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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Le rapport de l’OCDE sur l’innovation en Wallonie

Le rapport de l’OCDE sur l’innovation en Wallonie

12 mars 2012 | Question orale de M. DE LAMOTTE au Ministre-Président DEMOTTE - Réponse disponible

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre-Président, Chers Collègues,

Récemment, on a pu apprendre que l’OCDE préparait un rapport sur le système d’innovation en Région wallonne et on en avait déjà publié une première version « intermédiaire ». Dans cette première mouture, l’OCDE dresse un constat douloureux sur notre politique d’innovation et propose une série de recommandations. Il s’agit là d’un état des lieux très complet (semble-t-il) du système d’innovation wallon et qui donne un éclairage utile sur l’ensemble des outils en place pour mener une politique d’innovation. Ce type de rapport est évidemment essentiel pour évaluer et orienter notre politique de recherche.

Je voudrais d’abord vous interroger sur la nature et le statut exacts de ce document. Est-ce bien à votre demande ou à celle du Gouvernement wallon que l’OCDE a réalisé cette analyse ? Quelles sont les suites que le Gouvernement wallon envisage d’apporter à ce document ? Quand les parlementaires pourront-ils également prendre connaissance en profondeur de ce rapport et de ses éventuelles versions subséquentes et définitives ?

En effet, d’après les éléments qui ont été évoqués dans la presse certains aspects du rapport ne peuvent nous laisser indifférent. Ainsi, ce rapport relève une série de carences et notamment les suivantes:
• la Wallonie manquerait de dynamisme,
• le système d’intermédiation se révèlerait inefficace ;
• La Wallonie manquerait d’outils pour mener une politique stratégique ;
• Le rapport semble également pointer un cloisonnement entre la politique de recherche et la politique économique.

Le rapport de l’OCDE souligne toutefois les apports positifs du Plan Marshall et un début d’actions concertées avec la Fédération Wallonie Bruxelles. Pour ma part je suis convaincu que la politique des pôles de compétitivité est une véritable réussite en matière de décloisonnement et de synergies entre économie, innovation, recherche, ainsi qu’entre universités, centre de recherche et entreprises –mais il s’agit bien d’une politique « à part », aussi significative soit-elle.

J’aurais voulu connaître votre réaction (et donc celle du Gouvernement tout entier, que vous coordonnez) quant à ces quelques premiers éléments interpellant du rapport de l’OCDE. Le Gouvernement a-t-il déjà pu analyser ce rapport ? A-t-il déjà des réponses à apporter à certaines des critiques et recommandations émises par l’OCDE, tant pour les aspects « économiques » que « recherche »?

En effet, je dois vous faire part d’une certaine inquiétude face à certains constats sévères posés par l’OCDE. Pour moi, cette problématique mérite vraiment toute notre attention, celle des Gouvernements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles mais aussi celle de nos Parlements.

Je vous remercie d’avance pour votre réponse et vos précisions.

 

Réponse du Ministre-Président R. DEMOTTE

 

Monsieur le Député, il s'agit effectivement d'un rapport qui porte effectivement sur une évaluation de la manière dont les politiques d'innovation sont menées en Wallonie.
 

Qui est à l'origine de la demande de ce rapport ?
 

L'OCDE est venu trouver les autorités de Wallonie et a dit : Souhaitez-vous que l'on procède à une
évaluation de votre méthodologie d'innovation ? . Nous avons été preneurs et nous le restons encore.
 

La proposition a donc pour but de regarder la manière dont on soutient l'innovation et la manière dont
l'innovation, à partir de là, crée de la valeur dans l'économique. C'est cela, notre souci.
 

Il est donc intéressant de pouvoir disposer d'un regard expert extérieur sur ces questions pour voir comment on peut améliorer nos procédures. N'est évidemment pire situation qu'une situation dans laquelle on n'a pas de vue extérieure sur la manière dont on veut mettre en place des politiques ou dont elles sont exécutées et où on ne pourrait pas corriger les choses.
 

Durant quatre jours, ces experts ont rencontré, dans le cadre de réunions bilatérales, une quarantaine d'acteurs de terrain, wallons mais aussi extérieurs. Vous avez là-dedans les partenaires sociaux, des acteurs des pôles de compétitivité, l'UWE, Agoria, les représentants du milieu universitaire, l'administration, les acteurs de la recherche et de la formation, le Bureau fédéral du plan et j'en passe.
 

Ensuite, toujours dans le cadre de ce processus d'étude, que vont faire les experts ? Il vont rencontrer aussi le comité d'accompagnement mis en place dès le départ de l'étude et qui est composé :
- des ministres du Comire (Comité ministériel restreint) ;
- des partenaires sociaux ;
- de l'AST ;
- de l'ASE ;
- de la DGO6 ;
- de l'AWEx-WBI ;
- de 1'IWEPS ;
- et du Conseil wallon de la politique scientifique.
 

Vous avez là l'ensemble des acteurs qui sont aujourd'hui associés au comité d'accompagnement.
 

Le premier rapport partiel, intermédiaire et confidentiel — c'est le « truc » pour dire qu'il ne faut surtout pas
en parler de manière à ce que cela ait une meilleure valeur marchande — a été remis et discuté.
C'est une étude OCDE où les experts de l'organisation disent que l'on peut confirmer, infirmer ou affiner
leur compréhension et perception des éléments présentés. En clair, on n'est pas du tout devant un produit fini.
 

C'est un produit qui est, pour le moment, encore discuté et incomplet. Cette étude a été demandée par le
gouvernement à l'OCDE — je l'ai dit tout à l'heure et je le rappelle en conclusion aussi — dans le but
d'améliorer un certain nombre de procédures. Nous n'avons pas du tout peur des commentaires critiques.
 

Mais il y a aussi, à côté des commentaires critiques, des recommandations d'accélération, d'approfondissement, de poursuite de ce qu'on a fait.
 

On a demandé à l'OCDE et à ses experts de revenir vers nous dans le cadre de la poursuite du travail. Je
demandais moi-même à nos collaborateurs de voir quand nous aurions le document final — parce que c'est
intéressant de le savoir -, ce à quoi on me répond que les remarques diverses qui ont été formulées font l'objet d'un examen à l'interne de l'OCDE et que ce sont eux qui vont fixer la date de dépôt de l'étude que nous ne faisons pas.
 

Je peux évidemment interroger l'OCDE pour savoir à quel horizon ils le veulent mais à ce jour, dans le
texte de réponse que je vous lisais, je n'ai pas encore cette réponse moi-même. Je ne sais pas quand vient cette étape finale.
 

Je rappelle que tout ce qui a été discuté jusqu'à présent, c'est en quelque sorte — je ne vais pas dire un
brouillon, ce serait un peu injurieux — une démarche parcellaire, intermédiaire — vous oublierez
« confidentielle » — qui était encore soumise à discussion dans le cadre du comité d'accompagnement et qui
devait être poursuivie par l'étude, à l'intérieur même de l'OCDE.
 

Dès qu'on aura les résultats finaux, cela nous permettra d'avoir une vision beaucoup plus claire des points
forts, des points faibles, des opportunités, des défis ; bref, l'analyse classique avec laquelle nous pourrons alors aller de l'avant.


Réplique du Député M. DE LAMOTTE

 

Je remercie M. le Ministre pour ses réponses. Je suis un peu perturbé par rapport à un process que vous évoquez comme partiel, intermédiaire et confidentiel.
 

Si je suis bien informé, et vous m'avez confirmé cela dans votre réponse, il y a un comité d'accompagnement. Il est quand même chargé d'accompagner l'étude et de voir certaines pistes et orientations.
J'imagine qu'il y a une réaction, non seulement par rapport au process, à la forme en tout cas, par rapport au contenu, et à la complétude de la notion relative aux pôles de compétitivité tels qu'on a évoqué cela tout à l'heure.
 

J'attendrai évidemment avec intérêt et impatience le résultat final. J'imagine que les parlements seront aussi interpellés par le résultat de ce document qui a été commandé par le gouvernement, comme vous me l'avez précisé.
 

Nous reviendrons sur le thème, si vous le voulez bien, Monsieur le Ministre-Président.
 


Réponse du Ministre-Président R. DEMOTTE

 

Simplement pour dire ceci : je suis aussi interloqué et frappé que vous, parce que la méthodologie est effectivement irrespectueuse du cadre. Je ne vais pas m'indigner de ce qui fait l'objet d'une constatation évidente mais le problème, c'est qu'on peut entamer la crédibilité d'une démarche dès lors qu'on en rend des fragments publics avant même qu'ils n'aient pu faire l'objet de commentaires, d'analyse et — excusez du mot qui apparaît comme très obsolète — de complétude dans ce contexte. Je partage ce sentiment.
 

Deuxième élément de réaction sur ce constat, c'est qu'on est devant une situation dans laquelle les éléments contradictoires nous rappellent un peu ce qu'on a connu dans d'autres dossiers. Par exemple, quand certains organes de notre État diffusent une information qui n'a pas été soumise au filtre de la contradiction et qui peut s'avérer, parfois longtemps après, comme relativement inexacte. Je vais vous donner un exemple qui commence à être connu et qui le sera encore davantage dans les semaines qui viennent, c'est l'évaluation, dans l'entité 2, du poids de la dette des pouvoirs locaux et provinciaux. J'en ai déjà parlé à certains d'entre vous. C'est assez surprenant entre les chiffres annoncés et la réalité.
 

Les questions méthodologiques, dans ce pays, de manière générale, sont des questions extrêmement
sérieuses et dont les conséquences peuvent être fâcheuses quand on annonce des fragments inexacts — souvent un fragment n'est qu'un morceau, et pas la réalité tout entière, d'une information qui mérite un débat contradictoire.


Réplique du Député M. DE LAMOTTE

 

Merci, puisque la parole revient au parlement.
 

Monsieur le Ministre-Président, je me permets d'attirer votre attention sur un élément parce que, dans le
montage global, il y a quand même, derrière ce travail d'innovation, de créativité et de croissance, de pôles
d'activité, des acteurs qui sont ceux aussi de l'innovation, de la recherche, des gens qui, sur le terrain, mettent des méthodologies en place. Je trouve qu'il y a un respect des personnes à avoir dans une démarche. Je voulais attirer votre attention aussi par rapport à cette démarche. Nous verrons in fine ce que le rapport va donner mais je voulais attirer l'attention sur le travail des acteurs sur le terrain qui me semble être dans la démarche de recherche et de pôles de compétitivité actuellement à l'ordre du jour et reconnue par un certain nombre d'autres acteurs du secteur.
 

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