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L’opportunité de poursuivre l’effort wallon au Sri Lanka de manière récurrente et au-delà de l’action « Tsunami

12 janvier 2009 │ Question orale de M. Jean-Paul PROCUREUR à MM. les Ministres Didier DONFUT et Philippe COURARD

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Nous nous rappelons tous des ravages causés par le tsunami en Asie du Sud-Est il y a maintenant un peu plus de 4 ans. L’élan de générosité qui avait suivi cette catastrophe est également dans toutes les mémoires. Il avait ainsi permis de rapidement constituer une sorte de « fonds tsunami », les Gouvernements de la Région wallonne et de la Communauté française décidant alors de s’allier pour organiser et coordonner cet effort de solidarité aussi exceptionnel que l’évènement auquel il était lié. De nombreuses communes et provinces participèrent également à cette indispensable initiative (« Wallonie pour l’Asie », en collaboration avec diverses ONG, dont « Hôpitaux solidaires »). On parle ici d’environ 540.000€ dont 100.000€ versés par la Région wallonne elle-même.

Les montants réunis n’ayant pas été encore totalement dépensés en 2008, le Gouvernement wallon a alors adopté une délibération décidant de l’affectation du solde restant, notamment la finalisation d’une série de travaux au Sri Lanka (banque de sang, rénovation complète de 5 cliniques médicales, …) qui avaient été initiés en 2005. Durant les vacances de Noël, vous avez pu ainsi, avec votre collègue le Ministre Courard, vous rendre sur place pour inaugurer, au nom de la Région wallonne, ces nouvelles installations fort attendues par la population locale.

Sur place, vous avez alors évoqué une poursuite du soutien wallon envers le Sri Lanka, de manière non plus exceptionnelle mais bien « structurée et structurante », et avec des moyens récurrents de près de 200.000€ par an, répartis « équitablement » entre le ministère de la Santé et celui des Affaires intérieures.

Pouvez-vous me détailler davantage cette proposition qui, si elle est louable, se doit aussi, d’après moi, d’être cohérente avec l’ensemble de notre action internationale ? Existe-t-il déjà une décision formelle du Gouvernement en ce sens ? Sachant que le Sri Lanka n’est pas un des pays partenaires retenus pour l’aide au développement par la Note de politique internationale adoptée en 2006 par les Gouvernements wallon et de la Communauté française, qu’est-il prévu comme type d’actions ? Comment cela devrait-il s’inscrire dans l’action extérieure de notre Région ?

Certes, les besoins sont immenses et nous avons pu, à notre niveau, faire une différence dans ce pays durement affecté par le tsunami en 2004. Mais nos moyens budgétaires sont nécessairement limités et il est dès lors plus efficace de chercher à concentrer son action sur un nombre limité de partenaires. Évidemment, ce choix a été difficile quand il fut fait dans la Note de Politique internationale en 2006, mais il était nécessaire si nous voulions vraiment faire une différence et être efficace dans nos actions à l’étranger. Ici comme à l’extérieur, le « saupoudrage » me semble hélas toujours une mauvaise méthode –même si chaque fois les besoins sont multiples et justifiés. Partagez-vous cette analyse ?

Il est toutefois exact que ce ne sont « que » 200.000€ par an. Néanmoins, pouvez-vous me préciser en faveur de quels projets ces montants seraient alloués ? Et quels budgets, quelles AB devraient alors financer ces politiques ? Il est fait état d’une répartition « équitable » entre le ministère de la Santé et celui des Affaires intérieures. Pourquoi cette répartition ? Quel devrait être le rôle du ministère wallon des Affaires intérieures dans des actions à l’étranger qui, si je comprends bien, relèveraient essentiellement de la santé publique ? Enfin, qu’entendez-vous par répartition « équitable » ? Un montage budgétaire précis a-t-il déjà été adopté ?

Comprenez-moi bien. Je trouve bien sûr éminemment louable cette proposition de maintenir notre soutien envers des populations dont les besoins sont à ce point criants. Je ne peux d’ailleurs que vous féliciter de ne pas rester insensible à tout cela. Qui pourrait l’être ?! Il y a là tant à faire, et, c’est vrai, même avec des moyens wallons fort limités, nous pouvons vraiment faire une différence et améliorer considérablement le sort de ces populations. Cependant, il me semble que votre initiative mériterait d’être davantage détaillée, expliquée et, surtout, mieux insérée et concertée avec l’ensemble de notre action à l’étranger, qui, pour être réellement efficace, se doit d’être parfaitement cohérente.

Je vous remercie d’avance de votre réponse et de vos précisions.

Réponse


M. Donfut, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances.

Merci Monsieur Procureur pour cette question rapide par rapport à une mission que nous venons d'opérer, Philippe Courard et moi, suite effectivement à l'action Tsunami que la Région Wallonne avait décidé de soutenir précédemment.

La réponse qui m'a été donnée par mes collaborateurs est relativement sybilline puisqu'effectivement, rien n'est décidé tant que le Gouvernement wallon ne décide pas. En disant cela, je renverrai la patate chaude dans le cadre d'une réponse ultérieure, mais je pense que la question telle qu'elle est formulée doit effectivement vous donner à penser à l'intérêt de ce type d'action.

Posons-nous la question : « Pourquoi là et pas ailleurs?», alors qu'on a une politique wallonne organisée en termes de relations internationales et de coopération au développement.

Donc, d'abord, sur la procédure, pour que la chose soit claire, quand il y a une mission effectuée par le Parlement wallon ou même par les ministres, il y a d'abord un rapport de mission, qui est transmis au Gouvernement wallon.

On va d'abord s'attacher, M. Philippe Courard et moi, à établir le rapport de la mission que nous avons effectuée, qui s'inscrivait évidemment dans la concrétisation de l'action « Tsunami», comme vous l'avez très bien rappelé, et qui mérite d'informer les collègues du Gouvernement wallon de ce type d'action.
Cette action a existé, on l'a concrétisée, on ne partait pas de rien. Je ne parle pas dans le vide en disant :«Tiens, dans cette partie du monde, il y a un
problème qui me semble important». Je sais que cela relève des compétences Relations internationales. On est allé là-bas parce que, il y a quatre ans, les pouvoirs locaux, la Région wallonne, les hôpitaux wallons, se sont mobilisés pour dégager des moyens et apporter une réponse non pas sur la cause du Sri Lanka touché directement par le tsunami, mais en accord avec les autorités Srilankaises, à l'intérieur des terres, dans une région qui est oubliée du monde.
Je vous montrerai les photos, si vous voulez, mais c'est assez interpellant et intéressant, et on ne peut pas y rester insensible.
Donc, ce que je veux dire aujourd'hui, c'est que quelque chose que je n'ai pas décidé avait été commencé. Je n'ai fait que concrétiser ce que d'autres avant nous au Gouvernement wallon, avaient mis en chantier.

Après le rapport, il y aura des propositions suite au sentiment qu'on a perçu là-bas, et ce que l'on fera, M. Courard et moi, au Gouvernement wallon, c'est rédiger une proposition pour terminer ce que l'on a commencé dans le cadre de nos relations internationales et de cette « action Tsunami » qui avait été initiée.

C'est vrai qu'il faut faire des choses structurantes et structurées. On a bien senti que c'était le cas, car la Région wallonne étant ce qu'elle est dans la dimension planétaire, il est clair que nous n'allons pas demain nous attaquer au problème de l'Inde ou à ses pays voisins, où là, la Région wallonne ne serait vraiment qu'un élément pareil à un fétu de paille par rapport à l'ampleur du milliard trois cents millions d'habitants en Inde. Dans la province que nous
ciblions, il y a de ça 4 ans, nous étions dans notre dimension en termes d'efficacité. Donc, actions structurées et structurantes s'il en est, que nous
pouvons développer.

Il est clair que l'on touche le domaine de la santé.

C'est une bonne chose que d'associer les pouvoirs locaux qui, souvent, ne se lancent pas dans des projets de coopération au développement qui leur semblent tellement loin, tellement incontrôlables, tellement hors de leur portée. Ce n'est pas pour cela qu'ils n'ont pas envie de le faire à travers les pouvoirs locaux, et c'est en tout cas la volonté de mon collègue Philippe Courard, nous pourrions être un peu, en tant que pouvoirs locaux, Région wallonne, Gouvernement, etc, un élément qui fédère une volonté communale d'avoir une action de coopération au développement qui soit concrète, palpable, réelle. C'est vraiment un élément qui l'anime énormément. On est dans le domaine de la santé puisque l'on touche directement les hôpitaux et nous sommes dans une province qui se situe au coeur du Sri Lanka, qui, en plus, est en majorité Tamouse, ce qui les met en difficulté par rapport au Gouvernement Sri Lankais qui ne partage pas tout à fait ce problème des minorités. Il s'agit d'une population qui a besoin du soutien extérieur. On a,
par l'opération Tsunami, touché, ciblé cinq hôpitaux, définis par les Sri Lankais. Ces derniers nous ont présenté ces hôpitaux comme étant ceux qui ont un
rôle majeur dans la province.

Ceci étant, dans la province, il y a 23 hôpitaux. Mais ça reste pour le moins important en terme de rôle hospitalier, important en terme de moyens à mettre en oeuvre. C'est une toile d'araignée, si on veut vraiment sécuriser cette région en terme de santé publique, il est clair qu'il faudrait sans doute travailler sur les 23 plutôt que uniquement sur les 5.

Ces hôpitaux que nous avons rénovés, ce sont des bâtiments superbes qui ont été construits il y a plus de 150 ans par les Britanniques, et depuis plus rien n'a été investi dans ces hôpitaux.

Donc, cela vous donne un peu le tableau de ce que cela peut représenter.
Les Britanniques construisaient des choses solides, ce sont vraiment des bâtiments qui sont là pour des siècles, en pierres, mais les espaces sont ce
qu'ils sont et les équipements sont aussi ce qu'ils
étaient il y a 150 ans.

Notre démarche a été éminemment appréciée par la population, par le corps médical, les infirmiers, bref par tous ceux qui vivent grâce à l'hôpital en terme de survie et il est clair que pour eux, c'est fondamental.

Franchement, je le dis, je le mettrai dans le rapport, il serait bien d'envoyer ce rapport à la Commission pour que vous puissiez lire cela, mais c'est immense ce qu'on a pu faire là, même si ce n'est pas grand-chose globalement, c'est immense par rapport à leur réalité.

J'ai le sentiment, et Philippe Courard aussi, mais bien sûr il appartient au Gouvernement d'en décider, que ayant commencé quelque chose, en toute logique il faut terminer. On a déjà réfectionné l'alimentation en eau propre, on a épuré les eaux en aval, on a installé des blocs sanitaires corrects, on a créé une banque de sang, ce qui est important pour eux, car il y a beaucoup de femmes qui accouchent, qui ont une hémorragie et qui meurent parce qu'il n'y a pas de banque de sang correcte, et on ne sait pas suppléer à l'hémorragie. Ce sont des choses simples, basiques que nous faisons, mais qui pour eux sont fort importantes.

Ca a créé une mobilisation entre tous les hôpitaux wallons et la Région wallonne. C'est un créneau qu'on connaît bien où on est relativement performant. Donc nous misons sur 3 axes : c'est vraiment une dimension que l'on peut maîtriser de A à Z et on n'a pas besoin d'autre pays ou d'autre
Région pour le faire ; c'est important en terme humanitaire ; cela correspond vraiment à nos compétences.

On va rédiger un rapport, et puis nous ferons sans aucun doute dans la foulée, des propositions au Gouvernement wallon pour voir si on peut poursuivre. Il est clair que ce n'est pas pour outrepasser quoi que ce soit et selon notre politique de relations internationales, on a ciblé des pays qui ont nos priorités en matière de coopération au développement. Ceci étant, je n'invente rien de nouveau, simplement, nous avons commencé des choses et on veut seulement proposer au Gouvernement wallon de les terminer.

C'est paru dans la presse, on a évidemment fait nos commentaires devant les journalistes qui nous accompagnaient. Je pense que ce n'était pas dans un mouvement d'hypersensibilisation par rapport à ce qu'on a pu vivre là-bas ; cela correspond à une logique d'image, de pertinence et d'efficacité par rapport à ce que l'on a commencé, mais encore une fois, avec notre très chère Collègue Marie Dominique Simonet et ces matières-là au niveau international, nous aurons au Gouvernement wallon un débat intéressant pour voir s''il n'est pas logique, encore une fois, d'aller jusqu'au bout du mouvement que
l'on a entamé.

M. Procureur (cdH)

Monsieur le Ministre, je vous remercie pour votre réponse improvisée mais détaillée, ce qui prouve que la question est importante.

Effectivement, vous l'avez dit, ce n'est pas quelque chose qui s'est passé lors de ce Noël, c'est quelque chose qui a existé, une action qui avait été commencée ; il fallait la terminer. Nous sommes entièrement d'accord avec vous.

Ce qui a retenu notre attention, ce sont certains termes qui ont été employés, qu'il fallait passer d'une action ponctuelle à une action structurée, structurante, récurrente. Vous savez comme moi, qu'au niveau fédéral, par exemple, il y a beaucoup de débats en Commission des Affaires Etrangères sur la Coopération au Développement, sur cette idée. Pour pouvoir aider au mieux des pays, il faut une liste de pays prioritaires. Cette liste existe, certains disent qu'il faut l'étendre, l'actuel Ministre à la Coopération au Développement aurait plutôt
tendance à dire qu'il faudrait la réduire. Il y a un débat et effectivement, je crois qu'on est tous d'accord pour dire qu'on ne peut pas aider tout le
monde et qu'il faut faire des choix.

Le Sri Lanka n'était pas parmi les pays prioritaires, ceci a amené cette question. Personnellement, je ne vois aucun inconvénient à ce que l'on y inclut le Sri Lanka.

Simplement, nous insistons sur le fait que tout cela doit se faire dans la cohérence.

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