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Les compensations éventuelles du Fonds de la recherche de la Région wallonne dans le cadre du financement du FRESH

8 mai 2012 | Question orale de M. de LAMOTTE au Ministre NOLLET - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,
 

De récentes déclarations du conseil d’administration du FRS-FNRS indiquent qu’il « s’est vu contraint de réduire sa voilure avec la perte d’une trentaine de mandats pour l’appel à crédits 2012 et une réduction de ses moyens qu’il attribue à deux décisions gouvernementales ». Le FNRS a en effet tenu un conseil d’administration « de crise » afin d’envisager comment organiser au mieux la répartition des crédits.
Le FNRS évoque la création du Fonds FRESH et une réduction des crédits facultatifs. Ces éléments ont contraint le FNRS à réduire de 12 millions d’euros le financement de ses appels à crédits, projets et mandats 2012.
La création du Fonds FRESH est une excellente initiative. Elle répond incontestablement à une attente des universités. Aussi, nous nous réjouissons que votre Gouvernement apporte un tel soutien aux sciences humaines et sociales.
En revanche, je suis interpellé par le fait que la création du fonds FRESH se fasse au détriment des autres fonds en recourant à des transferts internes au sein du budget recherche. En opérant de la sorte, le financement du FRESH s’opère par « vases communicants » de sorte que la politique globale de la recherche n’est nullement renforcée.
Le FNRS évoque que l’apport du Fonds de la recherche de la Région wallonne n’a pas pu compenser le transfert opéré au sein des Fonds associés.
En effet, dès l’instant où les sciences humaines et sociales constituent une priorité de nos Gouvernements et eu égard au fait que la recherche fondamentale se doit d’être soutenue en temps de crise, on aurait pu s’attendre à la création d’un mécanisme similaire à celui du FRIA qui voit la Wallonie intervenir, en partenariat avec la Fédération Wallonie Bruxelles, dans le financement de la recherche fondamentale.
Aussi, Monsieur le Ministre, je vous interroge aujourd’hui sur trois éléments :
En cette période de crise, la recherche ne doit-elle pas rester une priorité eu égard au fait qu’il s’agit d’un investissement qui porte ses fruits à long terme ?
Une réduction des crédits de la recherche n’est-elle pas contradictoire avec la volonté de votre Gouvernement de faire de la recherche une priorité ?
Ne conviendrait-il pas de créer un mécanisme de financement conjoint Wallonie-Fédération Wallonie Bruxelles, voire Région bruxelloise pour le financement d’un outil comme le FRESH, à l’instar de ce qui a été fait pour le FRIA ?

 

Réponse du Ministre JM NOLLET

 

Votre gouvernement a fait la priorité du maintien d'un investissement soutenu dans la recherche. Les
engagements que notre majorité a pris au titre de la stratégie recherche 2011-2015 et des objectifs européens à l'horizon de 2020 s'inscrivent bien dans une trajectoire visant à atteindre à la fin de la décennie, un investissement Recherche et développement de 3% du PIB dont un tiers par les pouvoirs publics. Vous n'êtes pas sans savoir que les pouvoirs publics sont particulièrement impactés par la crise pour l'instant, notamment les conséquences de toutes les recapitalisations nécessaires, le holding Dexia dont on parle encore. Cela reste une priorité pour nous. Malheureusement, elle est handicapée par moments sur l'intensité qu'on voudrait pouvoir y mettre, eu égard aux conséquences financières de la
crise.
 

J'ai pu répondre à votre question d'actualité la semaine dernière en Fédération Wallonie-Bruxelles. Je peux ,aujourd'hui, en dire davantage dans le détail, mais en apportant la même réponse sur le fond, en confirmant que les chiffres qui ont conduit le FNRS à sa communication ne permettent pas de le suivre dans son raisonnement. Je vais l'expliquer.
 

Les budgets votés par les parlements – il s'agit ici plus du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais qu'importe, on est transversal, je le dis moi-même, pour l'apport des fonds complémentaires, donc autant pouvoir l'utiliser aussi par la réponse. En 2011, les budgets de la recherche en fédération sont de 100,078 millions d'euros. En 2012, ils sont à 101,670 millions d'euros, donc en augmentation. Je ne vois pas comment on peut montrer le contraire, quand les chiffres parlent d'eux-mêmes sur le seul budget de la fédération.
 

À cela viennent s'ajouter les moyens complémentaires qu'on transfère de la Wallonie sur le financement de la recherche fondamentale, que ce soit via le fonds Athena ou via le fonds de la recherche, on est à un total, à l'initial, de 105,190 millions d'euros. Certes, plane – là on retourne en fédération – le risque si jamais la croissance est de moins 0,1, une diminution limitée, cela nous mène toujours au-dessus des montants qui étaient ceux de l'initial 2011.
 

Au moment de présenter le budget 2012 devant le parlement, ici, comme à Bruxelles d'ailleurs, j'avais pris le soin de préciser que je veillerais à décloisonner le plus possible les deux budgets pour favoriser les complémentarités et renforcer la recherche fondamentale. Il y a donc une augmentation. Il y a aussi des transferts entre fonds, vous avez raison, mais au global pour la recherche fondamentale – je ne parle pas de la recherche appliquée en plus – il y a cette augmentation. C'est ce que notre gouvernement a mis en oeuvre lors de la création du fonds FRESH puisqu'il a, en constatation et en plein accord avec le FNRS, dégagé pour celui-là un montant de 2,370 millions d'euros à prélever par vases communicants, de manière à couvrir les besoins de la recherche, notamment dans le secteur médical et biomédical, par le fonds de la recherche wallon. Cela, ils n'en parlent pas dans leur manière de présenter les choses, alors que le FNRS m'a dit vouloir ainsi, par ce montage-là, satisfaire l'ensemble des décisions de ces commissions scientifiques en matière d'acquisition de grands équipements, par exemple.
 

J'ai donc accepté que ce montant finance des équipements. À partir de 2013, je compte bien qu'ils financent aussi des emplois de chercheurs. Avec une telle somme, on peut financer 75 mandats de jeunes chercheurs. Je ne comprendrais donc pas que le FNRS ne saisisse pas cette occasion et fasse croire que le gouvernement imposerait une réduction, ce qui n'est absolument pas le cas. Par ailleurs, dans leur comptabilité, ils ne font pas entrer les mandats nouveaux du FRESH. C'est aussi cela qui me permet de dire que, au total, il y a bien une augmentation et d'autres voies que celle qui a été suivie par le FNRS.
 

Outre ce financement de 2,370 millions d'euros, j'ai également mentionné au FNRS que le fonds Athena, créé par notre parlement l'an dernier sur ma proposition pour financer les grandes infrastructures, pourrait dédier un million d'euros en plus à la mise en réseau européen des biobanques wallonnes et des centres de génétique wallons. Que l'on ne vienne donc pas dire que la Wallonie n'investirait pas dans la recherche fondamentale en matière médicale, au contraire, et ce sans compter les projets du Plan Marshall 2.vert. C'est encore en dehors de ce qu'on peut mettre via le Plan Marshall 2.vert, comme les programmes d'excellence.
 

Vous soulignez à juste titre qu'il est important de faire converger les financements wallons et francophones au service de la recherche fondamentale. Nous le mettons en oeuvre. Pour cela, on demande au FNRS de regarder les deux budgets, comme vous le faites en interrogeant des deux côtés.
 

Actuellement, seul le FRIA bénéficiait d'une forme de politiques croisées entre la fédération et la Wallonie,
permettant qu'environ un tiers du budget du FRIA soit soutenu par la Wallonie. Le Plan Marshall 2.vert a confirmé cette politique. Je viens d'ailleurs d'accroître de 150 000 euros en 2012 le montant affecté au FRIA, soit de quoi payer cinq bourses de recherche supplémentaires sur le FRIA. Celles-là ne sont pas prises en compte dans le décompte du FNRS. Avec cet apport wallon de 3,520 millions d'euros, la Wallonie soutient efficacement le FNRS dans ce qu'on appelle la recherche de stratégie de base, à savoir celle qui est fondamentale et qui contribue à nourrir les domaines stratégiques privilégiés par le gouvernement. Ces domaines vous sont connus, puisqu'on en a déjà parlé à plusieurs reprises : développement durable, énergies renouvelables, santé, allongement de la durée de vie et développement technologique. C'est un chantier auquel j'appelle le FNRS à s'atteler avec nous plutôt qu'à quereller des chiffres qui s'imposent en hausse constante depuis 2009. La somme des budgets en atteste.
 


Réplique du Député M. de Lamotte

 

Je voudrais remercier M. le Ministre pour sa réponse. Il indiquait effectivement le transfert entre fonds, c'est une remarque actée.
 

Deuxièmement, Monsieur le Ministre, je pense qu'on aurait intérêt à mettre le détail des chiffres sur la table, comme vous pouvez le faire avec moi en commission ou au parlement lors du budget, mais peut-être aussi avec le FNRS.
Quelque part, le FNRS évoque une situation, mais il ne se trompe pas, dans le sens où il y a toute la problématique de l'indexation, du vieillissement des chercheurs, et cætera, où c'est effectivement comptable de cette situation qu'ils doivent mettre dans la projection pour couvrir l'entièreté des dépenses en 2012.
 

Troisièmement, je voudrais revenir avec vous sur ce débat, mais peut-être pas aujourd'hui. Quand vous évoquez le fonds Athena, ce ne sont pas des mandats FNRS, c'est un fonds équipement qui intervient dans la recherche mais pas un mandat FNRS en tant que tel.
 

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

Non mais, pour l'instant, les fonds historiques finançaient les équipements. Avec le fonds Athena, on allège le poids que doivent supporter les fonds historiques. Ce faisant, on dégage des marges de manoeuvre dans les fonds historiques pour les mandats.
 

M. de Lamotte, Député

Le problème, ce sont les 2,370 millions d'euros et ce fonds-là, où ils sont effectivement comptés dans les montants FNRS. C'est pour cela que je vous sollicite pour mettre les chiffres sur la table et qu'on puisse avoir ce débat entre nous par rapport à cela.

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

Avez-vous les chiffres du FNRS sous les yeux ?
 

M. de Lamotte, Député

Non, pas sous les yeux.
 

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

Vous voyez que, eux-mêmes, dans le premier tableau, indiquent qu'il y a une augmentation. C'est cela que l'histoire des 12 millions est une projection avec indexation et tout le reste. Mais cela, ce n'est pas nouveau. Je me bats chaque fois au niveau du gouvernement pour avoir plus, mais le ministre du budget à un moment donné me dit : « Restreins, il n'y a pas qu'eux ».
 

M. de Lamotte, Député

Je reviendrai de toute façon. On ne rediscutera au niveau de l'ajustement budgétaire.
Il faudra à un moment donné se mettre autour de la table avec les responsables du FNRS. Ils sont effectivement demandeurs de cette comptabilisation globale. Les informer par interpellations et questions interposées, ce n'est pas la meilleure des manières. Franchement, je pense qu'ils ne se trompent pas dans leur calcul au niveau des mandats.
 

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

Alors, il faut que vous me démontriez, si vous estimez qu'ils ne trompent pas, comment ils peuvent faire une diminution de 30 mandats alors qu'il y en a 24 en plus, rien qu'avec le fonds FRESH, qu'ils ne prennent pas en considération.


M. de Lamotte, Député

Le fonds FRESH, c'est un nouveau fonds, une nouvelle politique.

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

C'est clair, mais ce sont des nouveaux mandats.
 

M. de Lamotte, Député

Oui, ce sont des mandats dédicacés fonds FRESH, en fonction de la nouvelle politique.
 

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

C'est cela, le problème.
 

M. de Lamotte, Député

Dans la globalité des fonds FNRS, ils souffrent d'un manque de 30 mandats.
 

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

Non. La diminution sur les 30 mandats, telle que le FNRS le pointe, est liée aux diminutions sur les autres, mais ils ne prennent pas en compte l'argent qu'on met pour le FRIA, ils ne prennent pas en compte l'argent qu'on met en plus pour le FRESH, qui créent des mandats.


M. de Lamotte, Député

On ne parle pas des mêmes mandats, alors.
 

M. Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

Effectivement, oui. Moi, je parle d'un total. Effectivement, le gouvernement fait un choix sur l'assurance sociale de dire : « C'est une priorité du gouvernement aussi ». Je pense qu'ils ont davantage à critiquer cela, mais c'est un choix assumé par le gouvernement, que de critiquer la diminution. C'est eux-mêmes qui, dans le cadre de leurs marges de manoeuvre, parce que c'est quand même plus de 100 millions d'euros au total, font des choix qui impactent les mandats plutôt que les équipements, plutôt que les frais de fonctionnement. C'est leur autonomie.


M. de Lamotte, Député

On reviendra sur le débat, puisqu'on est dans le cadre d'une réplique.
 

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