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Palais des Congrès en Wallonie : vers une gestion globale ?

28 septembre 2011 | Question orale de M. Michel de LAMOTTE à M. le Ministre Paul FURLAN

Monsieur le Ministre,

J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt du projet de construction d’un nouveau centre d’affaires à Mons. Ce projet estimé à 28 millions d’euro, est financé par les fonds FEDER, la Région wallonne et la ville de Mons. Il devrait voir le jour en 2014.

Il a quelque chose d’exceptionnel ce futur Palais des Congrès ! C’est le célèbre architecte américain Daniel LIBESKIND, qui l’a dessiné. Celui qui a été retenu pour la reconstruction du World Trade Center de New York va construire chez nous en Wallonie.

Cela dit, qu’est-ce qui nécessite la construction de ce nouveau palais des congrès ?

D’autres infrastructures concurrentes sont présentes dans un rayon assez faible :
- à 50 km celui récemment rénové de Bruxelles ;
- à 80 km celui un peu plus vieillot de Lille ;
- et à 120 km, celui de la capitale économique de la Wallonie, Liège!

Nous avons déjà en Wallonie un grand Palais des Congrès avec près de 11 salles de congrès d’une capacité d’accueil de 7000 personnes, mais aussi des salles d’exposition, de banquet et de cocktail.

Le bâtiment en bord de Meuse a plus d’un atout. Au centre de Liège, il dispose d’une large offre hôtelière et se positionne en bonne candidate pour accueillir davantage le tourisme d’affaire.

Monsieur le Ministre comment raisonnablement penser qu’il y a un marché porteur pour accueillir des congrès à Mons quand tous les palais des congrès sont en déficit.

Un tel projet ne sera viable que s’il est subsidié annuellement, et si celui de Mons l’est, je ne vois pas pourquoi celui de Liège ne pourrait l’être.

Monsieur le Ministre, est-il vraiment raisonnable que deux villes wallonnes deviennent concurrentes ? Un seul espace de congrès contribuerait à renforcer une appartenance wallonne, qui serait par contre desservie par un saupoudrage inefficace.

Nous sommes tous attachés à notre région, mais Monsieur le Ministre, c’est n’est pas le Liégeois qui vous parle, c’est le Wallon qui veut voir sa Wallonie forte et cohérente réunie autour d’un même objectif.

Je vous remercie pour vos réponses.


Réponse de M. Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville


Merci, chers collègues pour cette question.

D'emblée, je tiens à vous dire que je ne suis pas le ministre des centres de congrès. Ce n'est d'ailleurs pas moi qui les subsidie ou parfois en partie et donc, je ne structure pas l'offre des centres de congrès. Je vous donnerai quelques informations quant à leur taux de fréquentation. Je me borne à essayer de développer le tourisme d'affaires qui se base sur de structures existantes, mais en aucun cas je ne décide de créer des structures.

Ce n'est pas mon département qui le fait. Prenons le centre de Libramont, c'est un projet qui est tout à fait indépendant du secteur du tourisme.

Par ailleurs, nous y mettons une partie du budget. Je pense que cela se limite à 100 000 euros ou 150 000, de mémoire.

Le Ministre du Tourisme en tant que tel, ne peut pas répondre à cela puisqu'il ne coordonne pas, n'initie pas le dossier.

Ce n'est pas un de mes points au gouvernement mais par contre, à un moment, j'ai eu une sollicitation d'un autre ministre pour voir dans quelle mesure je pourrais y participer de manière tout à fait subsidiaire.

Je n'ai pas, dans mes missions, pour faire court, l'objet de coordonner les centres de congrès ni dans leur création ni dans ce qu'il y a sur le territoire. Par contre, à partir du moment où ils existent, ma mission c'est d'essayer de structurer et d'apporter une clientèle supplémentaire qui correspond à ce que vous avez dit, le tourisme d'affaires, mais vous verrez dans les chiffres que bon nombre de fréquentations de ces centres de congrès n'ont strictement rien à voir avec le tourisme et donc, évidemment sur la rentabilité et cætera, j'aurais du mal à me prononcer.

En ce qui concerne l'existence – je reviendrai après sur les deux cas précis – d'une multitude de structures, c'est parfois un peu la poule et l'œuf. Si on veut se positionner sur le plan international, il faut qu'on puisse – et j'y reviendrai également – avoir des structures. Est-ce que l'on doit avoir une demande de congrès significative en matière de tourisme d'affaires pour développer des structures ou est-ce que l'on doit développer des structures pour essayer d'avoir une demande internationale ? C'est très difficile d'y répondre.

Une fois encore, je ne développe moi-même aucune structure. Ni celle de Mons ni celle de Libramont.

En ce qui concerne d'ailleurs celle de Mons, pour répondre à M. de Lamotte, elle s'inscrit dans le cadre de la programmation 2007-2013. J'y étais en 2007, en tout cas pas ici, dans le cade des fonds FEDER. La décision a été prise à l'époque.

Le 2 octobre 2007, la Commission européenne approuve – je suppose qu'elle l'approuve après étude – le cadre de référence stratégique national de Belgique. C'est le plan opérationnel dit convergence qui a ensuite été approuvé par cette même commission. Ce programme prévoit la mise en œuvre d'un axe 3 lié au développement territorial équilibré et durable et se décline en trois mesures.

La mesure qui nous concerne est la 3.3. C'est redynamisation urbaine et attractivité du territoire. C'est pour dire un peu de référence ne fût-ce que dans l'intitulé au tourisme.

Dans le cadre de ces différentes missions, une task force réunissant une dizaine d'experts en la matière a analysé le dossier « Centre de congrès de Mons » qui fait partie intégrante du portefeuille de projets FEDER quartier de la gare et centre d'art religieux.

Le 22 mai 2008, j'étais encore parmi vous, le Gouvernement wallon a approuvé ce projet et son cofinancement. À l'aube de ce petit rappel historique, vous pouvez comprendre que la construction des centres de congrès résulte d'une analyse rigoureuse menée tant par la Commission européenne que par le gouvernement de l'époque, mais que votre serviteur a peu de choses à voir dans la construction de ce centre de congrès même si après, il fera partie de l'offre intégrante de l'offre touristique d'un tourisme d'affaires. Je n'interviendrai vraiment qu'en aval final de cette décision voire même de construction.

En réponse à d'autres questions, le taux de fréquentation notamment, je me suis permis de demander quelques chiffres parce que je ne dispose pas de ces chiffres au sein du CGT évidemment.

Le Palais des Congrès de Liège a une moyenne de 410 événements par an et une clientèle à 96% nationale et à 4% internationale.

En ce qui concerne le Palais des Congrès de Namur, une moyenne de 150 événements par an et une clientèle à 99% nationale.

En ce qui concerne le Centre Meeting Européen de Charleroi – le CEME – une moyenne de 165 événements par an et une clientèle à 98% nationale.

Si on prenait le WEX. Quand j'organise le salon des mandataires, on n'est pas spécifiquement dans le développement touristique. Donc, il y a toute une série d'événements qui, évidemment, même s'ils génèrent un flux touristique, parce qu'il faut bien se loger dans les hôtels, ne passent évidemment pas par mes structures.

Ce que l'on peut constater quand même, c'est que la Wallonie est un carrefour logistique important au travers de l'Europe. On sait que l'un des devenirs ou un des potentiels de développement économique de la Wallonie se situe dans le secteur de la logistique. La Wallonie est peu ou quasi pas connue comme destination d'affaires sur l’échiquier international. C'est, me semble-t-il, plutôt un facteur positif qui montre qu'il y a du potentiel évidemment à aller chercher.

Sa clientèle principale est soit locale, soit en provenance de Bruxelles ou de Flandre. La destination Wallonie est choisie en grande majorité pour l'organisation de petits et de moyens événements et pour son offre diversifiée en matière d'activités de détente et de cohésion d'équipes (team building). Je parlais de la structure que l'on avait mise en place aux barrages de l'Eau d'Heure.

La Wallonie n'est donc pas naturellement la destination à laquelle une entreprise pense pour l'organisation de grands événements tels que congrès, conférences et colloques. Il y a donc manifestement avec notre localisation au centre de l'Europe, avec les aéroports de proximité, les gares TGV, une place à prendre dans ce concert mais il faut voir par contre le développement de nouveaux centres de congrès à Libramont et à Mons comme une possibilité de toucher une clientèle d'affaires transfrontalière ou internationale qui est peu habituée à choisir la Wallonie pour l'organisation de leur événements (non-résidentiels) d'envergure.

La veille touristique en matière de tourisme annonce que le tourisme d'affaires a véritablement repris un rythme en Wallonie. Les manifestions sont en hausse comme l'indique l'International Congress and Convention Association (ICCA), et même si celle-ci ne comptabilise que les grands congrès internationaux, il convient de tenir compte de ce baromètre et d'anticiper dans ce domaine.

La Wallonie, aussi modeste soit son offre sur l'échiquier international, a tout intérêt à se préparer pour demain développer son offre en tenant compte des besoins de la clientèle d'affaires, notamment en matière d'avancées technologiques et de confort. Et je crois que c'est ce que vont offrir ces deux nouveaux centres de congrès. Une fois encore, je n'ai pas vu les plans, je suppose qu'étant donné la qualité de l'architecte pour Mons et la détermination de Benoît Lutgen pour Libramont, cela devrait bien aller !

C'est dans cette perspective que j'ai mis en place le Convention Bureau en Brabant wallon. C'est bien pour essayer de dynamiser et d'aller chercher quelque part cette clientèle internationale qui est peu habituée à venir chez nous.

On parlait tout à l'heure de l'image, je pense une fois encore que c'est en vendant notre image, une image générique à l'extérieur, que nous pourrons ensuite la décliner sous forme de produits.

J'espère avoir été complet.


Réplique de M. de Lamotte (cdH)


Il n'en reste pas moins, Monsieur le Ministre, qu'en vous posant la question, j'ai un peu l'impression que vous avez aussi découvert la dimension globale de tous ces centres de congrès, de la capacité de « booster » davantage au niveau d'une fédération, d'une union au niveau d'un tourisme d'affaires, au niveau d'une image de marque d'un tourisme d'affaires de la Wallonie vis-à-vis de l'extérieur .

M. Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – Je ne le découvre pas.

M. de Lamotte (cdH). – Non, non, vous ne le découvrez pas. Je veux dire qu'il y a toute cette évolution. Il n'empêche qu'en fonction de l'investissement, il y a aussi le fonctionnement qui pèse sur les dépenses des pouvoirs locaux, je vous le dis comme cela. Mais il ne faudrait pas qu'on en arrive à une concurrence un peu stupide entre les centres de congrès et encore, nous n'avons pas parlé des centres privés. Ils offrent aussi ce type de propositions. Quand vous dites 96 %, si on fait la moyenne des chiffres que vous avez cités, c'est du tourisme interne, il y a manifestement du potentiel à aller chercher des congrès internationaux à l'extérieur et à voir quelles sont les relations de l'AWEx avec cette dimension.
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