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Les bourses « Plan Langue »

22 novembre 2010 l Question orale de M. Michel de LAMOTTE à M. le Ministre André ANTOINE

Monsieur le Ministre,

Lundi dernier, nous avons appris que le Gouvernement reconduisait les aides financières et les conditions d’accès à l’obtention d’une bourse d’étude pour les séjours linguistiques à l’étranger. C’est une très bonne nouvelle.

Vous avez déclaré que ces aides linguistiques étaient encore peu connues ou peu utilisées. Peut-être que les modalités d’octroi de la bourse peuvent en être la cause, notamment en ce qui concerne les points suivants : la liquidation en deux tranches, une partie avant le départ et une partie au retour, la prise de connaissance des modalités pratiques qui intervient très tard et surtout la décision de l’octroi de la bourse qui elle aussi intervient trop tard.

Aujourd’hui, quand un étudiant franchit les portes d’un opérateur, il apprendra que les modalités pratiques pour l’année scolaire 2011-2012 ne sont pas encore connues au FOREM.
Alors, pour ne pas perdre sa place – vu que leur nombre, dans les écoles à l’étranger, est limité – il va la « bloquer ». Le Forem impose à l’étudiant boursier une assurance annulation, au cas où la bourse ne lui serait pas versée. Cette somme – non remboursable – correspond à plus ou moins 5% de la somme totale du séjour linguistique. Prenons un séjour de 5000€, l’assurance s’élève à 250€, à cela il faut encore ajouter les divers frais d’inscription et les avances à fournir à l’opérateur qui organise le séjour. Il faut donc compter un investissement de prés de la moitié des frais totaux alors que la décision de l’octroi de la bourse n’est pas encore connue.

Or son voyage est conditionné par cet octroi de la bourse, sans promesse ferme et définitive au début de ses démarches, l’étudiant va tout simplement annuler son séjour.

On imagine aisément les parents de l’étudiant renoncer à un tel investissement tant l’évolution du dossier est entourée de flou. Peut-être ce flou est-il une raison de la sous utilisation des ces bourses ? Dans l’incertitude, une telle dépense ne peut tout simplement être envisagée par tous les ménages.

Le plan langue remporte un franc succès auprès des étudiants et de leurs parents. Mais il est triste de voir certains y renoncer par manque d’informations concrètes et de décisions prises à temps. J’en veux pour preuve que le vade-mecum de l’année scolaire 2010-2011 n’a été rédigé qu’en avril 2010.

  • Monsieur le Ministre, les modalités pratiques pour l’année 2011-2012 seront-elles bientôt connues au FOREM ? Dans ce même effort, les modalités pour 2012-2013 pourront-elles êtres annoncées aux opérateurs, aux étudiants et leurs parents dans les temps à savoir avant janvier 2012 ?
  • Pourriez-vous également nous dire comment les tranches de la bourse sont ventilées?
  • A la manière des primes d’énergie, ne pourrait-on envisager de rendre la décision de l’octroi de la bourse, au début des démarches et non au terme de celles-ci ?

D’avance, je vous remercie pour votre réponse.

M. Antoine, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports


Intéressantes questions ,preuve de l'intérêt de la pertinence du sujet, merci aux uns et aux autres, à M. de Lamotte pour avant-hier, hier, aujourd'hui et demain, sa constance est totale et pour M. Mouyard et M. Crucke qui ont pris part au peloton de questions, si j'ose dire.

Pour M. Crucke, je vais essayer de sérier. La catégorie de travailleurs actifs dans une autre Région que la nôtre, je vous en donne les éléments : 105.000 à Bruxelles, près de 50.000 en Région flamande, 34.000 dans le Luxembourg, 4.850 en Allemagne, 4.750 en France et aux Pays-Bas, 1.400 personnes. On est donc au-delà des 200.000 personnes qui travaillent quasiment tous les jours en dehors de leur région avec des réalités linguistiques différentes selon l'attente de l'employeur ou du travailleur lui-même. Ces chiffres sont en augmentation . Ce qui démontre que nos wallons sont de plus en plus mobiles et je voulais le dire parce que l'image que l'on véhicule, c'est ces wallons qui ne savent travailler plus loin qu'à 10 kilomètres de chez eux. C'est faux.

J'en veux pour preuve que le bureau du plan, pour celles et ceux qui participent de près ou de loin, aux travaux du Fédéral, indique que dans les prochaines années à venir, la Flandre va devoir faire appel à une importante main d'oeuvre venue d'ailleurs et notamment de Wallonie, vu le vieillissement de sa population.

Ce mouvement de transit des travailleurs va s'intensifier dans les prochaines années, c'est donc dire au passage si le fait de maîtriser une seconde langue ou une langue nationale sera manifestement un atout par rapport aux besoins de nos amis flamands. C'était le premier élément.

Deuxième élément, comment allons-nous faire pour relever ces défis ? C'est le plan langue que vous avez vous-même mentionné qui fait partie du Plan Marshall 2.Vert auquel j'attache une importance toute particulière qui va toucher les demandeurs d'emploi, les élèves, les étudiants et les travailleurs.

Voyons cela de plus près. Il y a d'abord les bourses d'immersion linguistique, en centre de formation ou d'entreprise, accessible aux demandeurs d'emploi, démontrant un certain niveau de compétence linguistique préalable. Là, nous sommes vraiment dans l'immersion et du quasi-perfectionnement. L'objectif est de 5.500 bourses sur la période du Plan Marshall 2.Vert, avec un budget de 11,375 millions.

Des bourses visant à effectuer une seconde rhéto à l'étranger ou dans une communauté linguistique, là l'objectif est de tourner autour de 4.000 à 5.000 étudiants. Le budget est d'ailleurs supérieur : 15,3 millions et j'y reviendrai tout à l'heure parce que jusqu'à présent, cette faculté était disponible aux bruxellois et aux wallons. Or, on constatait que plus de 60% des étudiants venaient de la Région bruxelloise. Cela veut donc dire que le nombre de wallons qui en bénéficiaient ne coïncidait pas avec les moyens que nous pouvions dégager et ce qui valait aussi quelques remarques de la Cour des comptes en termes des spécialisations budgétaires puisque c'était des étudiants situés en Région bruxelloise. Donc, un accord de coopération est en voie de finaliser, mais c'est aussi l'occasion pour nous d'avoir - et j'y reviendrai - une très grande campagne de sensibilisation pour les rhétoriciens wallons et pour les écoles qui les encadrent pendant l'année.

Je reviendrai avec plus de précisions pour M. de Lamotte quant à ce dispositif là. J'espère entre 1.000 et 1.200 et aujourd'hui on est plus près des 600, pour vous dire qu'on a de la marche pour progresser. Comme le disait, M. de Lamotte, la communication un peu tardive l'année dernière ne nous a pas permis d'arriver aux objectifs que nous souhaitions.

Bourses d'immersion linguistique, seconde rhéto, des modules de formations intensives, accessibles aux demandeurs d'emploi, là l'objectif visé est de 773.675 heures de formation avec un budget de près de 12 millions d'euros.

En ce qui concerne les secondes rhétos, j'en viens à l'explication. Pourquoi jusqu'à 15.000 et les 10.000 que vous avez cités, Monsieur Mouyard ? Ce que vous dites est tout à fait correct, ce n'est pas cela que je voulais incriminer, mais là c'était réservé à des étudiants qui fréquentaient des centres de langues à l'étranger. Ce n'était pas une seconde rhéto. Et là, que constate-t-on ? D'abord, il y a eu une réaction de nos propres centres de langues qui disaient : “des centres de langues de haut niveau, nous en avons aussi, à Liège, à Louvain, à Mons, dans toute la Communauté française. Pourquoi faut-il les apprendre à l'extérieur ?”

Deuxième élément, l'évaluation que nous en avons fait, c'est que par moment on retrouvait dans un centre de langue des étudiants venus de Communautés extrêmement différentes. On perdait le bénéfice de l'immersion parce que, auprès d'un centre, par exemple aux États-Unis ou ailleurs, vous pouviez avoir des latinos américains, des chinois, donc, vous perdiez un peu l'avantage de l'immersion tel qu'il avait été conçu. Et l'essentiel de l'argent que nous donnions servait à payer l'inscription dans le centre de langue visé.

Nous avons considéré, à un moment de crise financière, sans perdre le volume d'étudiants, que l'on pouvait un peu spécialisé ceux-ci sans compter qu'il y avait des effets d'aubaine manifeste pour certains de ces centres.

Aujourd'hui, c'est 6.000 euros pour tout étudiant qui se serait retrouvé boursier sans l'enseignement supérieur universitaire. C'est les mêmes règles qu'à l'université. Ni plus, ni moins. Et c'est 3.500 euros pour un étudiant qui n'aurait pas bénéficié , eu égard aux revenus de ses parents, d'une bourse dans l'enseignement supérieur universitaire, sachant que la réalité des pays est très différente de l'une de l'autre. Ainsi, aux États-Unis, les familles d'accueil ne demandent aucune contribution, ce qui n'est pas le cas de l'Irlande et de la Grande-Bretagne où vous devez payer la famille d'accueil. Vous voyez déjà qu'il y a là déjà une très grande différence.

J'ajoute à cela que les États-Unis, allez savoir pourquoi, mais vous l'aurez compris implicitement, est le pays et la destination qui est le plus couru, un grand nombre d'étudiants souhaitent franchir l'Atlantique et découvrir l'Amérique au passage, bien sûr, tout en maîtrisant la langue concernée.

Dans tous les cas, vous devez vous acquitter d'une connaissance du néerlandais avec un test préalable qui est le couronnement, en principe, de vos études secondaires, puisque dans la plupart des cas on apprend encore le néerlandais comme seconde langue et nous insistons pour qu'il en soit ainsi.

Quelles sont les langues qui sont accessibles ? Les deux langues nationales, outre le français bien sûr, l'allemand et le néerlandais et l'anglais dans les conditions que j'ai indiquées et dans les pays que j'ai mentionnés puisqu’en sus de la Flandre, de la Communauté germanophone, vous avez l'Allemagne, vous avez l'Angleterre, l'Irlande, la Canada, hors Québec pour des raisons bien compréhensibles évidemment, et les États-Unis. Voilà en ce qui concerne les cibles.

J'en viens alors au pôle linguistique. Qu'est-ce que nous souhaitons faire, Monsieur Mouyard ? C'est de permettre à toute personne qui a 16 ans de pouvoir, où qu'il se trouve en Wallonie, que ce soit à son domicile particulier, pour autant qu'il ait le matériel et la logistique nécessaire, ou bien auprès d'un CPAS ou bien auprès d'un centre informatique ou bien encore au niveau communal ou bien encore, au niveau d'une maison de l'emploi, d'une ALE, de pouvoir disposer en ligne d'un logiciel d'apprentissage des langues avec une correction individualisée.

C'est donc l'acquisition d'un logiciel que nous avons lancé, logiciel que nous connaissons bien puisqu'il est déjà d'application au FOREM, mais il doit, bien sûr, passer par un marché public avec publicité européenne compte tenu des montants dont il s'agit ici et nous pourrons, dans le courant du mois de janvier, attribué le marché, sachant que, dans le cahier des charges, il y a non seulement la connaissance des langues que je viens de rappeler, mais la possibilité aussi de proposer de nouvelles langues à l'avenir, sans qu'il ne nous en coûte, on pense à l'italien et à l'espagnol. C'est un système individualisé par internet à la disposition et qui est d'ailleurs l'outil de référence du FOREM aujourd'hui, à la grande satisfaction de ceux qui les utilisent aujourd'hui. Nous espérons pouvoir le généraliser, ce serait donc un logiciel quitte de tout droit d'auteur dont nous aurions la propriété et l'usage et qui serait mis à la disposition de chacun des particuliers et/ou des communes et CPAS qui par exemple, proposeraient, c'est ce que j'espère, un local, cela susciterait une petite émulation avec des horaires fixes, par exemple, ou des horaires individualisés pour permettre à nos compatriotes-concitoyens de pouvoir acquérir cette seconde langue.

C'est un investissement important et qui fera l'objet non seulement de l'acquisition, du suivi de l'implémentation, dans les collectivités locales, c'est prévu dans le cahier des charges, de son évolution avec une évaluation lors d'un comité d'accompagnement.

En ce qui concerne la communication, cette acquisition de logiciels fera bien sûr l'objet d'un gros battage pour mobiliser tous les Wallons et toutes les Wallonnes et il en sera de même, Monsieur Mouyard, pour la double rhéto avec les opérateurs concernés, on les connaît bien, notamment le WEB, mais aussi des services clubs et auprès de toutes les écoles concernées, quel que soit le réseau, cela va s'en dire, l'objectif est d'atteindre, c'est 1.000 ou 1.200 jeunes faisant une double rhéto.

Dans le sens souhaité, j'en viens à M. de Lamotte. Qu'est-ce qu'on peut dire en termes d'évaluation ? C'est la combinaison néerlandais-anglais qui est la plus fréquente, c'est-à-dire deux fois six mois, pour 51% des étudiants en double rhéto, c'est ensuite suivi des stages unilingues en anglais : 37%, les stages unilingues en néerlandais et en allemand ne recueillant que 6%. Ils moins de succès chez nos jeunes rhétoriciens. La combinaison anglais-allemand ne recueille que 6%.

Vous noterez que la majorité sont bien des stages unilingues que des stages multilingues, ce qui ne m'étonne pas parce que le fait de pouvoir vivre dix mois une seule langue en immersion, je l'ai vécu dans ma famille. Ce garçon est revenu parfaitement bilingue avec une tout autre maturité que celle qu'il avait en partant et “boostant” même son parcours à la suite au niveau universitaire.

En ce qui concerne la ventilation de la bourse, Monsieur de Lamotte, et je vais au galop. Les modalités des tranches de la bourse ne sont versées qu'à concurrence de 75% lors de l'acceptation du dossier de la demande pour éviter l'effet d'aubaine :“je pars, je reviens plus tôt, je fais une année un peu de tourisme, finalement, ce n'est pas le plus important d'apprendre la langue...” Non ! Dorénavant, retour du stage, il doit démontrer que ses connaissances linguistiques ont évolué et ont atteint le seuil exigé avant son départ pour liquider les 25 derniers %. Il n'y a plus d'effet d'aubaine. Cela c'est un élément neuf, c'est ce qui avait été souhaité et par le FOREM et par les opérateurs pour bien conscientiser le jeune que ce n'est pas une année sabbatique que l'on se donne, mais une année de formation en la matière.

La décision d'octroi, Monsieur de Lamotte, intervient en deux temps, puisque dans un premier temps elle n'est que provisoire, pour la simple et bonne raison, qu'il faut que l'étudiant réussisse sa rhéto. Pourquoi ? Parce que l'organisation de la seconde session intervient après le départ vers les différentes destinations puisque les étudiants partent en général vers le 10 août, donc, bien avant la seconde session.

Il y a une obligation de réussir sa rhéto. Croyez moi c’est aussi un adjuvant pour certains étudiants.

Non, on ne peut partir que si on a le suivi et je pense que c’est la règle qui a toujours existé bien avant même que je n’arrive. Et l’assurance annulation que vous évoquez, a, du reste, toujours eu pour but de prémunir l’élève en cas d’échec scolaire ou de maladie, cela peut arriver aussi, ou d’accident en la matière, mais cela relève davantage de situations individuelles de chacun des candidats.

M. de Lamotte (cdH)


Je remercie M. le Ministre pour sa réponse et les compléments d’informations qu’il a donnés.

En fonction du fait que j’imagine que le FOREM est ou va être rapidement mis au courant pour pouvoir renseigner tous les parents puisqu’on sait bien que décembre, janvier et février, ce sont des mois de décision pour les familles dans ce sens-là aussi important que la vademecum du FOREM soit efficace et effectif.

Deuxième élément, c’est, M. le Ministre, essayons d’améliorer le modèle chaque année, mais si on peut avoir une stabilité dans le cadre des réglementations, je pense que c’est un plus pour tout le monde et on peut aussi comme cela faire les projets à plus longue échéance.
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