Les bus de nuit dans les villes estudiantines

M. le Ministre,

Il y a quelques semaines, je vous interrogeais sur la question de l’instauration de bus de nuit dans les villes estudiantines.
Vous aviez mis en évidence des éléments de coûts pour la mise en place d’un tel service sans toutefois en donner des précisions. Pourriez-vous estimer les coûts réels de sa mise en œuvre?
A l’heure où l’on négocie toujours le contrat de service public, il me semble en effet plus qu’opportun de réfléchir objectivement à l’organisation d’un système de bus de nuit.
Il est évident que les bus de nuits ne doivent pas circuler comme les bus de jour, selon les mêmes parcours ou la même fréquence. Des expériences pilotes ne pourraient-elles pas voir le jour dans certaines villes estudiantines afin d’objectiver les coûts mais aussi et surtout l’apport d’un tel service pour la mobilité et la sécurité des étudiants ?
Dans ce cadre, pourquoi ne pas examiner - en collaboration avec les étudiants,- à quelle période un service de bus de nuit aurait sa pertinence, je pense particulièrement aux grandes manifestations estudiantines ou lors de soirées ?
Par exemple, pour la ville de Liège, un circuit ne pourrait-il pas relier le campus universitaire à la gare ou à la Place Saint-Lambert en dehors de l’offre des TEC et ce à une fréquence déterminée ?
M. le Ministre, il me semble qu’un tel service démontre toute son utilité en termes de mobilité des étudiants mais surtout en termes de sécurité.
Comptez-vous mener des actions dans ce domaine ? Est-il, envisageable, dans un premier temps, de mener ces actions pilotes ?

Réponse du Ministre P. HENRY

Depuis ma réponse à votre question d'actualité du 7 novembre dernier, je n'ai pas connaissance d'une proposition concrète au niveau local émanant du Président ou de la Direction du TEC Liège-Verviers qui, comme TEC local, est en charge comme vous la savez de la définition de l'offre.
 

Comme je vous l'indiquais déjà précédemment, instaurer des lignes de bus nocturnes aurait un coût considérable : création de nouvelles lignes avec un coût de personnel élevé puisque hors horaire de jour de
semaine.
 

Vous connaissez les difficultés budgétaires devant lesquelles se trouvent les pouvoirs publics à l'heure actuelle.
 

Concernant plus spécifiquement le groupe TEC, le projet de trajectoire budgétaire que j'ai proposé en décembre n'a pas pu réunir un accord du Gouvernement, à ce stade. Je le regrette, car cela prive le groupe TEC et la Région de toute prévisibilité pluriannuelle. En conséquence, il n'existe pas aujourd'hui de cadre qui
pourrait éventuellement permettre de contribuer au développement de telles initiatives.
 

En conclusion, la balle est dans le camp des acteurs locaux à qui il revient de se pencher sur la question,
d'éventuellement définir une offre et de voir ensuite comment dégager les moyens de la financer. Pour ma
part, il me semble logique que les organisateurs de manifestations nocturnes de masse contribuent de manière significative au coût de tels services. C'est le cas par exemple pour les navettes dans le cadre des
Coteaux de la Citadelle à Liège, les Francofolies à Spa ou encore la Foire de Libramont.

Réplique du Député M. de Lamotte

Même pas une expérience pilote dans une ville ou dans plusieurs villes par rapport à cela ? Vous renvoyez vers les sociétés locales, j'en prends bonne note, Monsieur le Ministre.