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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Les résultats des travaux de la task force « ArcelorMittal »

Les résultats des travaux de la task force « ArcelorMittal »

14 mai 2013│ Question orale de M. de LAMOTTE au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Chers Collègues,

Le 17 avril dernier, en réponse à diverses interpellations en séance plénière sur ce dossier « ArcelorMittal », vous nous aviez clairement invités à vous réinterroger « dans les 3 à 4 semaines », c’est-à-dire à la fin du délai accordé à la task force pour conclure ses travaux, en particulier la recherche d’un repreneur. Vous nous aviez même dit que vous « comptiez bien que nous puissions, dans un mois et pas au-delà, revenir pour parler de ce dossier » …Nous y sommes ! Vous n’êtes dès lors probablement pas surpris que nous vous réinterrogions afin d’y voir plus clair sur la situation d’ArcelorMittal à Liège et sur l’avenir des sites et des activités et des emplois qu’ils génèrent.

Il y a un mois, nous avions évoqué les différents scénarios possibles, les coûts et la faisabilité de chacun d’entre eux et nous avions logiquement convenu (au vu de la complexité du dossier) de laisser encore un peu de temps à la task force. Mais maintenant que la task force a pu prendre le temps nécessaire pour étudier correctement toutes les options sur la table et les moyens d’action que nous pouvons utiliser, que fait-on ? Aujourd’hui quelles sont les options qui restent encore réellement envisageables ? De quels moyens disposons-nous pour les mettre en œuvre ? Quels sont les axes que vous privilégiez, que privilégie le Gouvernement wallon ?

En effet, je pense qu’il va maintenant falloir déterminer un plan d’actions et l’appliquer –même si ce n’est peut-être pas « la » solution miraculeuse qui ne coûte rien et qui se réalise sans difficulté. Dans ce dossier comme dans d’autres, des choix doivent un moment être faits et assumés, afin de parvenir malgré tout à une solution optimale et viable à long terme. Si certaines choses doivent être faites ou s’il s’avère que certaines options sont réellement inapplicables, il faut avoir la franchise de le dire aux travailleurs. Il serait suicidaire de se bercer d’illusions indéfiniment et de refuser de regarder la réalité en face, que ce soit à coup de « yaka » (comme certains veulent le faire croire y compris dans cette assemblée) ou en repoussant toujours à plus tard les décisions qu’il faudra bien prendre un jour ou l’autre.

Je sais que c’est aussi votre avis et que vous ne souhaitez pas entrer dans ce jeu-là. D’ailleurs, le 17 avril dernier, vous nous avez bien indiqué (et je vous cite) que « s’il n’y a pas de piste dans trois semaines, je viendrai devant vous en vous disant « Il n’y a pas de piste et donc voilà ce que nous ferons. ». C’est clair. ». Nous sommes donc trois semaines plus tard. Qu’en est-il désormais ? La recherche d’un repreneur a-t-elle porté fruit ? Existe-t-il des possibilités réelles (même ténues) sur ce point ? Et si oui, lesquelles et qu’elles sont leurs conditions ? À l’inverse, faut-il malheureusement nous résoudre à envisager sérieusement d’autres scénarios ? Et dans ce cas, quels sont-ils à l’heure actuelle ? Peut-on déterminer clairement l’option qu’il faut mettre en œuvre ? Un véritable choix peut-il alors être assumé par le Gouvernement et débattu par le Parlement, en toute connaissance de cause et surtout en toute transparence à l’égard des travailleurs ? En effet, j’insiste à nouveau : je pense qu’en matière de faux espoirs suivis de douches froides, les travailleurs ont déjà suffisamment donné ! Ceux-ci veulent à juste titre être enfin fixés sur leur sort et pouvoir mettre en œuvre, de la manière la plus optimale possible, les choix qui auront été effectués et assumés.

Je vous remercie d’avance pour vos réponses et vos précisions.

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Je pense que, tous les quinze jours, depuis trois ans, que je dise que je vais lire quelque chose ou que je ne le dise pas, je suis quand même interrogé.
 

Cependant, il est vrai que nous ne sommes pas encore au bout du chemin, en ce sens qu'il n'est toujours
pas possible de faire une proposition globale à la task force. Néanmoins, je tiens à dire que nous avons eu une réunion le 16 avril qui a permis de faire le point sur l'état d'avancement des travaux, que ce soit au niveau du consultant Roland Berger, du cabinet d'avocats JonesDay ou de la banque Degroof.
 

Comme je l'avais déjà indiqué, le Groupe Roland Berger a présenté 5 schémas industriels, ainsi que les
besoins de financement qu'ils engendrent. La banque Degroof a fait état de la méthodologie suivie dans les
contacts pris avec la soixantaine de sociétés ciblées qui pourraient être intéressées en tant que repreneurs. Le cabinet JonesDay a fait le résumé des discussions intervenues sur les différents sujets sur lesquels ils ont travaillé. Ils ont également expliqué qu'une solution juridique avait été étudiée dans l'hypothèse d'une nationalisation et qu'ils étaient prêts à l'exposer concrètement.
 

Suite à cette task force, nous avons poursuivi nos travaux et je peux, aujourd'hui, vous informer du fait que Roland Berger a totalement terminé l'analyse des différents scénarii et que la mission, en l'état, ne
nécessite plus de besoins supplémentaires.
 

La banque Degroof a également terminé la première partie de son mandat visant à identifier des partenaires potentiellement intéressés à nous accompagner dans la mise sur pied d'une solution.
 

J'ai ouvert des négociations sur base des éléments d'analyse ainsi que sur différents scénarii à ma disposition, ceux-ci nécessitant encore un certain temps afin de valider leur faisabilité. En effet, j'ai entamé d'une part des négociations avec ArcelorMittal et je poursuis, d'autre part, des discussions dans le cadre des marques d'intérêt que la banque Degroof a reçues.
 

Je dois cependant vous préciser que la recherche de partenaires reste très difficile, même si je ne renonce pas à l'idée qu'elle puisse aboutir. Je ne voudrais, par conséquent, créer aucun espoir par mes seuls propos. Je pense, néanmoins, qu'aujourd'hui, tout est mis en oeuvre pour ne laisser passer aucune opportunité, et ce dans le monde entier.
 

Pour éviter tout malentendu, plusieurs groupes sidérurgiques russes faisaient partie des candidats potentiels approchés, dont NMLK. Ces derniers, suite à une fuite dans la presse, nous ont indiqué qu'ils
renonçaient à toute poursuite de l'examen de ce dossier.
C'est donc une des raisons pour lesquelles je voudrais dire que je suis encore plus prudent que d'habitude pour donner la moindre information.
 

Je suis, par ailleurs, en mesure de vous confirmer qu'un débat judiciaire a bien eu lieu au sujet de réfractaires entreposés à Flémalle. Ceux-ci appartenaient bien à un constructeur du haut fourneau et étaient destinés à être envoyés au Brésil. Un jugement en référé est intervenu, accordant au propriétaire des briques le droit de récupérer son bien.
 

Aujourd'hui, nous savons qu'il y a une proposition déposée au Sénat, qui est toujours à l'examen en
Commission Finances et Economie du Sénat.
 

J'assisterai, ce jeudi matin, à un petit-déjeuner, dans le cadre du Plan Acier, organisé par le Vice-Président
Tajani, avec l'ensemble des parties prenantes. Et pour terminer, je ne confirme pas les informations – et je ne sais d'ailleurs pas qui en est à l'origine – données par la RTBF ce matin.
 

J'ai indiqué que je convoquerais la task force, avant la fin de ce mois, car tout comme vous, je pense que la
première chose à laquelle nous devons penser, à l'avenir du site, mais au-delà de cela, aux familles des
travailleurs et aux travailleurs eux-mêmes, qui vivent dans l'angoisse du lendemain, depuis de nombreuses
années, puisque la crise a commencé en 2008 et que nous savons, que ce soit au travers du chômage économique, que ces gens vivent dans l'incertitude et qu'il n'y a rien de pire que de ne pas savoir.
 

C'est pour cela que nous nous sommes donné la fin de ce mois pour faire une présentation globale à la Task
Force, reprenant tous les schémas et nous permettant, ainsi qu'au gouvernement, d'arrêter la position de
manière officielle à l'égard du site de Liège dans toutes ses composantes.
 

Pour terminer, il est clair qu'une marque d'intérêt s'est focalisée sur la cokerie, mais ce n'est pas sur cette
question-là que nous travaillons. Nous travaillons sur l'ensemble des éléments et pas uniquement sur
l'ensemble de la cokerie, même si, il est tout à fait exact de dire qu'il y a eu une marque d'intérêt pour la reprise de la cokerie.

 

Réplique du Député M. de Lamotte

 

Monsieur le Ministre, je vous remercie d'abord pour votre réponse. Je sais que quand on est en négociation,
quand on est en contact, il faut être prudent. Vous avez fait oeuvre de prudence ce matin. C'est effectivement, dans le cadre de cette négociation, nécessaire. Je comprends cela.
 

Il y a trois semaines ou un mois, on vous avait dit qu'il valait mieux un dossier complet, avec toutes les
capacités de réponse. C'est nécessaire. Comprenez aussi que l'attente, comme on le disait, est parfois difficile et pour les opérateurs, et pour les travailleurs, et toutes les personnes que, ici, au parlement, nous représentons également.
 

J'entends que vous allez présenter une dimension globale avant la fin de ce mois devant la task force.
Nous serons évidemment attentifs à cette dimension globale. Nous sommes effectivement attentifs à tous les tenants et aboutissants de ce dossier. C'est un dossier qui concerne non seulement l'économie liégeoise, mais toute l'économie wallonne, parce que c'est une dimension globale. Et donc, nous vous faisons confiance sur le fait d'amener globalement cette suggestion, cette proposition et que les choses soient claires pour les uns et les autres parce que c'est une dimension vraiment qui tient à notre économie et à tout ce que cela peut vouloir dire en termes non seulement d'économie mais aussi de recherche, et en termes de nouveaux produits.
 

Je vous remercie aussi pour le démenti que vous nous avez apporté aux informations de ce jour puisqu'elles étaient effectivement dans les revues de presse ce matin. J'entends bien ce que vous voulez dire.
 

Ne nous en veuillez pas d'être attentifs au dossier. C'est effectivement une attention soutenante.

 


 

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