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Les politiques de formation en Région wallonne

17 avril 2007 | Question orale de M. Michel de LAMOTTE à Madame la Ministre Marie Arena

M. Michel de LAMOTTE (cdH)


Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

Le rapport que vous avez demandé à Madame Bouchat et à Monsieur Defeyt concernant la formation en Wallonie vient d'être rendu public. Il invite nettement à un recentrage et à une régulation accrue de la politique régionale en la matière.

Un des soucis qui transparaissent en ligne de fond de ce rapport est celui d'une priorité à accorder aux plus fragilisés pour les doter d'une capacité de participer à la vie professionnelle.

Ainsi pour la formation des travailleurs à travers le crédit-adaptation et le dispositif " chèque-formation" ;

ainsi pour la mise en œuvre de garde-fous qui limitent ou empêchent les effets d'aubaine pour les entreprises ;

ainsi pour l'encadrement des formés tentés par le décrochage ou l'abandon ;

ainsi pour la généralisation d'une démarche d'orientation préalable à l'accès à certains dispositifs d'insertion socio-professionnelle ;

ainsi pour la lutte contre les discriminations en matière de formation, pour la prise en charge des publics éloignés de l'emploi…

D'autre part, les auteurs du rapport insistent sur "six domaines d'action qui requièrent des formes plus fermes ou une réorientation des régulations :
- le pilotage budgétaire (ce qui implique des choix en termes de priorités)
- l'évaluation
- les stages
- l'offre de formations
- les contenus et intitulés des formations
- un financement qui autorise plus de souplesse opérationnelle."

Recentrage sur les publics cibles les plus fragilisés, régulations réorientées, voilà tout un programme qui demande à la fois des analyses critiques et, s'il échet, des propositions d'action

Pour ma part, je voudrais déjà vous demander de nous dire ce que vous comptez faire de ces propositions : elles paraissent souvent bien documentées et adéquates. En tout cas, elles donnent à penser. Je souhaiterais que vous puissiez nous faire part d'une première synthèse des conclusions que vous en tirez personnellement.

Par ailleurs, il serait sans doute judicieux que notre commission consacre à cet intéressant rapport une séance de travail avec vous.

L'ambition n'est pas de tirer sur ce qui se fait : notre politique de formation est souvent positive, elle a une réelle efficacité. Mais elle n'atteint peut-être pas encore assez les publics-cibles qui ont le plus besoin de formation. Il s'agit donc de cerner mieux les objectifs de formation, d'affiner nos priorités et de préparer des choix. Ce serait l'occasion d'un dialogue constructif entre nous.

Je vous remercie déjà de votre attention et de votre réponse.

Réponse

Madame la Ministre Marie Arena


L'étude relative à la formation réalisée par M. Defeyt et Mme Bouchat a bien été commandée et financée par mes soins.
La motivation était d'apporter un nouvel éclairage sur les dispositifs de formation en Région wallonne.
L'étude s'est articulée autour de 10 thèmes principaux :
• la formation des travailleurs ;
• la formation en alternance ;
• efficacité et effets d'aubaine ;
• les abandons ou interruptions de formation ;
• les discriminations ;
• les publics éloignés de l'emploi ;
• des formations à la carte ;
• le savoir-faire, l'arlésienne des formations ;
• régulation et contrôle.
Le rapport est constitué d'interviews des acteurs de terrains, de l'analyse et de pistes d'actions pour l'avenir.
Parmi toutes ces propositions, certaines pistes font déjà l'objet de mise en oeuvre comme ce qui concerne
les formations en alternance, les stages ou l'orientation.
D'autres seront étudiées notamment en fonction de leur faisabilité, de leur impact budgétaire et de leur
adéquation avec l'ensemble de nos politiques en matière de formation.
Certaines propositions existent déjà ; d'autres par contre, ne dépendent pas des compétences de la région wallonne. L'objet de l'étude était, en effet, parfois plus large que les compétences de notre Région.
Avant d'aborder plus en détail le contenu de ce rapport, je vous informe d'emblée que je compte présenter, pour information, ce rapport au Gouvernement du 26 avril prochain et qu'il est tout a fait possible d'envisager de débattre de manière constructive sur ce texte au sein de votre Commission.
En ce qui concerne les points que vous mettez en avant, à savoir la priorité à accorder aux plus fragilisés pour les doter d'une capacité de participer à la vie professionnelle, je ne peux qu'être d'accord avec ce principe. Je me dois cependant de rappeler ici l'augmentation conséquente du budget en faveur de la formation des demandeurs d'emploi, la recherche de moyens supplémentaires afin de stabiliser le financement des EFT/OISP ainsi que la mise en oeuvre du décret qui vise à stabiliser ce secteur, notre volonté d'associer les EFT/OISP à la
lutte contre les pénuries et les moyens supplémentaires consacrés à l'alpha via le Plan Stratégique transversal 3.
Le soutien des plus fragilisés fait donc partie de nos politiques en Région wallonne.
En ce qui concerne les chèques-formation et le crédit-adaptation, il faut se rappeler que ces dispositifs ont été mis en place pour inciter les entreprises à former tous leurs travailleurs.
Pour ce qui est du recentrage sur les travailleurs moins qualifiés, nous oeuvrons pour l'instant à augmenter l'offre de formation pour ce type de public.
En ce qui concerne l'encadrement de formés tentés par le décrochage et l'abandon, nous travaillons actuellement tant avec l'IFAPME qu'avec le CEFA pour l'amélioration qualitative de l'encadrement des jeunes, ce qui devrait, à terme, limiter les abandons et décrochages.
Quant à la généralisation de la démarche d'orientation, au-delà de la faisabilité budgétaire de la proposition, vous devez savoir que l'orientation est un pilier tant du Contrat pour l'école que du Plan stratégique sur l'acquisition des savoirs.
M. Defeyt et Mme Bouchat proposent un pilotage plus serré de certains programmes et dispositifs. Je ne peux qu'être d'accord avec le développement d'une culture de l'évaluation et un pilotage budgétaire plus serré.
Néanmoins, il ne faut pas oublier les principes fondamentaux de ces dispositifs et leur articulation dans un ensemble qui amène à couvrir l'ensemble des besoins de formation en Wallonie partant de l'entreprise vers les demandeurs d'emploi les plus fragilisés.
Comme vous l'avez souligné, le rapport donne à réfléchir sur l'ensemble de nos politiques et il me plait de
constater que pas mal de pistes qui y sont suggérées font actuellement déjà l'objet de mise en oeuvre ou de
travaux préparatoires.

M. Michel de Lamotte (cdH)


Merci pour vos réponses. Elles témoignent manifestement de l'intérêt que
vous portez aux résultats de cette étude. Il serait opportun de pouvoir en débattre plus longuement au sein de notre Commission.
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