L’égalité hommes-femmes dans la définition des métiers pénibles au service public de Wallonie
17 octobre 2016│Question orale de C.LEAL-LOPEZ au Ministre LACROIX
Monsieur le Ministre,
Vous avez récemment annoncé l’instauration de la semaine des quatre jours, sans perte de salaire de base, pour les agents du SPW ayant atteint 60 ans et exerçant des métiers pénibles. Cette mesure s’intègre à la convention sectorielle 2013-2016 que vous avez reçu mandat de négocier au Comité de secteur XVI, vous nous en direz sans doute davantage par ailleurs.
Au même moment, il est aussi question de définir les métiers pénibles dans le cadre des négociations sociales menées au niveau fédéral en vue de la réforme des pensions. Dans ce contexte, des personnalités attachées à l’égalité des chances donnent de la voix pour faire remarquer que la notion de métiers « lourds » ou « pénibles » s’applique trop souvent et depuis trop longtemps à des fonctions occupées très majoritairement par des hommes. Les fonctions qui, au contraire, sont d’habitude exercées par des femmes seraient tenues pour plus légères, pour ne pas dire peinardes… Nous savons pourtant qu’il n’en est rien, si l’on songe, notamment, aux personnes affectées au tâches de nettoyage ou au personnel infirmier en milieu hospitalier… Il y a là une des nombreuses formes de discriminations dont les femmes sont victimes dans notre modèle de société.
Monsieur le Ministre,
- Votre projet d’allègement du temps de travail pour les agents les plus âgés et exerçant des métiers reconnus pénibles tient-il compte de l’égalité hommes-femmes ? De quelle manière ? Quelles sont, au sein de la fonction publique wallonne, les fonctions connotées « féminines » qui pourront prétendre à ce régime allégé ?
Je vous remercie d’avance.