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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales L'utilisation abusive du coq wallon par la N-VA

L'utilisation abusive du coq wallon par la N-VA

3 mars 2009 | Suivi de la question orale de M. Michel de LAMOTTE à M. Rudy DEMOTTE, Ministre-Président

M. le Président

Monsieur de Lamotte, il y a trois semaines, a interrogé M. le Ministre- Président en ce qui concerne l'utilisation abusive, par la N-VA, du Coq wallon. À cette occasion, Monsieur le Ministre-Président, vous avez eu la sagesse d'indiquer aux Parlementaires que la problématique était complexe, qu'il n'y avait pas de réponse évidente au sujet mais qu'en substance, il faudrait, pour tenter de résoudre le problème, passer éventuellement par des spécialistes, des experts qui viendraient éclairer les parlementaires sur les voies de solutions qui pourraient éventuellement apparaître.

Il y a évidemment la difficulté de faire la part des choses entre l'emblème qui a une appropriation publique aujourd'hui et la liberté d'expression qui est aussi sacrée dans notre pays nous sommes dans une démocratie, nous en sommes fiers. Il faut essayer de faire la part des choses entre la liberté des uns, la protection d'un emblème, la fierté des autres, d'une population, d'un peuple en l'occurrence.

J'ai réinscrit ce point à l'ordre du jour parce que vous avez lancé la balle dans le camp parlementaire. Vous avez bien raison de dire que « ce n'est pas l'affaire du Gouvernement, c'est l'affaire des Parlementaires, c'est au législatif de s'en saisir ». L'actualité a également évolué depuis que la question vous a été posée. On pourrait voir aussi des troublions fouler ou brûler le drapeau. Comment peut-on maîtriser cette situation dans l'avenir ? Je rebondis sur la proposition du Ministre- Président qui est de dire : « c'est au Parlement, s'il souhaite se saisir du problème, de créer une commission élargie à des experts ».

Je suis heureux de la présence de M. de Lamotte que j'ai vu en aparté tout à l'heure. Monsieur de Lamotte qui a luimême posé le problème en son temps, ne connaissant pas encore, à ce moment-là, l'acuité qu'il allait prendre récemment. Que suggère-t-il finalement ?

M. Michel de Lamotte (cdH)

Je pense, Monsieur le Président, que vous avez raison d'évoquer la problématique, d'autant plus que le Ministre- Président a dit : « j'ai le bébé, il faut qu'on s'en occupe ensemble ». Je pense que c'est comme cela qu'on peut traduire la réponse.

On a intérêt à faire un travail de manière sereine et sur le long terme. C'est vrai qu'il y a des épisodes. On vient encore de voir un certain nombre d'éléments qui resurgissent et donc, le Parlement wallon doit s'en saisir. Il doit s'en saisir non seulement en tant que Parlement mais aussi avec la collaboration d'experts ou de personnes susceptibles de nous éclairer sur la problématique.

Je n'ai pas été rechercher le décret qui dit que l'emblème en tant que tel est tombé dans le domaine public. C'est ce que vous m'aviez dit dans votre réponse, il y a quelques semaines. Je voudrais le faire sereinement, évaluer les choses et voir quel type de fonctionnement on doit adopter.

Je ne pense que ce soit un travail de fin de législature. Vous l'aviez d'ailleurs, Monsieur le Ministre-Président, évoqué dans votre réponse, mais s'il plaît à l'électeur que je me retrouve autour de la table après le mois de juin, avec d'autres collègues sûrement, je pense que c'est un chantier à ouvrir dès le début de la législature, parce qu'on a un peu débordé de la question et que les derniers événements nous amènent à nous interroger làdessus.

L'emblème est dans le domaine public, mais comment s'en servir et comment protéger aussi l'image de la Région wallonne derrière son emblème d'une manière tout à fait particulière ?

Je serais plutôt partie prenante à un groupe de travail interne qui puisse nous définir un certain nombre d'experts qui pourraient nous rencontrer.

Je ne sais pas s'il est possible de relever de caducité une question, mais je pense qu'il faut essayer de voir, dès la rentrée parlementaire, comment on pourrait évoquer la chose de manière consensuelle.

Je n'ai pas envie d'en faire un étendard « pour le court terme ». Je veux voir par rapport à la Région wallonne et dans le sens global, comment faire demain.

Monsieur le Président, vous avez remis ce point à l'ordre du jour. Je vous en remercie, mais il faudra voir les choses sereinement et à long terme. Il faut travailler ensemble, entre Groupes politiques. Je n'ai pas envie de m'approprier ou que l'on s'approprie une dimension, mais que l'on travaille ensemble à cette notion de protection, de ce qui fait un peu notre avenir commun, au départ de notre passé et de notre fidélité à cette Région que nous aimons tous.

Je sens aussi que l'intérêt des uns et des autres est actuellement porté à d'autres occupations, je peux tout à fait comprendre. J'estime toutefois que l'intérêt intellectuel mérite mieux et je n'ai pas envie que le problème soit « bâclé ».

Nous nous retrouverons à la rentrée, après les élections. Et s'il plaît à l'électeur que je sois ici, je reprendrai le dossier.

M.le Président

Si j'ai inscrit ce point à l'ordre du jour, c'est parce que je me souviens d'une chronique écrite in temporae non suspecto parue dans un journal, elle expliquait précisément que c'est peut-être à l'occasion d'un match de football que la situation, dans un pays comme le nôtre, pouvait déborder et en arriver à des extrêmes qu'on ne mesure pas toujours aujourd'hui.

Je ne pense pas que légiférer est peut-être la solution. Sûrement pas d'ailleurs. Ce n'est pas cela qui va calmer les populations, mais il faut aborder le problème dans le sens où le Ministre-Président le disait tout à l'heure, en essayant de calmer le jeu. Il faut essayer de rassembler les interlocuteurs pour que chacun, dans sa sphère de compétences, puisse apporter sa pierre à l'édifice de la pacification. Cela me semble, en tous cas, essentiel de reporter le problème à la rentrée, on est presque obligé de le faire, compte tenu de l'évolution de la législature.

J'ai l'intime conviction qu'il y a une certaine urgence à se saisir du problème , sans le lier à la législature et aux élections.

Le problème n'est pas lié aux élections ou à la législature, c'est un problème de société, un problème de fond beaucoup plus important que ne semble le pressentir certains milieux. Je crois que la rencontre que M. le Ministre-Président aura dans quelques jours est une pièce à l'édifice, et ce n'est probablement pas la seule. Ce n'est pas le seul sport qui est concerné. Cela peut aussi dégénérer dans d'autres sports et on ne le mesure pas toujours aujourd'hui.

Il s'agit d' un problème de société.

Réponse


M. Rudy Demotte, Ministre-Président du Gouvernement wallon

Je vais revenir sur le débat puisqu'en fait, il se trouve que les événements récents donnent une forme de pertinence au débat, ou une forme d'impertinence.

Je pense qu'on a intérêt, sur la question du respect des symboles, à agir essentiellement sous l'angle éthique je vous donne une opinion, je ne parle pas ici au nom du Gouvernement, on échange aussi librement dans une Commission, chacun s'exprimant avec sa propre sensibilité.

Si nous voulons entrer dans le normatif, j'ai expliqué qu'il y avait déjà un certain nombre de problèmes objectifs, j'ajouterais qu'il pourrait y avoir des problèmes d'ordre politique aussi et philosophique.

Quels sont les symboles que nous voulons mettre dans le cadre de la protection et à quel prix ? Si on ouvre ce débat, on ouvre aussi implicitement le même débat sur les symboles religieux, notamment la profanation de l'image de Mohamed. Souvenez-vous de la caricature et du débat qu'il y a eu là autour de cela, parce qu'on est dans un ordre symbolique très puissant, en relation avec la foi, la patrie, l'obédience identitaire au sens général du terme.

C'est pour que cela que je pense que nous avons intérêt à avoir un débat entre nous, notamment sur la manière éthique d'appréhender ce type de discussion.

Cela dit, remettons les choses à leurs places. Il faut faire attention à l'opinion publique, il ne faut pas donner le sentiment que le Parlement s'empare de thèmes pareils pour ne pas parler des problèmes de fond.
Ce qui préoccupe les gens aujourd'hui, c'est autre chose : « Vais-je pouvoir faire bouillir la marmite ? L'emploi de mon mari ou le mien est-il menacé ? A-ton a bien fait ce qu'on devait faire, même si on sait que les pouvoirs publics ne peuvent pas tout, pour me le sécuriser au maximum ? » Que doit-on faire face aux énergies qui deviennent de plus en plus cher ?

Je sens aussi qu'il y a un risque politique : si le Parlement entre dans des débats de cette nature sur la violence dans les stades de foot sur base d'approche communautaire, l'usage impropre des symboles wallons etc., on nous flanquera très vite à la figure « vous le faites pour détourner l'attention de l'opinion publique ».

C'est une des raisons pour laquelle, je ne néglige pas l'aspect symbolique, émotionnel important de ces débats, mais ils ne doivent pas non plus donner le sentiment qu'on en occulte d'autres. Il ne faut pas réduire ces débats à une discussion purement normative et parlementaire, parce que ce n'est pas que cela.

M. le Président

Ceci dit, Monsieur le Ministre- Président, il ne s'agira pas de défendre uniquement le Coq wallon, il faudra défendre l'ensemble des emblèmes des pays démocratiques, quels qu'ils soient en Wallonie.

Même l'emblème d'un pays européen, dans une compétition sportive. Je crois que nous ne pouvons pas tolérer que même cela puisse arriver chez nous. Ce n'est pas de l'égoïsme, cela doit être une position beaucoup plus large et plus humaniste que celle-là. Monsieur de Lamotte, je fais confiance à votre mémoire, si vous êtes toujours là, dans quelques semaines...

M. de Lamotte (cdH)

C'est ce que j'espère, je fais tout pour...
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