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Le plan Langues pour les étudiants

22 mars 2010 | Question orale de M. Michel de LAMOTTE à M. le Ministre André ANTOINE

Monsieur le Ministre,

Ce n’est pas la première fois que je vous interroge au sujet du Plan langue pour les étudiants. Ce sera même la troisième.

Je reviens vers vous une nouvelle fois pour avoir des précisions quant à l’application des bourses.

J’ai bien compris la volonté du Gouvernement de poursuivre son engagement à soutenir l’apprentissage des langues pour les demandeurs d’emploi et pour les étudiants. Les chiffres délivrés par l’Institut wallon d’évaluation, de prospective et de statistique (IWEPS) nous l’ont bien démontré.
Vous m’aviez donné comme ligne d’horizon mi-février pour connaitre les conditions de bourses pour les étudiants au sortir du secondaire.

Nous sommes en mars, et ma question sera simple et directe, les données et les modalités d’obtention des bourses ont-elles été fixées ?
Les opérateurs organisant ces séjours ont-ils été prévenus ?
Ce sont là des données primordiales pour les parents qui souhaiteraient accompagner leur enfant dans leur souhait de réaliser une année scolaire à l’étranger.

Je vous remercie pour vos réponses.

Réponse de M. Antoine, Vice-Président et Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports


Madame la Présidente, Monsieur de Lamotte, je vais éviter d'avoir un « coup de langue » de votre part puisque, effectivement, nous avions indiqué que pour la mi-mars, nous devrions arriver à une solution définitive.

Ceci dit, nous n'allons pas voulu prendre de position cette année sans bien sûr avoir une large concertation avec l'ensemble du secteur concerné, c'est-à-dire les organismes qui organisent la seconde rhéto, celles et ceux qui organisent une première année d'enseignement supérieur à l'étranger. Enfin, j'ai tenu également à associer les centres de langues spécialisés ou les opérateurs qui envoient nos étudiants devant ces centres spécialisés.

Je leur ai indiqué qu'en principe, dans le cadre du Plan Marshall 2.Vert, il n'y avait pas de crédits spécifiques en 2010 pour ce type de politique, mais, eu égard au succès rencontré les années précédentes, eu égard à la pertinence de l'opération, notamment sur le plan linguistique, mais également sur le plan de la maturité des étudiants qui fréquentent ces écoles ou ces centres à l'étranger et qui nous reviennent un an après ou six mois après, j'entendais bien - je leur ai d'ailleurs dit - poursuivre la politique concernée.

Nous avons eu un large échange et les derniers mails de proposition nous sont arrivés ce matin. Je leur avais donné comme dernier délai aujourd'hui matin pour, après la concertation que nous avons eue pendant une large matinée, arrêter le dispositif.

Quels ont été, Monsieur de Lamotte, leurs points de vue ? D'abord, ils ont considéré, avec votre serviteur, qu'une bourse de 14.000 euros pouvait paraître excessive, tant à l'égard des besoins du jeune concerné qu'à l'égard de la réalité économique de la Région. J'ai même entendu un des responsables dire : ce n'est même pas ce que paie en moyenne, et pour cause, un Wallon dans sa déclaration fiscale, 14.000 euros, c'est évidemment un montant considérable et je peux vous assurer que, sans aucune exception, ils étaient demandeurs ou en tout cas ont accepté, sans la moindre difficulté, que l'on revoie ces montants à la baisse.

Deuxième élément, il convenait qu'il fallait bien sauvegarder un principe de différenciation positive entre les étudiants qui, entrant dans le supérieur universitaire, sont boursiers de ceux qui ne l'étaient pas. Il fallait donc qu'il y ait une véritable promotion sociale et pas un montant forfaitaire unique.

Troisième élément de leur demande, c'est qu'ils souhaitent qu'il y ait une différenciation - et c'est ce qui m'embête parce que nous sommes en train de la calculer, je ne vous le cache pas - entre les déplacements aux ةtats-Unis, en Angleterre et en Irlande, parce que, paradoxalement, le déplacement aux ةtats-Unis est moins coûteux que pour l'Angleterre et l'Irlande, et ce, pour deux raisons : le prix à acquitter pour la fréquentation d'un établissement scolaire et, d'autre part, parce que la famille d'accueil, aux ةtats-Unis, ne se fait pas payer, ce qui n'est pas le cas en Irlande ou en Angleterre. Donc, ils souhaitaient qu'il y ait là une petite différenciation, d'autant plus que, pour toute une série de raisons que vous comprendrez aisément, les ةtats-Unis sont un produit d'appel largement supérieur à l'Angleterre et l'Irlande pour nos jeunes, la plupart souhaitent aller aux ةtats-Unis plutôt que traverser la Manche, même si l'usage de la langue repose sinon sur les mêmes qualités, peut-être même davantage encore outre-Quiévrain qu'outre-Atlantique.

Quatrième élément, ils s'accordaient à dire qu'il fallait impérativement procéder à un test au retour des étudiants pour avoir un véritable monitoring des performances de ceux-ci et des acquis qui sont les leurs. En effet, ceux qui partent aux ةtats-Unis, en Angleterre, en Irlande, aux Pays-Bas, auparavant, nous ne les testions pas sur l'évolution de leurs connaissances.

Vous comprendrez aisément que s'il y a un effort financier des pouvoirs publics, il est légitime que l'étudiant montre de quoi il est capable. C'est le même dispositif que pour les bourses d'études. Lorsque vous avez une bourse, vous devez réussir votre année, sans quoi, vous la perdez l'année suivante lorsque vous devez redoubler cette année.

C'est le même dispositif et cela nous permettait aussi, au-delà de l'aspect « effort », de pouvoir assurer une évaluation qualitative, ce qui nous fait défaut. Parce que n'en ayant pas organisé, nous n'avons pas un recul suffisant par rapport aux établissements scolaires, par rapport à la pratique de la langue, nous manquons d'indicateurs qualitatifs. Si nous organisons, au retour de l'étudiant, un test. On peut évidemment, l'ayant fait à son départ, vérifier l'évolution de ses connaissances linguistiques à son retour.

J'ai envie de dire que, sur tous ces principes, il n'y a eu aucune difficulté avec l'ensemble des partenaires.

Cinquième élément, leur demande est qu'ils soient fixés avant Pâques, pour des raisons que vous partagez, liées au parcours scolaire des étudiants, mais avant Pâques, l'agenda leur convient encore puisque c'est généralement pendant les vacances de Pâques, en fonction des chances de réussite en secondaire, que l'étudiant se détermine par rapport à ses études dans notre pays ou à l'extérieur.

Enfin, nous avons assisté à un beau débat qui n'a pas manqué d'intérêt, Monsieur de Lamotte, entre celles et ceux qui agissent comme intermédiaires d'une seconde rhéto ou d'une première supérieure et celles et ceux qui envoient les étudiants dans ces centres de langues spécialisés. Les uns considérant que les sommes étaient trop importantes pour les autres. Les autres considérant que la double rhéto ne garantissait pas le même degré de connaissances linguistiques. Ce qui était démenti par des organisations comme le WEP qui considère qu'au contraire, le jeune étant parti pendant dix mois avait les mêmes évolutions linguistiques, mais qu'en plus, en termes de maturité, dans son parcours, dans son processus scolaires, il revenait beaucoup mieux armé que pour un séjour plus court dans un centre de langues.

Bref, les intermédiaires pour les centres de langues spécialisés nous ont demandé de pouvoir bénéficier des mêmes avantages, ni plus ni moins que la seconde rhéto. On voit le débat, laissons à chacun l'occasion de se prononcer sur la méthode, centres de langues, double rhéto, première année supérieure, en la matière.

Nous devrons aussi être attentifs à l'évolution aux ةtats-Unis, où il semblerait que de nouvelles dispositions soient prises pour l'avenir, où ils n'accepteraient plus une double rhéto mais simplement une double cinquième. Donc, on n'aurait plus accès à la dernière année, ce qui risque un peu de compliquer notre situation en la matière.

Enfin, il y a eu un très long débat sur la capacité des écoles flamandes,s dans notre pays, à accueillir des étudiants francophones. J'avoue avoir entendu le tout et son contraire. D'aucuns disent qu'il n'y a aucune difficulté pour trouver des places, d'autres, au contraire, certaines écoles - mais peut-être que tout cela n'est pas contradictoire, cela dépend de l'école concernée - sont particulièrement réticentes à accueillir un certain nombre d'élèves, de peur de faire perdre le niveau de la classe concernée puisque si vous avez trois étudiants qui ne maîtrisent pas la langue néerlandaise, cela pourrait être un handicap dans le chef de certains.

Tout cela fera l'objet, Monsieur de Lamotte, d'une ultime réflexion et surtout d'une projection budgétaire. Mais pour fin de cette semaine, tout le dispositif qui, très largement, va s'inspirer de ce que je viens de vous indiquer, sera établi, ce qui nous permettra d'intervenir de la même manière que par le passé puisque, par le passé, une bourse moyenne double rhéto, c'était environ 4.100 euros. Nous serons au-delà de cela, notamment pour les étudiants dans les conditions de la bourse.

Mme la Présidente. – La parole est à M. de Lamotte.

M. de Lamotte (cdH)


J'entends les concertations du Ministre avec des opérateurs sur le terrain et j'entends, de l'autre côté, un certain nombre de personnes qui disent : « on veut avoir une décision la plus rapide possible ». M. le Ministre vous me l'aviez garanti pour le 15 mars et donc vous avez les 15 jours académiques, je vous les accorde volontiers si vous m'accordez la primeur de l'information le jour où elle sera venue.
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