garde d’une autre forme de commerce et qui ont anticipé la distribution logistique par correspondance et qui, aujourd'hui, parce qu’ils n’ont pas nécessairement anticipé, - alors que c’était sous leurs yeux, on ne peut pas dire que cela s’est fait en cachette, ils ont vu le web avancer, la vente par internet se développer - dire aujourd'hui qu'il faut faire des révolutions comportementales et technologiques. Je pense que dans les cours de management, c’est intéressant. Cela ne résout pas le problème douloureux des travailleurs mais je pense que tout qui s’intéresse à l’économie et à l’évolution des pratiques économiques devrait s’intéresser à ce casus de manière importante.

Deuxièmement, il y a dans les deux cas quelque chose de frappant : c’est le repli sur le territoire de base. Au moment où on parle de l’Europe en général, on peut s’étonner de voir cet élément alors que la Wallonie est reconnue par H&M, par Johnson&Johnson et par bien d’autres comme la terre de logistiques. On aurait pu donc se dire qu’on allait profiter d’une situation plus intéressante plutôt que de voir ce sentiment.

Ce sont des éléments qui ne sont pas directement ancrés dans le dossier, mais qui doivent nourrir notre réflexion.

On peut s’étonner de voir deux grandes sociétés comme celles-là, ne pas avoir compris que, dans l’évolution, internet allait effectivement modifier de manière radicale la manière de commercer. Donc, aujourd'hui, ce qui est indiqué, c’est que la vente par correspondance classique a une chute du chiffre d’affaires. Cela ne paraît pas étonnant. Ce qui est dramatique par contre, c’est la conséquence puisqu’on parle de 250 travailleurs concernés, un peu plus de 90 pour La Redoute, 160 – vous avez utilisé « au pire » – qui sont concernés aujourd'hui chez 3Suisses.

Nous avons eu des contacts, que ce soit avec les organisations représentatives des travailleurs ou avec la direction des deux sociétés - mais pour commencer de La Redoute - pour faire un état des lieux. Nous avons indiqué à la direction de La Redoute que nous étions prêts - et vous avez très justement rappelé - à faire un certain nombre d’aides pour justifier du maintien voire même du développement de leur activité chez nous.

Les organisations syndicales étaient prêtes à faire des efforts, que ce soit en termes de prépension, d’aménagement du temps de travail pour avoir un impact sur les frais généraux et fixes de l’entreprise. Le propriétaire du site a indiqué qu’il était prêt à réduire le prix de location. L’IEG a même proposé trois ans de gratuité pour y arriver puisqu’on nous indiquait qu’il fallait absolument réduire le volume général des coûts de manière à réorienter les masses financières libérées afin d'être plus agressif via internet.

Constatons que malgré tous les efforts conjoints de toutes les parties, nous n'avons eu qu'une fin de non recevoir.

En ce qui concerne les 3Suisses, ils nous disent que le site de Tournai est déficitaire ainsi d'ailleurs que le concept de manière général à l'international. Par conséquent, l'entreprise souhaite faire deux choses : d'une part, se redresser économiquement et d'autre part, mettre l'accent sur internet.

L'entreprise va investir dans un tout nouveau site industriel. Le regret que j'ai est qu'on ait pas mis Tournai en évidence et qu'on ait pas pu regarder pourquoi ce n'était pas Tournai qui avait l'ensemble de ces éléments. De nouveau, le constat que je mets en évidence se fracasse sur la volonté du propriétaire de l'entreprise.

Si j'écoute la direction des 3Suisses, le plan de restructuration n'est pas définitif mais il est question que l'entreprise - en tout cas le site de Tournai - se sépare de 160 travailleurs sur les 370, 70 ouvriers et 90 employés, 40 personnes du département Service Marketing et Administration générale partiront pour le 30 juin 2011, 40 personnes du département relation client pour décembre 2011 et 80 personnes dans le département logistique.

Il nous est indiqué qu'il s'agit là de chiffres maximum qui pourraient être revus à la baisse. La direction a rappelé qu'elle souhaitait pérenniser un maximum d'emplois dans la région, qu'elle était présente en Belgique depuis 1933 et qu'elle souhaitait y rester.

Une réunion s'est tenue à ce sujet le 8 février dernier à l'initiative du Ministre Président.

Je tiens à redire aujourd'hui spécialement aux 3Suisses - puisque pour le dossier de La Redoute je n'ai plus guère d'espoir - que nous sommes prêts à envisager toutes les solutions en ce compris de permettre aux 3Suisses de faire l'économie d'un investissement total à Hem et de le faire à Tournai. Ce serait un preuve d'un ancrage européen fort.


Réplique de M. Gadenne (cdH)


Je voudrais remercier M. le Ministre pour ses réponses. Je le remercie aussi pour toute son action dans ces dossiers. Je dirais que ça n'a pas été évident et c'est une catastrophe pour notre région. Au-delà de cela, c'est peut-être aussi surtout le chômage féminin puisque, dans ces deux entreprises, énormément de femmes vont perdre un emploi. Cela veut dire des familles dans la misère et, sans doute, encore beaucoup d'éléments dans la région qui vont changer.

Je crois que, au-delà de remonter la pente en essayant de trouver de nouveaux emplois féminins dans la région, ce serait très important.
Actions sur le document